Pour le président Joe Biden, le massacre raciste de dix personnes dans un quartier à prédominance noire est du « terrorisme domestique » et il a appelé à des mesures de contrôle des armes à feu. C’est ce qu’il fait toujours quand ces carnages meurtriers récurrents se produisent. Biden a reconnu que cela ne serait pas facile : ça ne dépend pas de lui, mais du Congrès qui ne fera rien.
Jusqu’ici en 2022, au moins 198 tueries de masse, définies comme quatre personnes ou plus abattues, sans compter le tireur, ont déjà eu lieu aux États-Unis.
Fous des armes à feu
Les politiciens se la ferment, parce que la liberté de porter des « guns » partout et tout le temps, c’est sacré pour les Américains.
Ils vont en payer un prix sociétal de plus en plus effrayant avec le nombre grandissant d’individus armés souffrant de maladies mentales et/ou appâtés par des idéologies conspirationnistes d’extrême droite.
Le jeune homme troublé de 18 ans, accusé de la tuerie de masse de samedi, a échappé sans difficulté à la loi qui aurait dû l’empêcher de posséder une arme à feu.
Il a mis en ligne une litanie de vociférations anti-Noirs, y compris la soi-disant « théorie du remplacement », le prétendu complot contre les Américains blancs.
Le leader démocrate au Sénat, Chuck Schumer, a exhorté le propriétaire de Fox News, Rupert Murdoch, à cesser immédiatement d’amplifier cette théorie sur les ondes de son réseau qui s’adresse à un auditoire populaire blanc sous éduqué.
C’est un autre effort inutile des démocrates. L’animateur vedette de Fox, Tucker Carlson, un propagandiste et démagogue d’extrême droite rapporte un tsunami de dollars à Murdoch.
Depuis des années, Carlson clame qu’une clique élitiste de Washington conspire pour remplacer les Américains blancs par des immigrants d’Amérique latine, d’Afrique, du Moyen-Orient, la thématique chère à Donald Trump.
Selon un sondage récent de l’Associated Press, les Américains qui regardent principalement Fox News, sont plus susceptibles de croire à la théorie du remplacement que ceux qui regardent CNN ou MSNBC.
Schumer écrit que ces théories racistes existent en marge de la vie américaine. Il a tort. Elles font partie de la vision américaine du monde. Environ le tiers des adultes croient qu’un complot vise à remplacer les Américains de souche par des immigrants pour des gains électoraux.
Suprémacistes blancs et républicains
Liz Cheney, une ancienne leader républicaine à la Chambre qui a rompu avec le parti à cause de Trump, affirme que la direction du parti accepte le concept de suprématie blanche.
Des républicains ont même envisagé de créer un « America First Caucus », centré sur les « traditions politiques anglo-saxonnes ». Les représentants républicains Marjorie Taylor Greene et Paul Gosar ont récemment participé à une conférence organisée par un militant suprémaciste blanc.
Si la tendance se maintient — et elle semble actuellement s’accentuer — la formation d’extrême droite suprémaciste blanche qu’est devenu le GOP va remporter la majorité des sièges au Sénat et à la chambre aux élections mi-mandat de l’automne.
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