Armes et violence, comment les USA vont-ils aider Haïti ?
Les douaniers de Port-de-Paix ont procédé à une nouvelle saisie d’armes sur un bateau en provenance des États-Unis d’Amérique, jeudi 21 juillet 2022.
C’est la troisième saisie d’armes et de munitions en ce mois de juillet. Un même dénominateur commun relie toutes les affaires : les États-Unis pays de provenance des matériels de mort.
Aux USA, il est légal et facile d’acheter toutes sortes d’armes et de minutions sans permis particulier. Sans aucune question. Il est facile de se procurer dans certains états armes et munitions en quantité dans les gun shop qui pullulent et lors des gun show. Et on peut se fournir sur le marché noir. C’est banal tant les armes circulent.
Être en procession de stocks d’armes est courant sauf quand, pour une raison ou une autre, vous vous faites pincer par la police ou une des nombreuses agences qui s’occupent de la sécurité.
Il est aussi très facile de faire sortir par petites quantités, en une ou plusieurs fois, n’importe quelle cargaison d’armes et de munitions des USA. Au pays du commerce roi, exporter est une simple formalité. Ceux qui ont déjà assisté à l’envoi de container, de voiture, de drum ou de bokit en Haïti savent bien qu’il n’existe aucune vérification des cargaisons.
Bien entendu, la police, les douanes, une des agences de sécurité américaine peut vous mettre la main au collet ou signaler au pays de destination votre arrivée. Si c’est le cas vous êtes arrêté pour violation de plusieurs lois au port de destination ou aux USA, si on prend le cas d’Haïti.
Sauf groupes ou individus sous surveillance, les forces de l’ordre aux USA ne se préoccupent pas de protéger les pays étrangers de ceux qui essaient d’y introduire frauduleusement des biens ou des marchandises.
Il revient à la douane, aux garde-côtes et à la police de chaque pays de surveiller ses frontières. Dans le cas d’Haïti, nos frontières passoires sont notre principal problème. A force de laisser prospérer la contrebande officiellement, toutes sortes de produits, y compris les armes et munitions, passent sans trop de difficultés. Sauf quand les douaniers ou les policiers décident de faire leur travail.
Nos faiblesses étant connues, il est à se demander comment les USA, pays de provenance, et les USA principaux formateurs et bailleurs de la police et des Garde-côtes peuvent aider Haïti ?
Depuis l’époque de Hamilton, célèbre navire des Garde-côtes américaines qui surveillait les voyages clandestins, interceptait les bateaux-canter, les détruisait et ramenait en Haïti les passagers, les USA savent comment faire pour boucler les mers d’Haïti depuis les années 80, sous la présidence de Jean-Claude Duvalier. Ils savent aussi comment détecter les bateaux « haïtiens » sur le Miami river pour empêcher les cargaisons de drogue d’entrer aux USA. Vont-ils aider à mettre fin au trafic des armes et munitions?
Haïti a-t-il officiellement sollicité l’aide américaine sur la question?
Est-ce à la demande des autorités haïtiennes que les USA se sont opposés à la proposition chinoise d’imposer un embargo sur les armes en Haïti lors du renouvellement du mandat du BINUH ?
Les USA ont-il un plan plus efficace ?
Qu’en est-il des millions de dollars d’aide annoncés depuis janvier pour renforcer la PNH?
Principal soutien du gouvernement haïtien, quelque soit le chef de l’exécutif, les USA sont bien au courant des problèmes. Vont-ils enfin commencer à aider vraiment Haïti ou vont-ils continuer à mettre comme pré requis l’accord des accords ?
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