In the United States, every day is “Back to the Future.” After the surreal debates on contraception and abortion rights, the controversy is now focused on… the role of stay-at-home moms! A similar spotlight shone on this issue twenty years ago, when Hillary Clinton declared that she could have, in fact, chosen to bake cakes and drink tea, but that she had instead decided to pursue a career before her husband had become a public figure. The affair was widely publicized, as it was believed to reflect the so-called “Mommy Wars”: war between working women and stay-at-home moms. Here we go again!
Tension has been mounting for weeks. When Romney said he would target family planning if elected, Democrats accused him of leading a war against women. Romney struck back, asserting that women were actually victims of Obama’s policies, since they accounted for 92 percent of jobs lost during his term in office, an argument that the Obama camp deemed rather clumsy. The Republican candidate has a real problem in this campaign. Having been preoccupied for months with ultra-conservative themes, he recently trailed Obama by 19 points in the poll with women. On Thursday his wife probably helped him to regain a few points.
It all comes from a simple remark: Mitt Romney always refers to his wife, Ann, as the one who informs him on women’s economic issues. On Thursday, Hilary Rosen, a democratic advocate, told CNN that Ann Romney wasn’t very credible on these subjects since “she has never worked a day in her life.”
Oops, a blunder! Immediately, Ann Romney created a twitter account and sent her first message, “I made a choice to stay home and raise five boys. Believe me, it was hard work.” She accumulated, in less than two days, more than 35,000 followers.
It is difficult to know what reactions such a remark would have aroused in France, but in the United States, the “Rosengate,” as it is being called, has sparked a fire: "This administration would do well to stop disrespecting stay-at-home moms and listen to them," commented Penny Nance, president of a conservative women’s organization. Twitter is exploding. Some are mocking the “hard choices” Ann Romney has faced, with her several houses and loads of domestic staff. Others defend “the courageous mother.” With her unconditional support for her husband, and as an energetic mother, a grandmother 16 times and a cancer survivor who is entirely devoted to her family, she benefits from a well of sympathy far deeper than that of her husband. This blonde with blue eyes, nicknamed “The Boss” by her husband, embodies the perfect television “soccer mom,” the one who devotes her days to taking her kids from one activity to the next, the feminine ideal of an America that places family values above all else.
Among Democrats, panic set in. Obama’s adviser, David Axelrod, hastily tweeted a disavowal of Hilary Rosen. Jim Messina, Obama’s campaign director, summoned the Democratic activist to apologize. And it was once again on Twitter, currently the heart of these media battles, that Michelle Obama drove the point home: “Every mother works hard, and every woman deserves to be respected.” But it was too late, the damage was done.
Barack Obama, who has always defended women’s right to contraception and equal pay, now finds himself on the defensive. He may say “there is no tougher job than being a mom,” but it’s been a blow to his camp — the first real misstep of his campaign.
After trying to defend her position — saying she had the greatest respect for Ann Romney, but that she was not qualified to speak for the difficulties most Americans face — Hilary Rosen eventually apologized: “As a mom I know that raising children is the hardest job there is,” Rosen said in a statement. “As a pundit, I know my words on CNN last night were poorly chosen.”
Mitt Romney should thank his wife. Ann Romney, who just entered the campaign, is for the moment his greatest asset.
Etats-Unis : la « guerre des mamans » est déclarée
Aux Etats-Unis, en ce moment, c’est tous les jours « Back to the Future ». Après des débats surréalistes sur la contraception et le droit à l’avortement, voilà que la polémique porte maintenant sur ... le role des mères au foyer! La dernière fois, c’était il y a vingt ans, quand Hillary Clinton avait déclaré qu’elle aurait pu en effet choisir de faire des gâteaux et de boire du thé, mais qu'elle avait décidé de poursuivre une carrière démarrée avant que son mari ne devienne un personnage public. L’affaire avait fait grand bruit. Depuis, on croyait « the Mommy war », la guerre opposant les femmes qui travaillent aux mères au foyer enterrée. C’est reparti !
