“The worst may be behind us.” Though it was conditional, the key phrase in Barack Obama’s brief address this Friday already sounds like a declaration of victory. Delighted that in July the increase in the unemployment rate was lower than the previous month’s for the first time since the beginning of the recession in November of 2008, the American president rushed to give credit to his administration for this apparent sign of the recession’s end.
This rush to claim victory merits two serious warnings. First, from a purely American perspective, Barack Obama is at the first crucial moment of his term. His drop in popularity, which is only normal, given the enormity of the difficulties he has had to face, reveals a phenomenon particular to this president: part of the electorate is beginning to doubt his ability to deliver results in proportion to the gigantic hope that he brought to the White House.
That’s the reason Obama jumped at the first sign of a reverse in economic trends, to communicate that victory is just around the corner. Rebuilding his public support, without which he will not be able to make his big reforms a reality, is, in political terms, crucial.
From a world perspective, and more particularly from our perspective here, the powers that be would do well not to draw inspiration from the dangerous example just sketched out by the American president. Obviously, all we can do is hope that the signs on the other side of the Atlantic are good ones. But even supposing that this is the case, we should think long and hard about what the crisis has taught us. Our models of economic growth should be seriously revised; our financial markets should be brought back to their largely forgotten economic usefulness. And in Europe in particular, the natural rates of growth that we can reasonably expect will fall short of meeting our growing social and demographic needs. From this perspective, it would be very ill-advised to claim victory at the first faint sign of recovery.
Fin de crise ? Attention aux cris de victoire déplacés
JUREK KUCZKIEWICZ
samedi 08 août 2009, 09:20
Le pire pourrait être derrière nous. » Toute conditionnelle qu’elle fût, la phrase clé de la brève allocution de Barack Obama ce vendredi sonne déjà comme un cri de victoire. Réjoui de ce que la progression du chômage en juillet ait pour la première fois été inférieure à celle du mois précédent, depuis le début de la crise en novembre 2008, le président américain s’est empressé d’attribuer à l’action de son administration le mérite de la sortie de crise qui semble
s’annoncer.
Pareil empressement appelle deux sérieuses mises en garde. Sur le plan purement américain d’abord. Barack Obama se trouve à un premier moment crucial de son mandat. La chute de sa popularité, qui n’est que très normale vu l’énormité des difficultés auxquelles il a eu à faire face, trahit un phénomène très particulier à un président très particulier : une partie de son électorat commence à douter de la capacité de celui-ci à délivrer un résultat à la hauteur de la gigantesque espérance qui l’a porté à la Maison-Blanche.
Voilà la raison pour laquelle Obama s’est précipité sur les premiers signes de renversement de la tendance économique, pour communiquer que la victoire est déjà aux portes. Ressouder autour de lui un soutien public sans lequel il ne pourra mener à bien ses grandes réformes, est, en termes politiques, crucial.
Dans le monde, et plus particulièrement chez nous, les dirigeants feraient bien de ne pas s’inspirer du dangereux exemple que vient d’esquisser le président américain. On ne peut évidemment qu’espérer que les signes d’outre-Atlantique soient prometteurs. Mais à supposer qu’il en soit ainsi, nous devons d’abord cultiver précieusement les enseignements de la crise : nos modèles de croissance doivent être sérieusement revus ; nos marchés financiers doivent être rappelés à une utilité économique qu’ils ont largement oubliée. Et en Europe en particulier, les taux de croissance naturels auxquels nous pouvons raisonnablement nous attendre, seront loin de satisfaire aux besoins sociaux et démographiques grandissants qui seront les nôtres. Dans cette perspective, quiconque criera victoire, à la première embellie, sera bien mal inspiré.
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In accepting the 'big lie' theory, the Republicans risk losing their political soul by becoming nothing more than representatives of the biased totalitarian ideology of Trumpism.