The U.S. Intelligence Community (IC) is made up of 17 agencies and organizations. There are the more secret ones, like the famous Central Intelligence Agency (CIA) or the National Security Agency (NSA). There are also several specialized departments, including those of the security forces, army and police. And, at a level of involvement that those who communicate with American diplomats do not always suspect, there is the State Department. The diplomatic cables obtained by WikiLeaks and disclosed by Le Monde shed light on the role of American diplomatic and consular agents, who are encouraged, since they officially belong to the IC, to collect confidential and personal information, including on friends of Washington.
The secret “National HUMINT Collection Directive,” presented during 2009 by the Secretary of State, Hillary Clinton, to American embassies across the world on Washington’s “needs,” is an update of a 2004 directive. These memos are among the longest and most detailed that the services have produced, with each “HUMINT” (Human Intelligence) directive specifying the particular centers of interest in each country and international organization. No one will be surprised by the dozens of pages detailing Washington’s desire to gather information on Palestine, Iran or Venezuela. There are hundreds of precise orders, concerning everything from transfers of money between influential Palestinians to the policies of African countries on the U.N. peace-keeping forces who could be carriers of AIDS. In the introduction, the memo reminds that “The intelligence community relies on state reporting officers for much of the biographical information collected worldwide.”
Troubling Details
But memo 219058, addressed to the United Nations’ U.S. delegation in New York, shows to what extent diplomats are encouraged to flout any rule of diplomatic immunity, not to mention the respect for private life. The secretary general of the United Nations, his secretariat and team, the UN agencies, foreign embassies and NGOs based in Manhattan are thus, without even considering the work of the intelligence agencies, subject to the intrusive gaze of the American diplomatic mission.
“The directive specifies that reports must include the following information: names, titles and other information contained on business cards; phone numbers, cell phone numbers, pagers and fax numbers; address books and lists of emails; internet and intranet passwords; credit card numbers; frequent flier numbers; working hours...” Do Ban Ki-moon, the U.N. secretary general, and his collaborators know that the American diplomats with whom they have lunch have received orders to take notes on their personal credit card numbers, or that those with whom they travel must transmit their frequent flier numbers? And that they are encouraged to memorize their computer passwords?
The American diplomats at the U.N. must transmit “all biographical and biometric information” on their colleagues from countries on the Security Council, including British and French allies, and on the leaders of numerous countries. The instruction “biometric” comes up in nearly all the memos: they must obtain “fingerprints, facial images, iris scans, and DNA” from all people who interest the United States.
Some people may not be surprised that American embassies belong to the intelligence community to such an extent. Others, who believe they maintain confidential relationships with diplomats, will think twice before accepting a souvenir photo, or leaving their DNA on a hair found in the collar of an overcoat in the embassy’s cloakroom.
Wikileaks : les ordres de Washington aux diplomates américains
La Intelligence Community (IC) des Etats-Unis comprend dix-sept agences et organisations. Il y a les plus secrètes, comme les célèbres Agence centrale de renseignement (Central Intelligence Agency, CIA) ou Agence nationale de sécurité (National Security Agency, NSA). Il y a les multiples départements spécialisés des forces de sécurité, armée et police. Et il y a, à un niveau d'engagement que les interlocuteurs des diplomates américains ne soupçonnent pas toujours, le département d'Etat. Les télégrammes diplomatiques obtenus par WikiLeaks et révélés par Le Monde éclairent le rôle des agents diplomatiques et consulaires américains, encouragés, puisqu'ils appartiennent officiellement à l'IC, à collecter des informations confidentielles et personnelles, y compris sur les amis de Washington.
La " National HUMINT Collection Directive " secrète adressée au fil de l'année 2009 par la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, aux ambassades américaines à travers le monde sur les " besoins " de Washington, réactualise une directive de 2004. Ces mémos sont parmi les plus longs et détaillés que ses services ont produit, chaque directive " HUMINT " (Human Intelligence, Renseignement humain) spécifiant les centres d'intérêt spécifiques à chaque pays et organisation internationale.
Nul ne s'étonnera des dizaines de pages détaillant les souhaits de Washington pour s'informer de la Palestine, de l'Iran ou du Venezuela. Les ordres précis se comptent par centaines, concernant aussi bien les transferts d'argent entre influents Palestiniens que la politique des pays africains concernant les casques bleus pouvant être porteurs du virus du sida. Le mémo rappelle, en préambule, que " l'Intelligence Community compte sur le département d'Etat pour beaucoup des informations biographiques collectées à travers le monde ".
DES DÉTAILS TROUBLANTS
Mais le mémo 219058, adressé à l'ambassade des Etats-Unis à l'ONU, à New York, éclaire à quel point les diplomates sont encouragés à ne respecter aucune règle de l'immunité diplomatique, sans parler de respect de la vie privée. Le secrétaire général des Nations unies, son secrétariat et ses équipes, les agences de l'ONU, les ambassades étrangères et les ONG présentes à Manhattan, sont ainsi, sans même présumer du travail des agences de renseignement, soumis au regard intrusif de la mission diplomatique américaine.
" Les rapports doivent inclure les informations suivantes, précise la directive : noms, titres et autres informations contenues sur les cartes de visite ; numéros de téléphone fixes, cellulaires, de pagers et de fax ; annuaires téléphoniques et listes d'emails ; mots de passe internet et intranet ; numéros de cartes de crédit ; numéros de cartes de fidélité de compagnies aériennes ; horaires de travail… " Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, et ses collaborateurs savent-ils que les diplomates américains avec lesquels ils déjeunent ont reçu l'ordre de noter leurs numéros de cartes de crédit personnelles, ou que ceux avec lesquels ils voyagent doivent transmettre leurs numéros de cartes de fidélité des compagnies aériennes ? Et qu'ils sont encouragés à mémoriser les mots de passe de leurs ordinateurs ?
Les diplomates américains à l'ONU doivent transmettre " toute information biographique et biométrique " sur leurs collègues des pays du Conseil de sécurité, y compris les alliés britanniques et français, et sur les dirigeants de nombreux pays. La consigne " biométrique " revient dans presque tous les mémos : il faut se procurer " les empreintes digitales, photographies faciales, ADN et scanners de l'iris " de toute personne intéressant les Etats-Unis.
Certains ne seront peut-être pas surpris que les ambassades américaines appartiennent à ce point à la communauté du renseignement. D'autres, qui croient entretenir des relations de confiance avec des diplomates, réfléchiront avant d'accepter une photo souvenir, ou de laisser leur ADN sur un cheveu retrouvé dans le col d'un manteau au vestiaire de l'ambassade.
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The economic liberalism that the world took for granted has given way to the White House’s attempt to gain sectarian control over institutions, as well as government intervention into private companies,
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