The Rise of the Democrats

Published in La Presse
(Canada) on 10 September 2022
by John Parisella (link to originallink to original)
Translated from by Reg Moss. Edited by Wes Vanderburgh.
Early this summer, the Republican Party appeared headed for a decisive victory in Congress in the midterm elections on Nov. 8.

History generally does not favor the party of the incumbent president in the White House in the midterm elections. Moreover, the elections were already projected to be a referendum on President Joe Biden's record. With the chaotic withdrawal from Afghanistan in July 2021,* the rapid rise of inflation and an approval rating below 35%, one could have predicted that the stars were aligned for the Republicans.

But the game changed on June 24 when the highly controversial Supreme Court ruling on abortion was announced. This had an immediate impact on public opinion.

Since 1973, the Roe v. Wade decision made abortion access constitutional, and more than 60% of Americans wanted the Supreme Court to maintain the status quo.

Immediately following the ruling on June 24, several Republican-led states acted to restrict or eliminate access to abortion. For Democrats, this development gave new life to the political dynamic.

The Biden administration has since had a number of legislative victories in Congress with the passage of bills covering gun control and investments in the semiconductor and microchip industries to be more competitive with China, in addition to the inflation reduction bill, which includes additional investments in the fight against climate change and measures to make certain medications more affordable for seniors.

In August, the Department of Justice obtained a warrant to search former President Donald Trump's residence at Mar-a-Lago. Highly classified documents, including many directly related to national security, were found there. While Trump still has a firm hold on the Republican Party, these developments have put his party on the defensive.

In short, less than two months from the midterm elections, the Democrats now hope to deliver a surprise.

The Threat and the Enemy: Unprecedented!

On Sept. 1, President Biden addressed the nation to directly attack his predecessor and his supporters, whom he called "MAGA Republicans" and whom he said pose a "threat to democracy." He referred to them as "semi-fascists" and indicated that the midterm elections will be nothing less than a fight to save the "soul of the nation."

Clearly, this was an exercise in partisan politics that did nothing to unify the country. And it was predictable that Trump would respond in biting fashion, which he did during a rally in Pennsylvania two days later, referring to Biden as an "enemy of the state."

This was the first time a sitting president and his predecessor have attacked one another in such provocative and incendiary terms.

For Trump, this retort against Biden was also one against the Department of Justice and the FBI after the raid at Mar-a-Lago. He even called them both "vicious monsters."

For Biden, these developments have potentially transformed the "referendum on the sitting president" into a duel between the current president and his predecessor, to the great satisfaction of his strategists.

The Democrats Are Bouncing Back

The latest polls show a definite rebound for the Democrats. They now enjoy a slight lead in projected votes for the November elections. In addition, Biden's approval rating has climbed five points in one month, to 42.7%. Most importantly, among independents, the Democrats have gained nine points in their favor.

Moreover, according to a recent Quinnipiac poll, 67% of Americans think democracy is in "danger." That certainly does not hurt Biden's party!

The overturning of Roe v. Wade appears to continue to solidify projected votes for Democrats. A recent Wall Street Journal poll indicated that the attacks on abortion rights would further motivate 83% of Democrats to vote on Nov. 8 compared with 31% of Republicans.

More recently, several election events have brought the Democrats an additional dose of optimism. Among them, former vice presidential candidate Sarah Palin, openly pro-Trump, suffered a defeat in Alaska.

Finally, pro-Trump candidates in Pennsylvania, Arizona, Ohio and Georgia are all trailing in voter intention polls. Early summer forecasts are now being called into question. And rightly so.

*Editor's Note: The withdrawal of U.S. troops from Afghanistan was accomplished according to the U.S.-Taliban deal signed in February 2020. The withdrawal was officially completed on Aug. 30, 2021.


La remontée des démocrates

Au début de l’été, le Parti républicain se dirigeait vers une victoire décisive au Congrès américain lors des élections de mi-mandat, prévues le 8 novembre prochain.

L’histoire ne favorise généralement pas le parti et le président en poste à la Maison-Blanche lors de ce rendez-vous électoral. De plus, ces élections étaient déjà vues à l’image d’un référendum sur le bilan du président Joe Biden. Avec la sortie chaotique de l’Afghanistan en juillet 2021, la montée fulgurante de l’inflation et un taux d’approbation de moins de 35 %, on pouvait prédire que les astres étaient alignés pour les républicains.

Or, la donne a changé le 24 juin dernier. Le jugement fort controversé de la Cour suprême des États-Unis concernant l’avortement fut annoncé. Cela eut un impact immédiat sur l’opinion publique.

Depuis 1972, le jugement Roe v. Wade rendait constitutionnel l’accès à l’avortement et plus de 60 % des Américains souhaitaient que la Cour suprême maintienne le statu quo.

