This Could End Badly (Or Not)

Published in Le Devoir
(Canada) on 8 November 2017
by Frédérick Gagnon (link to originallink to original)
Translated from by Marie-Bernadette Reyes. Edited by Rachel Pott.
During interviews granted to the media over the last few days, even the governor of New Jersey, Chris Christie, as well as Kentucky Sen. Rand Paul, wondered if Donald Trump would run for a second term in 2020, hardly hiding their fear (or their wish?) that the billionaire would crash the presidential vehicle into a wall. Still, Trump’s first term might see a less dramatic denouement than hoped for by his critics.

Surely, the founding fathers provided Congress with the power to remove the president, but legislators have only resorted to this three times: Andrew Johnson (1869) and Bill Clinton (1998) were accused by the House of Representatives, but acquitted by the Senate, whereas Richard Nixon (1974) resigned from the presidency before the House’s formally voted to accuse him of obstruction of justice in the Watergate affair.

The first nine months of the Trump presidency and special counsel Bob Mueller’s investigation of Russian interference in the 2016 election have prompted some Democrats to introduce draft resolutions in the House that aim to unseat “The Donald.” However, even if more than 40 percent of Americans would like Trump removed from office, at least two factors render this eventuality improbable in the short-term: On the one hand, Mueller’s investigation has not, for the moment, proven beyond doubt that Trump asked former FBI Director James Comey to abandon an investigation into the links between former national security advisor Michael Flynn and Russia (obstruction of justice).

Without such proof (or without discovering another scandal), the arguments of those who wish to unseat Trump hold little weight. On the other hand, the Democrats are the minority in both chambers of Congress and thus have neither the votes nor the institutional leverage at the Capitol (whose power it is to determine the subjects debated in plenary sessions) to unseat Trump.

The President Weakened?

The situation may change, however, the day following the November 2018 midterm elections, during which Democrats aim to regain control of both houses of Congress. Historically, the president’s party almost always loses seats in Congressl during midterms, which seem to represent a referendum on the president’s performance.

With 38 percent of the American population supporting him a year after his election, Trump figures among the least popular presidents in history as a midterm election approaches. If he is incapable of restoring his reputation or if his support decreases in these next few months, the Republicans might pay the price. If this happens, we might witness an electoral upset similar to those in 1946 and 2006, when Democrat Harry Truman (who had 27 percent support among the electorate) and Republican George W. Bush (who had 37 percent support) lost their majorities in Congress.

However, Democrats should not celebrate just yet: On the one hand, the most recent economic indicators – the unemployment rate at its lowest in 17 years, a gross domestic product growth of at least 3 percent over the course of the last two trimesters, etc. – may help Trump and the Republicans to ease voters’ anger. On the other hand, the Democrats hold 23 of 33 seats at stake in the Senate, and at least five of their members are currently vulnerable: Joe Manchin (West Virginia), Heidi Heitkamp (North Dakota), Claire McCaskill (Missouri), Ben Nelson (Florida) and Joe Donnelly (Indiana).

The President Challenged?

However, if Democrats win the 2018 midterms, the resulting frustrations from elected Republicans may incite several of them to cut their ties with Trump definitively, like senators Bob Corker (Tennessee) and Jeff Flake (Arizona), who recently accused the billionaire of being unworthy of filling the role of president.

It is politically risky for Republicans to rebel against Trump at the moment: 78 percent of voters identifying with the party continue to support the president. However, Trump’s support from the Republican base has fallen 10 percent since January. If this trend continues, other members of the GOP will probably be tempted to do as Flake and Corker have done. Others will perhaps go so far as to challenge Trump in the Republican primary for the 2020 presidential election.

History shows that fratricidal warfare aimed at dislodging the president during the primary election generally leads nowhere: For example, Pat Buchanan (1992), Ted Kennedy (1980) and Ronald Reagan (1976) failed to win their party’s nomination against presidents George Bush, Jimmy Carter and Gerald Ford. Their pursuits did, however, openly reveal the fractures that existed at the time within the parties in power. Afterward, Bush, Carter and Ford were also incapable of winning re-election. Is this the same end that awaits Trump?

The rumors surrounding the possible candidacies of Ohio Gov. John Kasich or Sens. Ben Sasse (Nebraska), Corker and Flake in the 2020 Republican primary seem to suggest this scenario. But this is not the first prediction of the fall of Trump, who thus far has managed to thwart predictions.


Lors d’entrevues accordées aux médias ces derniers jours, tant le gouverneur du New Jersey, Chris Christie, que le sénateur du Kentucky, Rand Paul, se demandaient si Donald Trump se présentera pour un second mandat en 2020, cachant à peine leur crainte (ou leur souhait ?) que le milliardaire emboutisse la voiture présidentielle contre un mur. Le premier mandat de Trump pourrait toutefois connaître un dénouement moins dramatique que celui voulu par ses détracteurs.

