‘Appalling and Disgusting’ Living Conditions for Migrants

Published in Le Devoir
(Canada) on 3 July 2019
by Cyril Julien (link to originallink to original)
Translated from by Anindita Jaggi. Edited by Nkem Okafor.
U.S. Border Patrol agents faced a barrage of criticism on Tuesday after congressional officials visited detention centers for illegal immigrants in Texas, where they denounced the "appalling" living conditions.

On Monday, Democratic members of Congress visited centers in El Paso and Clint, two border towns in Texas where illegal immigrants are being detained.

The visit took place on the same day that ProPublica, an independent news site, revealed the existence of a Facebook group run by border patrol agents. In the group, agents exchange mocking and insulting comments about migrants and politicians opposed to President Donald Trump's program to combat illegal immigration. According to ProPublica, this secret group has around 9,500 members.

Border Patrol chief, Carla Provost, condemned the messages as "completely inappropriate" and "contrary to the honor and integrity" of the agents. The U.S. Customs and Border Protection agency announced that it has launched an investigation into this Facebook group.

Some of the messages contained altered images, including one with a smiling President Trump holding the head of New York congresswoman Alexandria Ocasio-Cortez in front of his crotch.

Other messages describe Ocasio-Cortez and her colleague Veronica Escobar of Texas as "hoes," while an agent encouraged others to "hurl a burrito at these bitches."

Ocasio-Cortez said she was not surprised by these messages, especially after seeing the way migrants are treated in the facilities she visited. "It's just indicative of the violent culture we saw," she said.

Human Rights Watch denounced the lack of hygiene and overcrowding in the center in Clint, which housed 300 unaccompanied minors at the time. The authorities have since transferred the majority of minors to other shelters. Furthermore, the photo of the bodies of a migrant and his young daughter lying lifeless on the banks of the Rio Grande shocked the public and served as a reminder of the dangers faced by those trying to cross the natural border between Mexico and the United States.

On Monday, the head of the congressional delegation, Joaquin Castro, recounted the story of the lives of some 20 women in El Paso. According to Castro, some of them had been locked up for nearly two months at the Customs and Border Protection detention center.

While speaking to journalists, he described cells with "no running water" where the prisoners had to "drink water from the toilets."

In a video filmed discreetly in a cell without a bed, the congressman also shows these women in sleeping bags explaining that they are deprived of showers and lack access to medication.

Another Democrat, Judy Chu, condemned the "appalling and disgusting" detention conditions, while Democrat Madeleine Dean, spoke of "the hostility from the guards."

Trump's Reaction

President Trump stated that he had not seen the Facebook group's posts, but he believed that border patrol officers were dissatisfied with the decisions made by Congress regarding immigration.

"So, the Border Patrol, they’re patriots, they are great people. They love our country. They know who's coming in,” Trump said.

Faced with a massive influx of migrants from Central America to the southern border of the United States, the government declared a policy of zero tolerance with respect to immigration in the summer of 2018, including the separation of migrant families. Adults were held in detention while children were placed in rapidly overcrowding shelters.

But the courts banned this policy, and unaccompanied minors must now be returned to their families or placed under the supervision of the Department of Health and Human Services after 72 hours of detention.

With 144,000 people taken into custody in May, border detention facilities are "oversaturated" because they "were never designed to deal with the volume of migrants coming our way," CBP Deputy Commissioner Robert Perez told CNN on Tuesday. He denied accusations of mistreatment or lack of hygiene facilities for detainees, assuring that there are "very strict standards" for access to water and hygiene products.

To deal with the migration crisis, Congress approved an emergency budget of $4.6 billion last week. It provides funding for the reception of minors, as well as for border control.


Des conditions de vie «effroyables et dégoûtantes» pour les migrants

La police américaine aux frontières était mardi sous un feu nourri de critiques après la visite d’élus du Congrès dans des centres de rétention de migrants clandestins au Texas, où ils ont dénoncé des conditions de vie « effroyables ».

Lundi, les parlementaires démocrates ont visité des centres à El Paso et Clint, deux villes frontalières du Mexique où sont détenus des migrants entrés illégalement sur le territoire américain.

