Getting impatient, Barack Obama? A series of attacks launched at Mitt Romney last week has provoked the media’s concern. Has the always very level-headed president lost his cool? Why is he—who is rarely flustered—suddenly entering the arena? The elections are five months away and the two adversaries are already fighting like cats and dogs. The other day, Mitt Romney, who was passing through the plains of Iowa, compared the United States debt to a “prairie fire.” To which the president, spinning the rupestrian metaphor, retorted that it was a “cow pie of distortion.”
Barack Obama has gotten off to a very early start. He attacks head-on, according to the precept that demands that his adversary be “definite” before summer, so that he will be able to spend the autumn ridding himself of the negative image he has garnered (in this case, that of a financial vulture). Usually outgoing presidents wait until the end of summer—George Bush, for example, had barely pronounced the name of his rival, John Kerry, in the months before his re-election. History will decide whether camp Obama’s tactics were the right ones or not. As journalist-blogger Frank James has said, the candidates are already tossing cow pies “and it’s just May…”
This May, Barack Obama held his first two campaign rallies, with [wife] Michelle, in two states that are crucial for him to win: Virginia and Ohio. In Richmond, Virginia, it felt like it was 2008 all over again. The line snaked around the university’s gymnasium. The first arrivals tweeted that the stands were not quite full, but they were quickly contradicted. The audience included many impassioned militants who had jumped on the campaign bandwagon back in 2008, such as Florence Bucholz, a teacher. This year, however, they are volunteering in the primaries and many have agreed to become “team leaders,” organizing their suburbs. Just like four years ago, attention was paid to the smallest details, starting with Michelle’s dress, which was the exact same shade of turquoise blue as the bottom of the signs brandished by the militants: “Forward.” It’s the new slogan.
Waiting for the speech, the organizers screened videos of the 2008 campaign’s greatest moments. The first victory in Iowa, the “Yes we can,” Hillary’s surrender (applause) … The nostalgia was at full blast, all the more so because the campaign is—at this stage—all about remobilizing Obama’s supporters. The music could well have been recycled from the 2008 campaign. And the number to dial in order to subscribe to text message updates about the campaign is still—in case you’d forgotten—62262. Even that hasn’t changed. Even Edith Childs is back, on the big screen, once again recounting how she invented the 2008 slogan (“Fired up? Ready to go”) one rainy day in South Carolina when the senator was feeling grumpy. She, alone, was the proof cited by Barack Obama that “one voice … can change a city … a state … a nation.” And why stop there if one individual can “change the world”? She has swapped her church hat for an “Obama 2012” tee-shirt.
In place of “Change we can believe in,” (the 2008 slogan), the presidential candidate proposes movement: Go forward, as opposed to the backsliding that the Republican economic policy would represent. “Not back!” plead the inscriptions on the reverse of the “Forward” signs.
In proper dialectic fashion, Barack Obama returns the questions. To those who wonder if they are “better off than … four years ago,” the question that was popularized by Ronald Reagan, Obama suggests thinking, rather, about what they will be tomorrow. “The question … is not just about how we're doing today, but how we'll be doing tomorrow.” Won’t America be doing better if education improves? If it is less dependent upon foreign oil?
In his speech, Barack Obama tried to combat the well-established perception that he has not kept his promises. His spokespeople have developed an advertisement in which he defends his record. The ad lasts no fewer than seven minutes and seventeen seconds. When he arrived at the White House, 4.4 million jobs had been lost. His stimulus plan “saved up to 4.2 million jobs,” affirms the clip. To which are added 1.1 million automobile industry jobs.
The ad trumpets the credit card reform, the regulation of Wall Street, the health care reform (companies may no longer refuse to cover children suffering from chronic illnesses), the tax cuts for 160 million Americans, the highest rate of oil production in eight years, the record levels of gas production, the 27 percent increase in the production of renewable energies, the end of the war in Iraq, and the “liberation” of Libya. One of the most applauded moments is invariably Osama bin Laden’s execution.
The president is trying to reignite some passion. To everyone he has disappointed, Obama asserts that they can be proud. "And when people ask you what this campaign is about, tell them it's still about hope, it's still about change.” He swears that he still believes in them, adding, “I hope you still believe in me.” Failing to arouse hope like he did in 2008, Barack Obama succeeds, in any case, in arousing nostalgia.
Barack Obama, la nostalgie en avant
Impatient, Barack Obama ? Il a suffi d'une série de piques lancées à Mitt Romney la semaine dernière pour que les médias s'émeuvent. Le toujours très équanime président a-t-il perdu son cool ? Lui qui se démonte rarement, pourquoi descend-il dans l'arène tout à coup ? A cinq mois du scrutin, les deux opposants se battent déjà comme des chiffonniers. L'autre jour, Mitt Romney, qui était de passage sur les plaines de l'Iowa, a comparé à un "feu de prairie" l'endettement des Etats-Unis. Ce à quoi le président, filant la métaphore rupestre, a rétorqué qu'il s'agissait d'une "bouse de distorsion".
