In the United States: Life Sentences for the White Murderers of Black Jogger

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Reconnus coupables du meurtre d’un joggeur noir qu’ils assuraient avoir pris pour un cambrioleur, les trois accusés ont été condamnés à la prison à vie.

C’est une affaire qui avait secoué les États-Unis et réveillé les crispations raciales. Vendredi 7 janvier, les trois Américains blancs qui avaient poursuivi puis tué un jeune joggeur noir, affirmant l’avoir pris pour un cambrioleur, ont été condamnés à la prison à vie.

Le meurtre d’Ahmaud Arbery en février 2020

Travis McMichael, 35 ans et auteur des coups de feu mortels, et son père Gregory McMichael, 66 ans, ont été condamnés à la perpétuité sans possibilité de libération anticipée. Leur voisin William Bryan, 52 ans, qui a participé à la poursuite en la filmant, pourra lui espérer une libération anticipée après 30 ans de réclusion.

Avant que la peine ne soit fixée, tous trois avaient été reconnus coupable en novembre dernier du meurtre d’Ahmaud Arbery, en février 2020 dans l’État de Géorgie. Le jeune homme de 25 ans faisait un jogging quand il avait été pris en chasse par les trois hommes à bord de leurs voitures. Après une altercation, Travis McMichael avait ouvert le feu et tué le joggeur qui tentait de s’emparer de son fusil, un cas de légitime défense selon lui.

« Courir pour sa vie »

Ahmaud Arbery était sorti « pour faire un jogging et il a fini par courir pour sauver sa vie », a affirmé le juge Timothy Walmsley en prononçant la sentence. Le jeune homme a été « pourchassé et tué parce que les individus dans cette salle ont fait eux-mêmes la loi », a-t-il expliqué.

La famille d’Ahmaud Arbery, qui avait réclamé une « punition maximale »pour les trois hommes, a salué ces lourdes peines. « Je savais que l’on sortirait du tribunal avec une victoire, je n’ai jamais douté », a déclaré sa mère, Wanda Cooper-Jones.

Second procès pour crime raciste

Ben Crump, célèbre avocat afro-américain, a rendu hommage « à tous les hommes noirs qui ont été lynchés dans l’histoire de l’Amérique et de la Géorgie, et à qui justice n’a jamais été rendue ». « L’autodéfense finit toujours mal », a pour sa part affirmé à l’audience la procureure Linda Dunikoski, estimant que les McMichael n’avaient montré « ni remords, ni empathie ».

Les condamnés n’en ont pas fini avec la justice. Ils vont désormais être jugés pour crime raciste par un tribunal fédéral à partir du 7 février.

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