Les Pères fondateurs des États-Unis ont certes doté le Congrès du pouvoir de destituer le président, mais les législateurs y ont seulement recouru trois fois : Andrew Johnson (en 1868) et Bill Clinton (en 1998) ont été mis en accusation par la Chambre des représentants, mais ont été acquittés par le Sénat, tandis que Richard Nixon (en 1974) a démissionné de la présidence avant que la Chambre ne vote formellement pour l’accuser d’entrave à la justice dans l’affaire du Watergate.

Les neuf premiers mois de la présidence Trump et l’enquête du procureur spécial Bob Mueller sur l’ingérence russe dans l’élection de 2016 ont incité quelques démocrates à introduire à la Chambre des projets de résolution visant à destituer « The Donald ». Or, même si plus de 40 % des Américains aimeraient que Trump soit destitué, au moins deux facteurs rendent cette éventualité peu probable à court terme : d’une part, l’enquête de Mueller n’a pas, pour l’instant, permis de prouver hors de tout doute que Trump aurait demandé à l’ancien directeur du FBI James Comey d’abandonner une enquête sur les liens entre l’ancien conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn et la Russie (entrave à la justice).

Sans une telle preuve (ou sans la découverte d’un autre pot aux roses), les arguments de ceux qui souhaiteraient destituer Trump ont peu de poids. D’autre part, les démocrates sont minoritaires dans les deux chambres du Congrès et n’ont donc ni les votes ni les leviers institutionnels au Capitole (dont le pouvoir de déterminer les sujets débattus en assemblée plénière) pour gagner une éventuelle bataille visant à destituer Trump.

Le président affaibli ?

La situation pourrait toutefois changer au lendemain des élections de mi-mandat de novembre 2018, où les démocrates souhaitent reprendre le contrôle des deux chambres du Congrès. Historiquement, le parti du président perd presque toujours des sièges au Capitole lors des midterms, qui s’apparentent souvent à une élection référendaire sur la performance du président.

Avec 38 % d’appuis à un an du scrutin, Trump figure parmi les présidents les moins populaires de l’histoire à l’approche d’une élection de mi-mandat. S’il est incapable de redorer son blason ou si ses appuis diminuent au cours des prochains mois, les républicains pourraient en payer le prix. On pourrait ainsi assister à un retournement électoral semblable à ceux de 1946 et de 2006, où le démocrate Harry Truman (27 % d’appuis au sein de l’électorat) et le républicain George W. Bush (37 % d’appuis) avaient perdu leurs majorités au Congrès.

Les démocrates ne doivent cependant pas se réjouir trop vite : d’une part, les plus récents indicateurs économiques (taux de chômage à son niveau le plus bas en 17 ans, croissance du produit intérieur brut d’au moins 3 % au cours des deux derniers trimestres, etc.) pourraient aider Trump et les républicains à atténuer la colère des électeurs. D’autre part, les démocrates détiennent 23 des 33 sièges en jeu au Sénat, et au moins cinq de leurs membres sont actuellement vulnérables : Joe Manchin (Virginie-Occidentale), Heidi Heitkamp (Dakota du Nord), Claire McCaskill (Missouri), Ben Nelson (Floride) et Joe Donnelly (Indiana).

Le président défié ?

Or, si les démocrates remportent les midterms de 2018, les frustrations qui en résulteront parmi les élus républicains pourraient en inciter plusieurs à couper définitivement les ponts avec Trump, à l’instar des sénateurs Bob Corker (Tennessee) et Jeff Flake (Arizona), qui accusaient récemment le milliardaire d’être indigne d’occuper la fonction présidentielle.

Il est politiquement risqué pour les républicains de se rebeller contre Trump pour l’instant : 78 % des électeurs s’identifiant au parti continuent d’appuyer le président. Cependant, les appuis de la base républicaine à Trump ont chuté de 10 % depuis janvier. Si cette tendance se poursuit, d’autres membres du Grand Old Party seront probablement tentés d’imiter Flake et Corker. D’autres iront peut-être même jusqu’à défier Trump aux primaires républicaines en vue de l’élection présidentielle de 2020.

L’histoire montre que les guerres fratricides visant à déloger le président lors d’élections primaires ne mènent généralement nulle part : par exemple, Pat Buchanan (1992), Ted Kennedy (1980) et Ronald Reagan (1976) n’ont pas réussi à gagner les nominations de leurs partis contre les présidents George Bush, Jimmy Carter et Gerald Ford. Leurs courses ont toutefois révélé au grand jour les fractures qui existaient alors au sein des partis au pouvoir. Bush, Carter et Ford ont d’ailleurs été incapables de remporter leur réélection par la suite. Est-ce le sort qui attend Trump ?

Les rumeurs entourant de possibles candidatures du gouverneur John Kasich (Ohio) ou des sénateurs Ben Sasse (Nebraska), Corker et Flake aux primaires républicaines de 2020 permettent d’évoquer ce scénario. Ce n’est toutefois pas la première fois que l’on prédit la déroute de Trump, qui a jusqu’ici déjoué bien des pronostics.
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