War in Ukraine: Arms and Peace

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Les élus du Congrès des États-Unis sont parvenus, samedi 20 avril, à s’accorder pour une reprise de l’aide militaire à l’Ukraine, après plus de six mois de paralysie.

Le fait d’armer un pays en guerre n’ouvre en principe aucune perspective désirable. Il n’est donc pas facile de se réjouir du gigantesque accord d’aide à l’Ukraine trouvé samedi soir à la Chambre américaine des représentants. Avec ce vote, les Occidentaux assument de prolonger un conflit qui dure depuis plus de deux ans, avec toutes les conséquences que l’on sait sur des populations déjà très durement mises à l’épreuve : familles endeuillées, générations sacrifiées, économie effondrée. Cet accord est pourtant nécessaire, alors que l’armée ukrainienne, affaiblie par le manque de munitions et un moral en berne, ne cesse de montrer des signes de faiblesse face aux assauts russes. Il est légitime de l’avoir renforcée, pour ne pas laisser croire que la détermination des Occidentaux à soutenir leur allié a faibli. Et surtout pour ne pas donner raison à la force sur le droit. L’occupation d’une partie du territoire ukrainien trahit toutes les conventions internationales et contrevient à toute idée de justice. En ce sens, lâcher Kiev aurait été une faute morale et politique, risquant d’ouvrir, à terme, sur des perspectives plus sombres encore pour la sécurité des Européens.

Mais s’il était nécessaire, ce plan d’aide ne saurait être suffisant. Se donner les moyens de poursuivre la guerre ne dispense pas de penser la paix. C’est même maintenant qu’il faut l’imaginer, en chercher les conditions, de manière déterminée. Les livraisons d’armes ne peuvent être l’unique réponse à ce conflit ; elles n’ont de sens que si elles permettent de déboucher, le jour venu, sur une solution juste et stable. Si tu veux la paix, prépare aussi la paix.

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