Dès le jugement du 24 juin, plusieurs États sous la direction des républicains ont agi pour restreindre ou éliminer l’accès à l’avortement. Pour les démocrates, cette situation a donné un nouveau souffle à la dynamique politique.

Depuis, l’administration de Joe Biden a réussi divers coups d’éclat sur le plan législatif au Congrès avec l’adoption de certains projets de loi concernant le contrôle des armes à feu, des investissements dans l’industrie des semi-conducteurs et des puces électroniques visant à être plus compétitifs face à la Chine, en plus de la loi pour réduire l’inflation, incluant des investissements additionnels pour lutter contre les changements climatiques et des mesures pour rendre plus accessibles certains médicaments pour les aînés.

En août, le département de la Justice a obtenu un mandat pour perquisitionner à la résidence de l’ancien président Donald Trump à Mar-a-Lago. Des documents hautement confidentiels, dont plusieurs concernent directement la sécurité nationale du pays, ont été trouvés. Alors que M. Trump détient toujours une bonne emprise sur le Parti républicain, ces développements ont contribué à mettre son parti sur la défensive.

Bref, à moins de deux mois des élections de mi-mandat, les démocrates ont maintenant l’espoir de créer la surprise.

La menace et l’ennemi : du jamais vu !

Le 1er septembre, le président Biden a pris la parole devant la nation pour attaquer directement son prédécesseur et ses supporters, qu’il désigne comme les « MAGA républicains » qui posent une « menace à la démocratie ». Il les a qualifiés de « semi-fascistes » et il a indiqué que les élections de mi-mandat seront une lutte pour sauver l’âme de la nation, rien de moins !

Manifestement, il s’agissait d’un exercice de partisanerie politique qui n’a rien fait pour contribuer à unifier le pays. Et il fallait prévoir que Trump allait répondre de façon cinglante, ce qu’il a fait lors d’un rallye en Pennsylvanie deux jours plus tard, en qualifiant Biden d’« ennemi de l’État ».

C’est la première fois qu’un président en exercice et son prédécesseur s’invectivent en des termes aussi provocants et incendiaires.

Pour Trump, cette réplique contre Biden en était également une à l’endroit du département de la Justice et du FBI à la suite de la perquisition de Mar-a-Lago. Il a même qualifié le FBI de « monstre vicieux ».

Pour Biden, l’ensemble de ces développements a possiblement transformé le « référendum sur le président en poste » en duel entre le président actuel et son prédécesseur, à la grande satisfaction de ses stratèges.

Les démocrates rebondissent

Les derniers sondages montrent un certain rebondissement pour les démocrates. Ceux-ci bénéficient désormais d’une légère avance dans les intentions de vote en vue des élections de novembre. Aussi, le taux d’approbation du président Biden a grimpé de cinq points à 42,7 % en un mois. Et surtout, les intentions de vote des électeurs indépendants (ni démocrates ni républicains) ont fait un bon de neuf points en faveur des démocrates.

De plus, selon un récent sondage de Quinnipiac, 67 % des Américains disent considérer que la démocratie américaine est « en danger ». Cela ne nuit assurément pas au parti de Joe Biden !

Puis, l’annulation de Roe v. Wade semble continuer de consolider les intentions de vote démocrates. Un autre récent sondage, cette fois-ci mené par le Wall Street Journal, indique que des attaques au droit à l’avortement motiveraient davantage 83 % des démocrates à exercer leur vote le 8 novembre prochain, contre 31 % pour les républicains.

Tout récemment, divers évènements électoraux ont apporté une dose d’espoir additionnelle aux démocrates. Parmi ceux-ci, l’ancienne candidate républicaine à la vice-présidence Sarah Palin, qui s’affiche ouvertement comme « pro-Trump », a subi la défaite en Alaska.

Enfin, certains candidats pro-Trump en Pennsylvanie, en Arizona, en Ohio et en Géorgie tirent de l’arrière dans les intentions de vote. Les prévisions du début de l’été sont maintenant remises en question, et avec raison.
This post appeared on the front page as a direct link to the original article with the above link .

Hot this week

Topics

Poland: Meloni in the White House. Has Trump Forgotten Poland?*

Germany: US Companies in Tariff Crisis: Planning Impossible, Price Increases Necessary

Japan: US Administration Losing Credibility 3 Months into Policy of Threats

Mauritius: Could Trump Be Leading the World into Recession?

India: World in Flux: India Must See Bigger Trade Picture

Palestine: US vs. Ansarallah: Will Trump Launch a Ground War in Yemen for Israel?

Ukraine: Trump Faces Uneasy Choices on Russia’s War as His ‘Compromise Strategy’ Is Failing

Related Articles

Canada: The New President Drunk with Power

Afghanistan: Defeat? Strategic Withdrawal? Maneuver?

U.K.: The Guardian View on Donald Trump’s Industrial Policy: Inward Turn by Ultimatum

Canada: There’s a Terrifying Reason To Avoid Trump’s America

Canada: Be Cool!