Joe Biden Is Finally Passing the Torch: Joe the Patriot

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Biden passe finalement le flambeau: Joe le patriote

Joe Biden a finalement cédé à la pression insoutenable et a décidé de tirer sa révérence après plus de quatre décennies en politique active. Il a choisi de passer le flambeau bleu de la candidature démocrate à la présidence à sa numéro 2, Kamala Harris.

Depuis le débat catastrophique du 27 juin dernier, Joe Biden était sur le respirateur politique artificiel. Toutes les entrevues de la planète, les promesses électorales et les discours à la nation ne pouvaient freiner l’inévitable, il devait abandonner sa candidature à la présidence. En coulisse, les ténors du parti, comme Nancy Pelosi et même Barack Obama ne croyaient plus en ses chances de battre Donald Trump lors de l’élection de novembre prochain. Les donateurs démocrates eux, fermaient leur chéquier en guise de pression politique.

Qu’un président sortant quitte la course aussi tardivement est en soi quelque chose d’historique.

Mais ce qui est d’une profonde tristesse, c’est qu’on se souviendra de lui comme le président âgé qui s’est accroché jusqu’à la fin avec des remises en question de ses capacités cognitives au quotidien.

Pourtant, s’il avait tenu promesse et n’avait été qu’un président de transition, un président qui allait être un «pont entre les générations», il se serait retiré en défendant un bilan législatif d’exception avec des projets de loi d’importances derrière la cravate dont l’Inflation Reduction Act.

Cette décision prise à un mois de la convention démocrate reste un acte courageux et patriotique parce que oui, il, aurait pu s’accrocher au pouvoir encore plus longtemps. On sait que le politicien de 81 ans est de nature têtue et que quitter la vie publique dans de telles circonstances n’a rien de glorieux.

Dans un univers parallèle, où la polarisation n’était pas à un degré nucléaire, le parti adverse aurait rendu hommage à cet homme qui a donné sa vie à la politique américaine. Un homme qui a traversé un nombre incommensurable d’épreuves dans sa vie personnelle. Mais nous sommes en 2024, et au lieu et place d’hommages, nous avons eu le droit au chapelet d’insultes, aux moqueries et aux attaques personnelles. Un des rares class act dans le parti républicain est Mitt Romney, sénateur de l’Utah qui a souligné que malgré leurs différences, Biden et lui avaient su s’entendre sur plusieurs aspects et qu’il avait pris la décision de se retirer avec l’intérêt du pays à cœur.

Madame la Présidente?

Ce qui n’était pas une surprise a été l’appui de Biden à sa vice-présidente dans la course à l’investiture démocrate. C’était le choix naturel à faire dans les circonstances et au moment d’écrire ses lignes, Kamala Harris fait consensus comme opposante démocrate à Donald Trump en novembre prochain. L’ancienne sénatrice et procureure générale de Californie pourrait donc être la deuxième femme candidate à la présidence, dans un des deux partis principaux, après Hillary Clinton. Elle pourrait conséquemment devenir la première femme présidente des États-Unis. La femme d’origine jamaïquaine et indienne de 59 ans pourrait aller chercher les appuis perdus auprès des minorités ainsi que chez les jeunes et les progressistes en général. Dans une époque où les droits des femmes sont malmenés, elle pourrait aussi en inspirer plusieurs.

Il est trop tôt pour dire que c’est dans la poche pour Harris, mais il serait très surprenant qu’elle soit détrônée. Un front uni, après des semaines d’incertitudes, pourrait propulser les démocrates qui nagent à contre-courant face à un candidat républicain « miraculé » qui se permettra tous les coups bas d’ici au 5 novembre.

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