Now into its chaotic home stretch, the American presidential campaign truly resembles no other. More than ever, the key word is unpredictable, because all the traditional reference points are imploding at the lightning speed of the financial crisis.
By rebelling against the White House, the American Congress shined a harsh light on the tattered credibility of President Bush, especially in his own camp. But the authority of candidates McCain and Obama over their respective troops is neither convincing nor reassuring. Spooked legislators fear a punitive vote by their constituents. The upcoming November election will surely be influenced by the crisis. For now, however, Obamas advantage is that he can brandish his support for the bailout while still demandingwithout demagoguerya return on investment for the American people. As for John McCain, he is caught in a web of contradictions, between his ultra-free market credo, the ideological turnaround of President Bush and the risk of alienating entire sections of his Republican electoral base.
These paradoxes reveal politicians inability to anticipate crises. Electoral platforms, with their torrent of promises, are always conceived for stable times.
In a storm, platforms blow away. Candidates remain, with their capacity to react, to provide credible responses to the emergency. Neither Obama nor McCain seems an expert at this little gamewhether in New York or in Washington. Without question, the savior of the system will not arrive on November 4, 2008.
But more generally, the question now is whether this major crisis of confidence will have any pedagogical value. Between throw capitalism in the trash, thrown out yesterday in Paris by the dashing revolutionary Besancenot, and sanctimonious belief in the self-regulation of the system, can a path or a voice of reason be found?
Paru dans La Liberté du 01.10.2008
Imprévisible
pascal baeriswyl
Entrée chaotiquement dans sa dernière ligne droite, la campagne présidentielle américaine ne ressemble décidément à aucune autre. Plus que jamais, le mot clé est «imprévisible». Car tous les repères traditionnels implosent à la vitesse foudroyante de la crise financière.
En se rebellant contre la Maison-Blanche, le Congrès américain a jeté une lumière crue sur la crédibilité en charpie du président Bush, en particulier dans son propre camp. Mais l'autorité des candidats McCain et Obama sur leurs troupes respectives n'est guère plus convaincante, ni rassurante. Echaudés, les parlementaires craignent le vote sanction de leurs électeurs. Le scrutin de novembre prochain en portera sans doute les stigmates.
Dans l'immédiat, cependant, l'avantage d'Obama est de pouvoir brandir haut son soutien au plan de sauvetage, tout en exigeant - sans forcer sur la démagogie - un «retour sur investissement» pour les Américains. John McCain, lui, est pris dans un tissu de contradictions, entre son credo ultralibéral, le revirement «idéologique» de Bush et le risque de se couper de pans entiers de sa base électorale républicaine.
Autant de paradoxes révélateurs de l'impuissance politique à anticiper les crises. Les programmes électoraux, avec leur vent de promesses, sont toujours conçus pour les temps calmes...
Dans la tempête, les programmes s'envolent. Restent les candidats et leur capacité à réagir, à donner des réponses crédibles à l'urgence. A ce petit jeu, également, ni Obama ni McCain n'apparaissent comme des experts... à New York ou Washington. A coup sûr, le sauveur du système ne naîtra pas un 4 novembre 2008.
Mais, plus généralement, la question est de savoir désormais si cette crise de confiance majeure aura une quelconque valeur pédagogique? Entre «jeter le capitalisme à la poubelle», lancé hier à Paris par le fringant révolutionnaire Besancenot, et la croyance benoîte dans l'autorégulation du système, existe-t-il une voix/voie de la raison?
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In [Weiss'] articles, she attacked the alleged excesses of the left, criticized the 2017 Women's March against Trump and described intersectionality as a new caste system.
[T]he U.S. led postwar order is unravelling. In its place, a contest for influence and legitimacy is gathering pace, with China eager to fill the vacuum.