Standard & Poor's was right to downgrade the United States. Going from AAA to AA+ is not a catastrophe; it is humiliating, but above all, it is deserved.
For example, last year the Democrats controlled both chambers of Congress. Did they vote on a budget? No. They were campaigning. ...
In February, Barack Obama presented his budget plan for the 2012 fiscal year. Did it include a credible plan for reducing the debt in the middle and long term? No.
In mid-May, when the debt ceiling was reached, negotiations began with the Republicans to raise it. Barack Obama did not get involved for over a month. Joe Biden, his vice president, was put in charge of it. Then, Obama finally got involved. But he never proposed a plan for debt reduction over the middle and long term.
Previous administrations presented plans. Sometimes Congress reviewed them, sometimes Congress ignored them, but it was at least known where you could find a document detailing what the president wanted. Obama does not operate that way. He gives speeches and press conferences, he lets information leak to the press, but he never engages himself through written proposals. Why? It is his very detached style. He proceeded in the same way with his signature health care reform. He never presented a proposal, preferring to amend the work of congressional committees from a distance.
He operates like this partly out of political calculation. He doesn't want to be accused of having dared to propose cuts in social spending during his campaign.
Everything has been said about Republicans who, on the contrary, voted for bills to reduce social spending. They plunged in the polls, coming across as saboteurs of Medicare and Social Security, two very popular pillars of the “welfare state.”
Everything has been said about their tactic of holding the Treasury hostage, which had the world trembling at the possibility of Uncle Sam defaulting on payments. This method demonstrated that the American political system is not working. Standard & Poor's clearly says this.
Everything has been said about their absolute refusal to raise taxes. Their intransigence is declared by many to be the reason for the political gridlock.
I don't agree at all. Their intransigence has forced Obama to yield. Without this intransigence, the debt ceiling would have been raised once again without cuts in spending.
The Republican tactic has certainly demonstrated that Washington was gridlocked and unable to make unpopular decisions. But it is the White House that is refusing to acknowledge the problem of social spending, not the Republicans. Without tackling health care and retirement spending, the United States debt cannot be reduced over the long term. Democrats have to admit this. Accusing Republicans of being horrible servants of the rich wins points in the polls. It does not change the bottom line: Social spending must be reduced.
And of course, taxes must be raised, and not only rich Americans' taxes. The Republicans will have to yield. But first, the president of the United States needs to dare to do his job. He needs to dare to make a written proposition for social spending cuts.
The irresponsibility in Washington is widely shared. The Democrats are also responsible for America's downgrading. Barack Obama has been president since January 2009. The national debt was $10.6 trillion when he arrived at the White House. Today, it is $14.6 trillion. You can't raise the debt by 40 percent and continue to say that all of the problems came from George W. Bush. It isn't credible.
You can't raise the debt by 40 percent, fail to propose a concrete plan for restoring the fiscal credibility of the government and then take offense when Standard & Poor's downgrades the federal credit rating.
Une dégradation méritée
Standard & Poor's a bien fait de dégrader les États-Unis. Passer de AAA à AA+ n'est pas une catastrophe. C'est humiliant. Mais c'est surtout mérité.
L'an dernier par exemple, les démocrates controlaient les DEUX chambres du Congrès. Ont-ils voté un budget ? Non. Ils faisaient campagne...
En février, Barack Obama a présenté son projet de budget pour l'année fiscale 2012. Contient-il un plan crédible de réduction de l'endettement à moyen et long terme ? Non.
Mi mai, lorsque le plafond légal de l'endettement a été atteint, des négociations se sont engagées avec les républicains pour le relever. Barack Obama ne s'en est pas mélé pendant plus d'un mois. Joe Biden, son Vice Président, en était chargé. Puis il s'est enfin impliqué. Mais jamais il n'a proposé de plan de réduction de l'endettement à moyen et long terme.
Les administrations précédentes présentaient des plans. Le Congrés parfois les examinait. Parfois les ignorait. Mais au moins on savait où trouver un document exposant ce que l'exécutif souhaitait. Obama ne procède pas ainsi. Il fait des discours et des conférences de presse. Il laisse fuiter des informations dans la presse, mais jamais il ne s'engage sur des propositions par écrit. Pourquoi ? c'est son style très détaché. Il avait procédé de même pour sa réforme fétiche de la santé. Il n'avait jamais présenté de proposition, préférant amender à distance le travail des commissions du Congrès.
Il procède ainsi également par calcul politique. Il ne veut pas être accusé en campagne d'avoir osé proposer des baisses de dépenses sociales.
Tout a été dit sur les républicains qui à l'inverse ont voté des projets de loi réduisant les dépenses sociales. Ils plongent dans les sondages. Passent pour des saboteurs de Medicare et Social Security, deux piliers du "welfare state", très populaires.
Tout a été dit sur leur tactique de prise d'otage du Trésor qui a fait trembler le monde en rendant possible un défaut de paiement de l'oncle Sam. Cette méthode a démontré que le système politique américain ne fonctionnait pas. Standard & Poor's le dit clairement.
Tout a été dit que leur refus absolu d'augmenter les impôts. Leur intransigeance est proclamée par beaucoup comme responsable du blocage politique.
Je ne suis pas du tout d'accord. Leur intransigeance a obligé Obama à céder. Sans cette intransigeance, le plafond de la dette aura été une fois de plus relevé sans réductions de dépenses.
La tactique républicaine a certes démontré que Washington était bloqué et incapable de prendre des décisions impopulaires. Mais c'est à la Maison blanche que l'on refuse de poser le problème des dépenses sociales, pas chez les républicains. Or sans s'attaquer aux dépenses de santé et de aux dépenses de retraite, on ne peut pas réduire l'endettement à long terme des États-Unis. Les démocrates doivent l'admettre. Accuser les républicains d'être des horribles serviteurs des riches, fait gagner des points dans les sondages. Cela ne change pas le fond du problème: il faut réduire les dépenses sociales.
Et bien-sûr il faudra aussi augmenter les impôts. Et pas simplement les impôts des riches. Les républicains devront céder. Mais d'abord, que le Président des États-Unis ose faire son métier. Qu'il ose proposer par écrit des réductions de dépenses sociales.
L'irresponsabilité à Washington est largement partagée. Les démocrates sont co-responsables de la dégradation de l'Amérique. Barack Obama est président depuis janvier 2009. L'endettement public fédéral était de 10, 6 mille milliards de dollars à son arrivée à la Maison blanche. Il est aujourd'hui de 14, 6 mille milliards de dollars. On ne peut pas augmenter l'endettement de 40% et continuer de dire que tous les maux viennent de George W. Bush. Ce n'est pas crédible.
On ne peut pas augmenter l'endettement de 40%, ne pas proposer de plan concret pour restaurer la crédibilité fiscale de l'État et s'offusquer ensuite que Standard & Poor's dégrade la dette fédérale.
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