American Congressmen are Richer and Richer

Published in Le Figaro
(France) on 28 December 2011
by Jérémy Maccaud (link to originallink to original)
Translated from by Kathleen McClure. Edited by Janie Boschma .
While Americans have gotten constantly poorer since 2004, the trend is the opposite in the Capitol, where elected officials are richer and richer. That’s what has been revealed by an investigation published by the New York Times, based on data from the Center for Responsive Politics, which shows that 250 of the 535 members of the American congress are millionaires. If the place has always been populated by mostly wealthy people, the gap with the rest of Americans has never, in contrast, been as distinct.

The median net income of representatives and senators peaks at $913,000 (€705,000) and does not stop increasing, while that of Americans in general continually decreases and today verges on $100,000 (€77,000). More surprising, the income of Congress has increased 15 percent in seven years, a period during which the income of the wealthiest Americans has, for its part, stagnated. For all other Americans, the median income lowered 8 percent for this same period. If this wealth gap had been able to go unnoticed under normal circumstances, during an economic crisis, it's shocking.

Among the millionaire American representatives, 10 of them even have a fortune estimated to be more than $100 million. There is Darrel Issa, a Republican representative from California, who possesses close to $300 million, according to an article from CBSNews. Hot on his heels is John Kerry, the 2004 Democratic presidential candidate defeated by George Bush. His wallet holds close to $240 million.

Thus, if certain people earn their living more than well, the others like Peter Stark, a Democrat elected in California, who owes $11 million, have debts to pay back. It’s one of the reasons that pushed several Democrats in Congress to violently oppose a proposal of Nancy Pelosi's, their leader among the representatives: She herself, at the head of $196 million, wanted to impose a freeze of salaries for members of Congress.

To try to explain how the officials are able to continue to get richer during these times of economic sluggishness, certain ways are suggested. Certain analysts named by the New York Times estimate that it’s quite simply because politics speaks above all to well-off people. During the 2010 elections, the cost of a victorious campaign or the Senate rose on average to $10 million and to $1.4 million for a place within the House of Representatives. In fact, only people who already have substantial means are able to go into politics.

Once in Congress, the official touches an annual base salary of $174,000 (which has increased 10 percent since 2004, or a little less than inflation). Numerous bonuses are added to the base salary that the average citizen does not have access to: seniority bonuses, retirement pensions and social security in gold.

Washington also explains that once they are in place, senators and representatives enjoy a network and new opportunities to increase their earnings. The data harvested by the Center for Responsive Politics show that the officials have excellent results in the stock markets. According to researchers from the University of Georgia, who have studied the issue, these performances would be the fruit of an “important advantage of information” thanks to their positions.

While President Barack Obama has just promulgated a law prolonging tax relief until the end of February for $160 million in salaries and unemployment payments, the pit that separates members of Congress and the rest of the population has never been deeper. According to several recent polls, only about 13 percent of Americans are satisfied with the work conducted by Congress; 83 percent disapproves of it.


Alors que les Américains s'appauvrissent constamment depuis 2004, la tendance est inverse au Capitole* où les élus sont de plus en plus riches. C'est ce que révèle une enquête publiée par le New York Times, basée sur des données du Centre pour une politique réactive (Center for Responsive Politics), et qui montre que 250 des 535 membres du Congrès américains sont millionnaires. Si l'endroit a toujours été peuplé par des personnes plutôt aisées, l'écart avec le reste du peuple n'a en revanche jamais été aussi marqué.

Le revenu net médian des représentants et sénateurs culmine à 913.000 de $ (705.000 €) et ne cesse d'augmenter, quand celui des Américains dans son ensemble, continuellement en baisse, avoisine aujourd'hui les 100.000 $ (77.000 €). Plus surprenant, le revenu du Congrès a augmenté de 15% en sept ans, période durant laquelle celui des Américains les plus fortunés a pour sa part stagné. Pour tous les autres, le revenu médian a baissé de 8% pour cette même période. Si cet écart de richesse aurait pu passer inaperçu en temps normal, en pleine crise économique, il choque.


Parmi ces représentants américains millionnaires, dix d'entre eux ont même une fortune évaluée à plus de 100 millions de $. Il y a Darrel Issa, un représentant républicain de Californie, qui possède près de 300 millions de dollars, d'après un article de CBSNews. Il est talonné de près par John Kerry, le candidat démocrate à la présidentielle de 2004 défait par George Bush. Son porte monnaie pèse près de 240 millions de $.

Car si certains gagnent plus que bien leurs vies, d'autres, à l'instar de Pete Stark, représentant démocrate élu en Californie, qui doit 11 millions de $, ont des dettes à combler. C'est une des raisons qui a poussé plusieurs démocrates membres du Congrès à s'opposer violemment à la proposition de Nancy Pelosi, leur chef de file chez les représentants: elle-même à la tête de 196 millions de $, elle voulait imposer un gel des revenus pour les membres du Congrès.

Pour tenter d'expliquer comment les parlementaires font pour continuer de s'enrichir en ces temps de morosité économique, plusieurs pistes sont évoquées. Certains analystes, cités par le New York Times, estiment que c'est tout simplement parce que la politique s'adresse avant tout aux personnes aisées. Lors des élections de 2010, le coût d'une campagne victorieuse pour le Sénat s'élevait en moyenne à 10 millions de $ et à 1,4 million pour une place au sein de la Chambre des représentants. De facto, seules des personnes avec déjà des moyens conséquents sont à même de se lancer en politique.

Une fois entré au Congrès, le parlementaire touche un salaire annuel de base de 174.000 $ (qui a augmenté de 10% depuis 2004, soit un peu moins que l'inflation). À ce salaire s'ajoutent plusieurs avantages auquel le citoyen lambda n'a pas accès: des primes d'ancienneté, des pensions de retraite et une sécurité sociale en or.

Le Washington Post explique aussi qu'une fois en place, les sénateurs et les représentants jouissent d'un réseau et de nouveaux moyens qui leurs permettent d'augmenter leurs pécules. Les données récoltées par le Center for Responsive Politics montrent que les parlementaires feraient d'excellents résultats sur les marchés boursiers. D'après des chercheurs de l'université de Géorgie, qui ont étudié la question, ces performances seraient le fruit d'un «important avantage d'informations» dû à leurs positions.

Alors que Barack Obama vient de promulguer une loi prolongeant jusqu'à fin février les allégements fiscaux pour 160 millions de salariés et les allocations chômage, le fossé qui sépare les membres du Congrès et le reste de la population n'a jamais été aussi profond. Selon plusieurs récents sondages, environ 13% seulement des Américains sont satisfaits du travail mené par le Congrès. Ils sont 83% à le désapprouver.

*Aux États-Unis, le Capitole, qui se trouve à Washington D.C., abrite le Congrès américain. Ce dernier est le nom du Parlement, qui est divisé en deux parties: le Sénat, chambre haute, comporte 100 membres qui sont élus pour six ans. Il est renouvelé d'un tiers tous les 2 ans. La chambre des représentants, chambre basse, comporte pour sa part 435 membres, élus au suffrage universel direct, tous les deux ans, le premier mardi de novembre. Le congrès américain en cours est le 112e. Il est entré en fonction le 3 janvier 2011, après le vote de novembre 2010.
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