Morgan Stanley and Bank of America: Raising Barriers

<--

Les banques américaines ne peuvent être logées à même enseigne. Les publications annuelles se suivent et ne se ressemblent pas.

Mieux vaut accentuer un coup de semonce que de s’exposer à un coup de Trafalgar. La chaîne de contamination bancaire, depuis les publications jugées décevantes de JP Morgan et de Goldman Sachs, a pu être cassée, grâce à celles fort satisfaisantes de Bank of America et Morgan Stanley.

La petite musique espérée par les investisseurs prévoyants s’est enfin fait entendre, sans toutefois faire regagner tout le terrain perdu. Ils avaient bien vu venir le dégonflement des revenus de trading, et le relais de croissance offert progressivement par les revenus nets d’intérêts (intérêts perçus moins intérêts versés) outre-Atlantique, grâce à la reprise de la demande de crédit et à la hausse des taux de la Fed.

Les investissements technologiques et humains, sur fond d’inflation, compliquent la donne. Mais c’est surtout la cacophonie des « CEO » au sujet de leur levier opérationnel qui complique la tâche des oracles sectoriels.

Modèles d’affaires

Le meilleur geste barrière contre les déceptions consiste à ne pas mettre tous ces géants bancaires dans le même sac. Le patron de Morgan Stanley, James Gorman , a d’ailleurs encore marqué sa différence, tout en relevant son objectif de rentabilité des fonds propres.

Selon lui, son modèle d’affaires se distingue par le lien fort entre rémunérations et production. Quant à ses grosses acquisitions de E Trade et Eaton Vance , en 2020 et 2021, elles lui ont aussi permis d’acquérir des technologies.

A noter

Morgan Stanley vise désormais un rendement de ses fonds propres tangibles d’au moins 20 % à moyen terme, contre au moins 17 % précédemment.

About this publication