There are those who rub their hands at the heat of the fire that today burns idols worshipped only yesterday. There are those who are sincerely worried, seeing the hope of a fairer world fade. After two hundreds days in power, Barack Obama encounters the first rough patch of his term: too far from his election to find some new momentum, too far from the first results of his policy to boast about a result, he is crossing the no man’s land of politics. People are told to wait, but some are wondering if they were mistaken; leaders are told to persevere, yet they may be mistaken as well.
The end of this grace period has its benefits. In the United States as in France, it ends the simple power of the verb, the tribunal and televised sentence of a term; it calls for action and is impatient for concrete results. By its corrosive wind of bitterness, it also distinguishes real courage from simple grandstanding, statesmen from showmen. No offense to pessimists: Barack Obama is steadfast, and his success is already underway. The current news for him is not the beginning of the end, but the end of the beginning.
If the United States’ stimulus plan stumbles like the Europeans’ efforts due to the greed of financial institutions; if the insurance lobby attempts to block reform on healthcare; and whether judicial kafkaisms complicate the legal closing of Guantanamo; the main thing is at work: a new era, an unprecedented course, the first syllables of the twenty-first century as men will define it for history.
Thus, in this crucial chapter for other democracies, Barack Obama has outlined a world order that can only make humanists happy. His Cairo speech addressed to the Arab world, his clear firmness towards Israel, his incredible generosity towards Africa, a true post-compassionate pact: the paths are open towards modernity; may humanity be engaged! With this president, America has not only become friendly again, it is once again on the right path. This differentiates Obama from Bush and his martial fancies; this also distinguishes him geopolitically from Kennedy. Realpolitik certainly bathes the dialogue with China, or the face-to-face with Russia, but it is because the American president embodies the United States that the world needs.
In France, there is a deep anti-American movement, fervently wishing for the “end of the Empire”: it overlooks, or maybe knows all too well that it is barbarism, not the Enlightenment, which would follow such a fall. And then there is a more recent tendency, for those who love to be disappointed by the United States, to engage in nostalgic nihilism with despaired sighs that “we have loved each other dearly.” These French wish Obama would fail, and slide between two teary sobs as they talk. This chorus of mourners is roaring in the doldrums of August. The era warrants more gracious sirens.
Obama, la fin du début
Par Christophe Barbier, publié le 19/08/2009 11:57 - mis à jour le 19/08/2009 13:00
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Commenter (4) Tel s'en frotte les mains, qui aime plus que tout qu'on brûle aujourd'hui les idoles adorées hier. Tel s'en inquiète avec sincérité, qui voit s'étioler l'espérance d'un monde plus juste. Après deux cents jours de pouvoir, Barack Obama connaît le premier trou d'air de son mandat : trop loin de son élection pour y trouver encore quelque élan, trop loin des premiers résultats de sa politique pour se flatter d'un bilan, il traverse le no man's land de la politique. Les peuples sont obligés d'attendre, les dirigeants de persévérer ; ceux-là se demandent s'ils ne se trompent pas, ceux-ci s'ils ne se sont pas trompés.
Cette fin d'état de grâce a des vertus. Aux Etats-Unis comme en France, elle met un terme au simple pouvoir du verbe, à la phase tribunitienne et télévisée d'un mandat ; elle appelle l'action et s'impatiente de ses effets concrets. Par son vent d'amertume, corrosif, elle distingue aussi les vrais courageux des simples flamboyants, les hommes d'Etat des hommes d'estrade. N'en déplaise aux Cassandre, Barack Obama est de la trempe des endurants et son succès déjà bien engagé. La passe actuelle n'est pas, pour lui, le début de la fin, mais la fin du début.
Si le plan de relance américain bute, comme les efforts européens, sur la cupidité ontologique des établissements financiers, si le lobby des assureurs tente d'ensabler la réforme de la santé et si des « kafkaïsmes » juridiques compliquent la fermeture de Guantanamo, l'essentiel est à l'oeuvre : une ère nouvelle, un cap inédit, les premières syllabes du xxie siècle, tel que les hommes le définiront pour l'Histoire.
Ainsi, chapitre crucial pour les autres démocraties, l'ordre mondial qu'a esquissé Barack Obama ne peut que réjouir les humanistes. Son discours du Caire à l'intention du monde musulman, sa fermeté éclairée à l'égard d'Israël, sa générosité sans béatitude envers l'Afrique, véritable pacte post-compassionnel : les pistes sont ouvertes vers la modernité ; que l'humanité s'y engage ! L'Amérique, avec ce président, n'est pas seulement redevenue sympathique, elle est à nouveau dans le juste. Cela différencie Obama de Bush et de ses illuminations martiales ; cela le distingue aussi de Kennedy, à la géopolitique contrastée. Certes, la realpolitik baigne le dialogue avec la Chine ou le face-à-face avec la Russie, mais c'est parce que le président américain incarne les Etats-Unis qu'il nous faut dans le monde tel qu'il est.
Il y a en France un courant antiaméricain profond, au souhait pérenne de « fin de l'empire » : il oublie, ou ne sait que trop, que c'est la barbarie, non les Lumières, qui suivrait une telle chute. Et puis il y a une tendance, plus récente, qui se délecte des soupirs du « nous nous sommes tant aimés », qui aime être déçue par les Etats-Unis pour s'adonner au nihilisme nostalgique des désespérés contemporains. Ces Français-là voudraient qu'Obama échouât, pour glisser entre deux sanglots qu'ils l'avaient bien dit. C'est ce choeur de pleureuses qui mugit dans la torpeur d'août. L'époque mérite des sirènes plus gracieuses.
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The U.S. must decide what type of foreign policy it wants to pursue: one based on the humanism of Abraham Lincoln or one based on the arrogance of those who want it to be the world’s policeman.
[I]n the same area where these great beasts live, someone had the primitive and perverse idea to build a prison ... for immigrants in the United States without documentation.