Trump Victorious in Iowa. Is the Race Over?

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Trump victorieux en Iowa, la course est-elle terminée?

Sans grande surprise, Donald Trump a remporté les caucus républicains de l’Iowa. Et maintenant, que va-t-il se passer?

Donné vainqueur dans tous les sondages depuis le début de la course à l’investiture, l’ex-président a donc réussi à mobiliser ses militants qui se sont rendus dans les assemblées communautaires pour voter pour lui. C’est une revanche sur 2016, alors que l’Iowa lui avait préféré à l’époque le sénateur du Texas Ted Cruz. Ce qui ne l’avait pas empêché de remporter la présidentielle cette année-là.

Tous les yeux étaient bien sûr tournés vers Ron DeSantis et Nikki Haley pour savoir qui finirait deuxième. Presque au coude-à-coude, même si DeSantis a pris un léger avantage sur l’ex-gouverneure de la Caroline du Sud, les deux n’ont pas forcément réussi à créer la surprise, ni même menacer la suprématie de Trump en Iowa.

Cela veut-il dire que la course est bel et bien terminée? Même si l’Iowa n’est pas vraiment représentatif des États-Unis en 2024, parce que très conservateur, rural et majoritairement blanc, et qu’en plus ses électeurs sélectionnent rarement le candidat qui se rend jusqu’à la Maison-Blanche, il reste que l’ensemble des sondages parmi les républicains à l’échelle nationale donnent Donald Trump victorieux sur toute la ligne. Est-il imbattable? Probablement.

Tout ça pour ça?

C’est forcément une déception pour le gouverneur de la Floride qui a investi la majeure partie de son financement de campagne et ses efforts sur le terrain pour essayer de remporter les caucus de l’Iowa. Il a beau déclarer à qui veut l’entendre que sa deuxième place lui permet de voir l’avenir en rose, ses attentes devraient être plus réalistes.

Lors de la prochaine primaire qui aura lieu lundi dans le New Hampshire, il est troisième dans les sondages loin derrière Trump et Haley. On a beau chercher, il n’y a pas vraiment de chemin possible pour lui afin qu’il se rende jusqu’à l’investiture ou même qu’il détrône l’ex-président défait en 2020.

En Iowa, Nikki Haley a profité d’un regain d’attention notamment de la part des républicains modérés, mais elle doit encore prouver qu’elle peut-être la solution de rechange à Donald Trump. Avec moins de moyens que DeSantis et en l’absence d’une machine électorale puissante dès le début de la campagne, le résultat obtenu n’est pas trop mauvais, mais forcément insuffisant pour inquiéter le leader républicain.

À force de ne pas vouloir déplaire…

Ils n’ont qu’eux-mêmes à blâmer, car ils ont choisi de tourner autour du pot, refusant d’attaquer de front le meneur depuis le début. Terrifiés à l’idée de froisser les partisans du mouvement MAGA dont ils ont absolument besoin pour remporter les manches des primaires et des caucus, ils se sont donc contentés d’effleurer en surface les faiblesses de Trump.

Probablement pour leur grand malheur, puisque les partisans dévoués à Trump ont écouté leurs propos en se disant : à quoi bon voter pour de pâles copies quand on préfère déjà l’original? Résultat, ces aquoibonistes sont restés au bercail trumpiste.

Les derniers jours de campagne, ils ont tout de même essayé de froisser l’image de l’ex-président dans l’espoir de gains électoraux. L’attaque la plus cinglante a été lancée par DeSantis la veille du caucus de l’Iowa : Vous pouvez être le républicain le plus inutile d’Amérique, mais si vous embrassez l’anneau de Trump, il dira que vous êtes merveilleux. Et vous pouvez être le républicain et le conservateur le plus fort, le plus dynamique et le plus performant d’Amérique (sous-entendu, lui-même), mais si vous n’embrassez pas l’anneau, il essaiera de vous dénigrer. Un moment de lucidité, mais probablement trop peu, trop tard.

La bataille risque donc d’être féroce entre ces deux candidats qui luttent pour la viabilité de leur propre candidature. Ils parient en silence sur un quelconque impact des nombreux procès auxquels fera face Donald Trump dès ce printemps. Des impacts qui ne se sont pas matérialisés jusqu’ici, au gré du dépôt des accusations portées contre l’ex-président.

Les deux adversaires principaux de Trump font face à un homme qui est toujours en tête partout dans les États qui organiseront caucus et primaires dans les prochaines semaines. Qui d’entre les deux ouvrira le bal du retrait de candidature, faute de moyens financiers ou d’appuis populaires républicains? Probablement celui ou celle qui espère rester dans les bonnes grâces de l’ex-président, qui a décidément la mainmise sur ce Parti républicain qu’il a refaçonné à son image et selon ses propres intérêts.

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