Barack Obama est parti très tôt. Il attaque de front, selon le précepte qui veut que l'adversaire soit "défini" avant l'été, de sorte qu'il passe l'automne à essayer de se débarrasser de l'image négative qui lui a été collée (en l'occurrence, celle d'un vautour de la finance). D'habitude, les présidents sortants attendent la fin de l'été, et, à ce stade, George Bush ne prononçait encore que rarement le nom de son rival John Kerry. L'histoire dira si la tactique du camp Obama était la bonne. Comme l'a dit le journaliste-blogueur Frank James, les candidats s'aspergent déjà de bouse de vache "et on n'est qu'en mai"...
Barack Obama a tenu ses deux premiers rassemblements de campagne, un samedi de mai, avec Michelle, dans deux Etats qu'il lui est indispensable de gagner, la Virginie et l'Ohio. A Richmond, en Virginie, on se serait cru en 2008. La file d'attente serpentait autour du gymnase de l'université. Les premiers arrivés ont tweeté que les gradins n'étaient pas tout à fait remplis, mais ils ont vite été démentis. Dans le public, se trouvaient beaucoup de passionnés, des militants qui ont pris la campagne en marche en 2008, comme l'enseignante Florence Bucholz, mais qui cette année se sont portés volontaires dans les premiers et ont accepté de devenir "team leader", organisateurs de leur quartier. Comme il y a quatre ans, les plus petits détails avaient été étudiés, à commencer par la robe de Michelle, de l'exact même bleu turquoise que le fond des panneaux brandis par les militants : "Forward". En avant. C'est le nouveau slogan.
En attendant les discours, les organisateurs ont passé des vidéos sur les grands moments de la campagne 2008. La première victoire dans l'Iowa, le "Yes we can", la reddition de Hillary (applaudie)... La nostalgie fonctionne à plein, d'autant qu'à ce stade de la campagne il s'agit surtout de remobiliser les partisans. On jurerait que la musique était celle de 2008. Et le numéro où s'inscrire pour recevoir les SMS de campagne, on l'avait oublié, c'est toujours le 62262, lui non plus n'a pas changé. Revoilà même Edith Childs, sur l'écran géant, qui raconte une nouvelle fois comment elle a inventé le slogan de 2008, "Fired up ? Ready to go" ("Mobilisés ? Prêts à y aller") un jour où il pleuvait en Caroline du Sud et que le sénateur était bougon. A elle seule, elle a été la preuve citée par Barack Obama qu'"une seule voix peut changer un village, une ville, un pays", et pourquoi s'arrêter là si on peut "changer le monde". Elle a troqué son chapeau d'église pour un T-shirt Obama 2012.
A la place du "Changement auquel nous pouvons croire" (le slogan de 2008), le président-candidat propose du mouvement : aller de l'avant, par opposition au retour en arrière que représenterait la politique économique des républicains. "Not back !", supplient les inscriptions au revers des panneaux "Forward".
En bon dialecticien, Barack Obama retourne les questions. A ceux qui se demandent s'ils sont "dans une meilleure situation qu'il y a quatre ans" - la question popularisée par Ronald Reagan -, il conseille de penser plutôt à ce qu'ils seront demain. "La question ce n'est pas seulement comment nous allons aujourd'hui, c'est comment nous irons demain." L'Amérique n'ira-t-elle pas mieux si l'éducation s'améliore ? Si elle dépend moins du pétrole étranger ?
Dans son discours, Barack Obama essaie de combattre la perception bien ancrée qu'il n'a pas tenu ses promesses. Ses communicants ont réalisé une publicité dans laquelle il défend son bilan, et elle ne dure pas moins de 7,17 minutes. Quand il est arrivé à la Maison Blanche, 4,4 millions de jobs avaient été perdus. Son plan de relance a "sauvé 4,2 millions d'emplois", affirme le clip. A quoi s'est ajouté 1,1 million d'emplois dans l'automobile.
Au bilan, la pub égrène la réforme des cartes de crédit, la réglementation de Wall Street, la réforme de l'assurance santé (les compagnies ne peuvent plus refuser de couvrir les enfants souffrant de maladies chroniques), la réduction des impôts pour 160 millions d'Américains, la production de pétrole à son plus haut niveau en huit ans, la production de gaz à un niveau record, la production d'énergies renouvelables en hausse de 27 %, la fin de la guerre en Irak, "la Libye libérée". L'un des moments les plus applaudis est invariablement la mise hors d'état de nuire d'Oussama Ben Laden.
Le président essaie de rallumer la passion. A tous les déçus, il affirme qu'ils peuvent être fiers. Et "si on vous demande de quoi il s'agit dans cette campagne, vous pouvez répondre qu'il s'agit toujours d'espoir et de changement." Il jure qu'il y croit encore. "Et je vous demande de continuer à croire en moi." A défaut de susciter l'espoir comme en 2008, Barack Obama réussit à en susciter la nostalgie.
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[T]he president failed to disclose that subsidies granted by his government — in connivance with the Republican Party — artificially maintain the viability of fossil fuels.
[T]he president failed to disclose that subsidies granted by his government — in connivance with the Republican Party — artificially maintain the viability of fossil fuels.
[The Democrats] need to find a campaign issue which will resonate beyond their liberal-metropolitan heartlands before the midterm elections in the fall of 2026.