Voilà des semaines que la tension monte. Depuis que Romney a dit qu’il s’attaquerait au planning familial s’il était élu, les démocrates l’accusent de mener une guerre contre les femmes. Romney a contre-attaqué, affirmant que celles ci étaient les premières victimes de la politique d’Obama, puisqu’elles représentaient 92% des emplois perdus durant son mandat, un argument que son propre camp a jugé assez maladroit. C’est que le candidat républicain a un vrai problème dans cette campagne: embarqué depuis des mois sur des thèmes ultra conservateurs, il accuse aujourd’hui quelques 19 points d’écart avec Obama auprès des femmes. Jeudi, son épouse lui a sans doute permis d’en regagner quelques uns.
Tout est parti d’une simple remarque : Mitt Romney se réfère toujours à sa femme Ann, comme étant celle qui l’alerte sur « les problèmes des femmes », et « les réalités de la vie quotidienne ». Jeudi, Hilary Rosen, une activiste démocrate, à déclaré sur CNN qu’Ann Romney n’était quand même pas très crédible sur ces sujets, car « elle n’avait jamais travaillé, ne serait ce qu’un seul jour, dans sa vie »…
Oups, la gaffe ! Immédiatement, Ann Romney crée son compte Twitter et envoie son premier message « J’ai fait le choix de rester à la maison et d’élever mes cinq garçons, croyez-moi, ce n’est pas une mince affaire ». Elle engrange, en moins de deux jours, quelques 35000 "followers".
Difficile de savoir les réactions qu’une telle remarque aurait suscité en France, mais aux Etats-Unis, le « Rosengate » comme on l’appelle désormais a allumé un incendie : « La Maison Blanche ferait mieux d’arrêter de manquer de respect aux femmes au foyer et commencer à les écouter », a lancé Penny Nance, présidente d’une association de femmes conservatrices. Twitter s’emballe. Les uns se moquent des « choix difficiles » auxquels a du faire face Ann Romney, qui a plusieurs maisons et du personnel de maison en pagaille. D'autres défendent "la mère de famille courageuse". Soutien inconditionnel de son époux, mère de famille énergique, seize fois grand-mère, entièrement dévouée à sa famille, rescapée d'un cancer, elle bénéficie d'un capital de sympathie bien supérieur à celui de son mari. Cette blonde aux yeux clairs, que son mari surnomme « The Boss », incarne la parfaite "soccer mum" des pub télé, celle qui emmene toute la journée ses enfants d'une activité à l'autre, l’idéal féminin d’une Amérique qui place les valeurs familiales au dessus de tout.
Chez les démocrates, c'est l'affolement. Le conseiller d’Obama David Axelrod, s’empresse de twitter un désaveu d’Hilary Rosen. Jim Messina, son directeur de campagne, somme l’activiste démocrate de s’excuser. Sur Twittter toujours, désomais au coeur de toutes ces batailles médiatiques, Michelle Obama enfonce le clou : « Toutes les femmes travaillent dur, toutes les femmes doivent être respectées » Trop tard, le mal est fait.
Barack Obama, qui a toujours défendu les femmes, le droit à la contraception et l’égalité des salaires, se retrouve sur la défensive. Il a beau dire « qu’il n’y a pas de métier plus dur que celui de maman », c’est un coup dur pour son camp. Le premier vrai faux pas de sa campagne.
Après avoir essayé de défendre ses positions, affirmant qu’elle avait le plus grand respect pour Ann Romney, mais qu’elle n’était pas la mieux placée pour parler des difficultés auxquelles la plupart des américaines doivent faire face, Hilary Rosen a fini par s’excuser : « En tant que mère, je sais que c’est le métier le plus difficile. En tant que présentatrice de télévision, je sais que mes mots étaient mal choisis ».
Mitt Romney peut remercier son épouse. Ann Romney, qui vient d’entrer en campagne, est pour l’instant son meilleur atout.
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