Cette visite est intervenue au moment où le site d’information indépendant ProPublica a révélé l’existence d’un groupe Facebook géré par des agents de la police aux frontières. Ils y échangent commentaires moqueurs et insultes sur les migrants et les parlementaires opposés au programme de lutte contre l’immigration illégale du président Donald Trump.

Selon ProPublica, ce groupe secret compte environ 9500 membres.

La patronne de l’agence, Carla Provost, a dénoncé les messages « complètement inappropriés » et « contraires à l’honneur et à l’éthique » des agents. Le service fédéral de protection des frontières a annoncé qu’il avait lancé une enquête sur ce groupe Facebook.

Certains des messages contenaient des images truquées, notamment une où l’on voit un président Donald Trump souriant qui tient la tête de la représentante de l’État de New York Alexandria Ocasio-Cortez devant son entrejambe.

D’autres messages qualifient Mme Ocasio-Cortez et sa collègue Veronica Escobar du Texas de « putes », tandis qu’un agent a appelé à « lancer un burrito à ces chiennes ».

Mme Ocasio-Cortez a affirmé qu’elle n’était pas surprise par ces messages, en particulier après avoir constaté la façon dont sont traités les migrants dans les installations qu’elle a pu visiter. « C’est simplement révélateur de la culture violente que nous avons vue », a-t-elle dit.

Cette polémique a contribué à renforcer les tensions déjà vives après une semaine marquée par des drames à la frontière.

L’ONG Human Rights Watch a dénoncé le manque d’hygiène et la surpopulation au centre de Clint, qui accueillait alors 300 mineurs isolés. Les autorités ont, depuis transféré la majorité des mineurs dans d’autres centres d’hébergement. Et la photo des corps d’un migrant et de sa fille en bas âge gisant au bord du Rio Grande a choqué l’opinion, rappelant les dangers encourus par ceux qui tentent de traverser la frontière naturelle entre le Mexique et les États-Unis.

Le chef de la délégation parlementaire, Joaquin Castro, a raconté lundi les conditions de vie d’une vingtaine de femmes à El Paso, dont certaines étaient selon lui enfermées depuis près de deux mois dans ce centre de rétention de la police aux frontières (CBP).

Devant les journalistes, il a évoqué des cellules « sans eau courante » où les détenues devaient « boire l’eau des toilettes ».

Dans une vidéo filmée en cachette dans la cellule sans lit, le parlementaire montre aussi ces femmes dans des sacs de couchage lui expliquer qu’elles sont privées de douches et n’ont pas accès aux médicaments.

Une autre démocrate, Judy Chu, a dénoncé des conditions de détention « effroyables et dégoûtantes », tandis que Madeleine Dean, du même parti, évoquait « l’hostilité des gardiens » à l’égard de la délégation.

Réaction de Trump

Le président Trump a indiqué qu’il n’avait pas vu les publications du groupe Facebook, mais a estimé que les agents de la patrouille frontalière n’étaient pas satisfaits des décisions du Congrès en matière d’immigration.

« Les agents des frontières, ce sont des patriotes, ce sont des gens formidables. Ils aiment notre pays. Ils savent qui arrive » à la frontière, a lancé M. Trump.

Face à l’arrivée massive de migrants venus d’Amérique centrale à la frontière sud des États-Unis, le gouvernement a décrété, l’été 2018, la « tolérance zéro » contre l’immigration, notamment en séparant les familles de migrants. Les adultes étaient placés en rétention tandis que les enfants étaient hébergés dans des centres d’accueil, rapidement saturés.

Mais la justice a interdit cette mesure, et les mineurs non accompagnés doivent être désormais remis à leur famille ou être pris en charge par le ministère de la Santé après 72 heures de rétention.

Avec 144 000 personnes arrêtées en mai, les structures de rétention à la frontière sont « sursaturées » car elles « n’ont jamais été faites pour gérer le volume de migrants qui nous arrivent », a expliqué mardi sur CNN Robert Perez, chef adjoint de l’agence de surveillance des frontières. Il a démenti les accusations de mauvais traitements ou de manque d’hygiène des détenus, assurant des « normes très strictes » pour l’accès à l’eau et aux produits d’hygiène.

Pour faire face à la crise migratoire, le Congrès a approuvé la semaine dernière en urgence une enveloppe de 4,6 milliards de dollars. Elle prévoit des financements pour l’accueil des mineurs, mais aussi pour le contrôle de la frontière.
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