The coincidence, it must be said, is troubling. The release of some 20,000 emails leaked from the Democratic Party’s server by Wikileaks on the eve of the Democratic Convention in Philadelphia has embarrassed the party’s leadership and its candidate, Hillary Clinton, and raised strong suspicions of a calculated move from Moscow.
For now, there is no proof of the Kremlin’s involvement in this incident. American intelligence has identified two Russian agents as the culprits who hacked the Democratic Party’s server, without establishing any links with the powers that be in Moscow. The Democratic leadership, however, did not hesitate to do so – including President Obama who noted that “Donald Trump has repeatedly expressed admiration for Vladimir Putin.”
On Wednesday, July 27, in a decidedly unusual electoral campaign, Trump himself gave credit to these accusations by openly asking Russia to find and publish Clinton’s missing emails. The damning spectacle of a candidate for the White House, supported by one of the two major parties, openly asking a foreign power to intervene in public affairs in order to harm his adversary has provoked such an outcry that – just this once – Trump tried to limit the damage by claiming that he was joking.
Trump’s Flip-Flop
The Republican candidate’s flip-flopping isn’t fooling anybody. First of all, he was pushed into doing so not primarily because of the indignation of the foreign policy elite, whom he despises, but because Clinton was benefiting from the blunder. Secondly, this is not the first time Donald Trump has declared his iconoclastic approach to Russian-American relations. He does not hide his admiration for Vladimir Putin, whom he sees as a superior leader compared to Barack Obama. He questions the foundations of unity in the Western world, expressing doubts about the possibility of defending a member of NATO in the event of Russian aggression and declaring that the question of recognizing Crimea as Russian territory deserves consideration. As a reminder, Russia invaded Crimea in 2014 and has occupied it since.
It’s easy to understand why, in these circumstances, the Russian president, whose relationship with Hillary Clinton is as icy as his encounters with German Chancellor Angela Merkel, supports Donald Trump’s candidacy. But the Republican Party would do well to reason with their candidate, if that’s still possible, and to remind him that in a democracy electoral campaigns are run within the country. They are not ran by encouraging the involvement of foreign governments, especially those whose democratic reputation is seriously damaged.
We’d like to remind Marine Le Pen, and the National Front, of this, given they are financed by Russian banks close to the Kremlin. We’d also like to remind the numerous French politicians who stop by the Kremlin before flying to Crimea, in spite of government policy, as 11 members of the French parliament did recently, led by Thierry Mariani from Nicolas Sarkozy’s Republican party. In this regard, they unfortunately seem to pay about as much attention to respecting international law as does Donald Trump.
La Russie, agent électoral de Washington à Paris
La coïncidence, il faut le reconnaître, est troublante. La diffusion par WikiLeaks, à la veille de la convention démocrate à Philadelphie, de quelque 20 000 courriels siphonnés dans le serveur du Parti démocrate, embarrassants pour la direction du parti et la candidate Hillary Clinton, a éveillé de forts soupçons sur un calcul électoral téléguidé depuis Moscou.
Il n’existe, pour l’instant, aucune preuve de l’intervention du Kremlin dans cette affaire. Les milieux du renseignement américain ont attribué la responsabilité du piratage du serveur du Parti démocrate à deux agences russes, sans établir de lien avec le pouvoir à Moscou. Les responsables démocrates, eux, ne se sont pas privés de le faire, jusqu’au président Obama qui, comme s’il se demandait à qui profite le crime, a relevé que « Donald Trump avait, à de multiples reprises, exprimé son admiration pour Poutine ».
Dans une campagne électorale décidément pas comme les autres, M. Trump lui-même a donné foi à ces accusations en demandant ouvertement à la Russie, mercredi 27 juillet, de trouver et de rendre publics les courriels manquants de Mme Clinton. Le spectacle accablant d’un candidat à la Maison Blanche, investi par l’un des deux grands partis, militant ouvertement pour l’intervention d’une puissance étrangère dans les affaires publiques afin de nuire à son adversaire a provoqué un tel tollé que – une fois n’est pas coutume – M. Trump a ensuite tenté de limiter les dégâts en prétextant qu’il plaisantait.
Le rétropédalage de Trump
Le rétropédalage du candidat républicain ne convainc personne. D’abord parce qu’il y a été davantage poussé par le bénéfice que tirait Mme Clinton de cette gaffe que par l’indignation des élites de la politique étrangère, qu’il méprise profondément. Ensuite parce que Donald Trump n’en est pas à sa première déclaration iconoclaste sur les relations russo-américaines. Il ne cache pas son admiration pour Vladimir Poutine, auquel il attribue des qualités de leader nettement supérieures à celles de Barack Obama. Il remet en question les fondements de l’Alliance occidentale, émettant des doutes sur l’opportunité de défendre un pays membre de l’OTAN en cas d’agression russe et déclarant que la question de la reconnaissance de l’appartenance de la Crimée à la Russie mérite d’être étudiée. Pour mémoire, la Russie a envahi la Crimée en 2014 et l’occupe depuis.
On comprend aisément pourquoi, dans ces conditions, le président russe, dont les relations avec Hillary Clinton sont aussi glaciales qu’avec la chancelière Angela Merkel, privilégie la candidature de Donald Trump. Mais le Parti républicain ferait bien de ramener son candidat à la raison, si c’est encore possible, et de lui rappeler qu’en démocratie les campagnes électorales se mènent à l’intérieur du pays, pas en suscitant l’intervention de régimes étrangers, a fortiori ceux dont le blason démocratique est sérieusement terni.
On aimerait aussi rappeler ce message à Marine Le Pen et au Front national, qui se financent auprès de banques russes proches du Kremlin, ainsi qu’aux divers élus français qui défilent sous les ors du Kremlin avant de s’envoler pour la Crimée, au mépris de la politique de leur gouvernement, comme c’est le cas d’un groupe de onze parlementaires emmené ces jours-ci par Thierry Mariani, du parti Les Républicains de Nicolas Sarkozy. Dans ce domaine, leur souci du respect du droit international semble, malheureusement, à la hauteur de celui de Donald Trump.
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