Dana White, le « buddy guard » de Trump
Proche de Trump, le patron de la ligue de combat UFC l’a aidé à conquérir le vote des jeunes. Ce self-made-man va intégrer le conseil d’administration de Meta, qui veut s’attirer les grâces de la Maison-Blanche.
Avec sa carrure cubique et ses allures de videur option garçon boucher, on le prenait vite pour un simple « bodyguard. » Mais Dana White n’a pas passé la campagne collé à Donald Trump pour sa protection. C’est son élection que le puissant patron de l’UFC (la ligue reine du MMA) entendait assurer.
Faisant entendre sa grosse voix d’Irlandais de Boston, ce fils d’un pompier alcoolique a été le chaînon manquant entre le vieux républicain et toute une jeunesse américaine plus adepte des salles de muscu que des bibliothèques. En louant ses qualités de « combattant » et en lui ouvrant les portes des podcasts sentant la testostérone et les stéroïdes, le « roi gnon » (dixit « Libé ») a fait d’un septuagénaire floridien au teint orange et en surpoids un « mâle alpha ». Bien des bêta ont adhéré et Donald peut dire merci à son vieux pote Dana. Un vrai « buddy guard » !
Testostérone
Trump lui réserve toujours une place d’honneur à sa table, avec Elon Musk. Sacré aréopage. L’image des trois hommes ensemble à Mar-a-Lago le soir de la victoire semblait sortir du métavers, que Dana White va rejoindre. Mardi, Meta (Facebook, Instagram, etc.) a annoncé son arrivée dans son conseil d’administration. Tout un symbole du virage libertarien que Mark Zuckenberg fait prendre à ses réseaux , quatre ans après avoir en exclu Trump après l’attaque du Capitole. Business is business.
Adolescent très turbulent, Dana White avait été envoyé par ses parents chez les bonnes soeurs… à Las Vegas (ça ne s’invente pas). En 2001, devenu coach sportif, il y convainc deux clients de racheter et lui confier l’ultra-violente UFC, alors honnie et à l’agonie. En vingt ans, avec des méthodes elles aussi très musclées, il en a fait un sport majeur où les dollars pleuvent encore plus que les coups. Avec la réélection de Trump, il le confirme : les grosses claques, c’est son rayon.
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