It Is Not Going Well for Joe Biden

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Alors que son taux d’approbation fait du sur-place dans les bas-fonds, le président garde le cap sur 2024, mais son parti songe déjà à sa succession.

Les problèmes que Joe Biden affronte au Moyen-Orient cette semaine sont énormes, mais ils doivent lui sembler bien petits comparés au défi de ressusciter son taux d’approbation populaire, qui languit à des niveaux aussi bas que celui de son prédécesseur.

Même si Biden se dit déterminé à briguer un second mandat, ses partisans en sont moins convaincus. Il aurait probablement intérêt à les écouter.

Des problèmes inextricables

Joe Biden ne fait pas un mauvais boulot dans les circonstances, mais des facteurs qui lui échappent ont braqué une bonne partie de l’opinion contre lui et il n’y peut pas grand-chose.

Ses politiques pour sortir de la pandémie et de la récession n’étaient pas mauvaises mais, comme partout ailleurs, le virus a perduré et l’inflation est venue effacer les gains de la relance aux yeux du public.

Les crises internationales n’aident pas. En réaction à l’invasion de l’Ukraine, Biden a présidé à un renforcement de l’OTAN, mais il écope de l’impact de la guerre sur le prix de l’énergie et des aliments. Il n’est pas responsable non plus du retrait américain de l’accord nucléaire avec l’Iran, mais il en subira les conséquences alors que ce pays remet son programme nucléaire en marche.

Biden subit aussi la frustration de la base partisane démocrate. Malgré le succès des programmes de relance post-pandémique et de sa loi sur les infrastructures, son incapacité à faire adopter de larges pans de son programme alimente les perceptions de faiblesse.

Une réalité incontournable

Joe Biden subit aussi les perceptions négatives résultant d’un autre facteur sur lequel il n’a aucune prise : son âge. C’est une question d’image, mais l’image est impitoyable. Même s’il est clair qu’il maîtrise bien ses dossiers, toutes ses hésitations et ses maladresses physiques ou verbales sont montées en épingle.

Être président des États-Unis, c’est bien connu, ça fait vieillir son homme assez vite et il y a peu de chances que Joe Biden puisse contrecarrer ces perceptions d’ici à novembre 2024.

Mission accomplie ?

Pour Biden, l’incitation à persévérer est forte, surtout si Donald Trump s’obstine à rester dans le portrait. De plus, un président qui renoncerait à se représenter si tôt dans son mandat serait normalement très affaibli.

Ce n’est pas faux, mais il n’y aurait rien de déshonorant à ne pas solliciter un second mandat à son âge avancé. Sa mission était d’épargner à son pays et au monde un second mandat de Trump et de sortir d’une pandémie sans précédent. Il l’a accomplie et ce n’est pas rien.

Si Biden renonce à un deuxième mandat, les prétendants à sa succession pourront vanter en chœur ses succès plutôt que renchérir sur ses faiblesses, ce qui pourrait l’aider à maintenir son autorité sur son parti après une élection de mi-mandat qui s’annonce difficile.

À sa place, les démocrates devront trouver un candidat qui inspirera leur base partisane sans faire peur aux électeurs plus frileux du centre. Qui sera cette perle rare ? Bien malin qui pourrait le prédire si longtemps à l’avance.

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