The battle waged by GOP candidates during the campaign for the South Carolina caucus, and which continues in Florida, is just the beginning. Of what? The political assassination of the rival. Bring out the firing squad.
After biting the dust in previous primaries, look at how Newt Gingrich defeated — more than defeated — Mitt Romney, the Republican Party’s favored candidate. He won by focusing his energy and money on disparaging and smearing Romney: The same Romney who made a fortune butchering enterprises when he was head of investment funds at Bain Capital, who is too moderate to govern the United States, whose ideals are more in line with the Democrats’ than those held by militant Republicans, and finally the same Romney who is a tiny bit socialist, demonstrated by the health insurance plan he put in place when he was governor of Massachusetts. In short, Gingrich defeated his opponent by firing at him from all sides.
In order not to be outdone, and since all candidates have already clashed in Florida, Romney launched a counter-offensive in line with Gingrich’s in South Carolina. OK then, if we must be dirty let’s do it right: Gingrich is possessed with destructive forces as evidenced by his past as leader of the Republicans in Congress in the ‘90s, he abandoned his first two wives when they were battling illness and he was a consultant for Freddie Mac in the subprime mortgage crisis. He is not disciplined enough to observe the duties that such a long campaign requires. He is so fickle that he produces an idea a minute but remains incapable of integrating them and still less of applying them.
The recent unfolding of this battle illustrates a somewhat unhealthy political culture. It’s a culture that Karl Rove deployed as senior adviser to George W. Bush during his run for Texas governor in the mid-‘90s. To put it plainly, Rove’s strategy consisted of misinforming Texas voters by telling lies and making up stories 48 hours before voting day to beat then-governor Ann Richards. During the 2000 primaries Rove struck again, this time targeting John McCain. Each time, this political perversity proved profitable.
Not long ago, in an article that appeared in the New York Times, the author highlighted recent political campaign studies that confirm it’s easier to smear the opponent than to, say, exchange ideas. We know that smear tactics have always been around, but in the last 16 years their use has rarely reached the level seen in the United States over the last week. Romney, Gingrich, Rick Santorum and Ron Paul have exchanged more accusations than ideas on how to recover economic activity. They have spent more time hurling insults at each other than they have on discussing foreign policy. They have conducted more witch-hunts than they have held talks about environmental or other issues. In fact, they are throwing such low blows that they have transformed the political arena into pitiful theater.
Les primaires républicaines - Le salissage
Serge Truffaut 24 janvier 2012 États-Unis
Le combat que se sont livré les prétendants à l'investiture républicaine lors de la campagne afférente au caucus de la Caroline du Sud et celui qui se poursuit en Floride ont mis en lumière un sursaut. De quoi? L'assassinat politique du concurrent. CQFD: tous les coups sont permis.
Après avoir mordu la poussière dans les primaires antérieures, voilà que Newt Gingrich a doublé, et plus que doublé, Mitt Romney, le candidat préféré de l'establishment du Parti républicain. Il l'a emporté en concentrant énergies et flot d'argent au dénigrement, au salissage de ce Romney qui a fait fortune en dépeçant des entreprises lorsqu'il était le patron du fonds d'investissement Bain Capital; de ce Romney trop modéré pour gouverner les États-Unis; de ce Romney plus proche des idéaux démocrates que de ceux que cultivent les militants républicains de base; enfin de ce Romney un tantinet socialisant, ainsi que l'illustre le régime d'assurance santé qu'il a mis sur pied alors qu'il était gouverneur du Massachusetts. Bref, Gingrich a vaincu en déployant la stratégie de la canonnière, tous azimuts.
Afin de ne pas être en reste, et alors que tous les prétendants ferraillent d'ores et déjà en Floride, Romney a amorcé une contre-offensive au diapason de celle arrêtée par Gingrich en Caroline du Sud. Mais encore? Tant qu'à être sales, soyons-le carrément. Gingrich est habité par les forces de la destruction, ainsi qu'en témoigne son passé de leader des républicains au Congrès dans les années 90; il a abandonné ses deux premières femmes alors qu'elles combattaient la maladie; il fut consultant de Freddie Mac, assureur hypothécaire, lors de la débâcle des subprimes; il n'est pas assez discipliné pour observer les devoirs qu'exige une campagne aussi longue; il est si versatile qu'il aligne une idée par minute, mais demeure incapable de les coordonner et encore moins de les appliquer.
Le récent déroulement de cette lutte est l'illustration d'une culture politique quelque peu malsaine. Une culture que Karl Rove a articulée, déployée, alors qu'il était le conseiller de Bush fils lorsque celui-ci se porta candidat au gouvernorat du Texas au milieu des années 90. En clair, la stratégie de Rove consista à désinformer les électeurs de cet État en usant du mensonge, en confectionnant des légendes dans les 48 heures précédant le jour du scrutin, dans le but évidemment d'abattre Ann Richards, gouverneur alors en poste. Lors des primaires de l'an 2000, Rove récidiva en ciblant cette fois John McCain. Chaque fois, cette perversité politique s'avéra rentable.
Il y a peu, dans un article paru dans le New York Times, l'auteur soulignait que de récentes études consacrées aux campagnes politiques confirmaient que salir l'adversaire était plus efficace que, mettons, lancer un débat d'idées. On sait que le dénigrement a existé de tout temps, mais, au cours des seize dernières années, il a rarement atteint le degré observé aux États-Unis durant la dernière semaine. Romney, Gingrich, Santorum et Paul ont plus échangé des accusations qu'ils n'ont disserté sur les moyens susceptibles de requinquer l'activité économique. Ils se sont plus injuriés qu'ils n'ont échangé sur la politique étrangère. Ils ont plus fait de procès en sorcellerie religieuse que dialogué sur les questions environnementales ou autres. En fait, les couteaux ont volé si bas qu'ils ont transformé la scène politique en théâtre du pitoyable.
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