Attack on the Capitol: Learning Opportunity for Anti-Democratic Forces

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Si, le 6 janvier 2025, Donald Trump prêtait serment comme président, élu ou non, l’Amérique aujourd’hui coupée en deux serait-elle capable de l’en empêcher ?

Il y a un an, le président des Etats-Unis d’Amérique appelait ses partisans à «marcher sur le Capitole» pour refuser le résultat des élections et «sauver le pays qu’ils aiment avant qu’il ne disparaisse». Le monde démocratique put alors observer, d’abord plus incrédule qu’effrayé, une horde de voyous en tous genres renverser les barrières du Parlement dans une attaque sidérante faisant cinq morts, des dizaines de blessés. C’était là, pensions-nous, le dernier incident de son genre, le chant de cygne d’un président antidémocratique qui allait finir ses jours dans les oubliettes de l’histoire, sinon directement en prison. Il n’en était rien. L’attaque du 6 janvier 2021 sur le Capitole était au contraire un coup d’essai, infructueux certes, mais instructif. Ses vrais acteurs – les commanditaires, pas les pauvres zouaves que la justice a vite fait de rattraper – en ont tiré toutes les conclusions opérationnelles qui leur manquaient.

Que se passerait-il si, le lundi 6 janvier 2025, Donald Trump prêtait serment comme président, élu ou pas ? Quelles seraient les forces démocratiques qui l’en empêcheraient, existent-elles encore, dans cette Amérique coupée en deux, vivant une nouvelle guerre de Sécession en slow motion ? Les résultats de notre enquête sont inquiétants pour le moins. Le noyautage de l’armée n’est que l’une des nombreuses tactiques des forces antidémocratiques à l’œuvre. On peut y ajouter le financement massif de milices d’extrême droite, l’instauration de lois permettant de contourner le vote dans des Etats clés, et bien sûr le tsunami incessant de fake news selon lesquelles Joe Biden a volé la présidence. On se souvient de la citation d’Alexis de Tocqueville : «Une idée fausse, mais claire et précise, aura toujours plus de puissance dans le monde qu’une idée vraie, mais complexe.» Ce livre s’appelait De la démocratie en Amérique, et hier comme aujourd’hui, il est essentiellement un appel à ouvrir les yeux.

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