Donald Trump’s shameless stubbornness to concede defeat, even when the Electoral College has confirmed Joe Biden's victory and the Supreme Court has rejected Republican appeals, only reinforces the need to turn the page.
It’s the last nail in the coffin of Trump's presidency. By endorsing Biden's election on Monday, and moreover without any defections by electors, the United States Electoral College has confirmed the obvious: Come Jan. 20, Biden will be the 46th resident of the United States. There is only one small hurdle left to go, that of his congressional confirmation on Jan. 6. But this is purely a formality.
If there needed to be ultimate proof that a page has been turned, it would be this: Republican Senate Majority Leader Mitch McConnell understands and has finally officially recognized Biden’s victory. In this context, Trump's shameless obstinacy, as he still denounces a “stolen election,” only seems bigger and more absurd. It’s exasperating.
Like a jack-in-the-box which refuses to return to the box, the Republican president is in total denial of reality, even after he continues to reap a stream of failed lawsuits to contest the results in a number of states. Even the Supreme Court, with its majority of conservative justices, has rejected two Republican petitions.
Is this purely a political game, in order to keep the pressure on the crucial January runoff election in Georgia, which will determine whether or not the Republicans lose their majority in the Senate? Or is it a dress rehearsal to guarantee the support he’ll need if he runs again in 2024? Maybe. The fact remains that the tragic comedy unfolding before our eyes has gone on long enough.
But Biden won’t have it easy. He will need to unify a profoundly divided and polarized America, where 76 million Americans voted for the incumbent president. Trumpism isn’t dead. Trump's problems, those of a man who fuels conspiracy theories and encourages hatred, will continue after Jan. 20. It is foolish to think that such a bitter president is capable of one last outburst of civility.
But after weeks of turbulence and conflict, during the COVID-19 pandemic and in the context of renewed racial tensions, these elections were able to demonstrate one thing: The American institution has held up, despite regular attacks by Trump. In what Biden called “the battle for the soul of America,” American democracy may have come out of it with a few bruises, but it’s still standing. It is now up to the Democratic president to prove he is able to keep the “flame of democracy” alive in order to definitively turn the page on a chaotic presidency.
Restaurer l’âme de l’Amérique
ÉDITORIAL. L’indécente obstination de Donald Trump à contester sa défaite, alors que les grands électeurs viennent de confirmer la victoire de Joe Biden et que la Cour suprême a rejeté des requêtes républicaines, ne fait que renforcer le besoin de tourner la page
C’est un peu le dernier clou enfoncé dans le cercueil de la présidence Trump. En avalisant, lundi, l’élection du démocrate Joe Biden, et qui plus est sans la moindre défection, les grands électeurs américains ont confirmé une évidence: Joe Biden sera dès le 20 janvier le 46e président des Etats-Unis. Il y a encore une dernière petite étape à franchir, celle de la confirmation par le Congrès, le 6 janvier. Mais ce sera une pure formalité.
S’il fallait une preuve ultime qu’une page se tourne, ce serait celle-ci: même Mitch McConnell, le leader républicain du Sénat, très proche du président, l’a compris et reconnaît désormais officiellement la victoire de Joe Biden. Dans ce contexte, l’indécente obstination de Donald Trump, qui dénonce toujours un «vol du scrutin», n’en devient que plus grossière et absurde. Elle exaspère.
Comme un diable sur ressorts qui refuse d’entrer dans sa boîte, le républicain est dans un total déni de la réalité, alors qu’il vient de récolter une cascade d’échecs au niveau des actions judiciaires entreprises pour contester les résultats dans certains Etats. Même la Cour suprême, avec une majorité de juges conservateurs, vient de rejeter deux requêtes républicaines.
Est-ce du pur jeu politique, dans le but de maintenir la pression en vue des cruciales élections de janvier en Géorgie, qui détermineront si le Sénat perd ou pas sa majorité républicaine? S’agit-il d’une répétition générale pour garantir le soutien dont il a besoin pour éventuellement se représenter en 2024? Peut-être. Reste que la tragicomédie qui se déroule sous nos yeux a assez duré.
Joe Biden n’aura pas la tâche facile. Il va devoir unifier une société américaine profondément divisée et polarisée, où 76 millions d’Américains ont plébiscité le président sortant. Le trumpisme n’est pas mort. Les nuisances de Donald Trump, qui alimente les réseaux conspirationnistes et provoque des sentiments de haine, continueront à s’exercer après le 20 janvier. Il est illusoire de penser qu’un président aussi amer soit capable d’un dernier sursaut citoyen.
Mais après des semaines de turbulences et de zizanie, en pleine pandémie de coronavirus et dans un contexte de regain des tensions raciales, ces élections ont au moins su démontrer une chose: les institutions américaines ont tenu, malgré les attaques régulières de Donald Trump. Dans ce que Joe Biden qualifie de «combat pour l’âme de l’Amérique», la démocratie américaine en est peut-être ressortie avec quelques bleus, elle n’est pas à terre. Au démocrate désormais de prouver qu’il est capable d’entretenir cette «flamme de la démocratie» pour définitivement tourner la page d’une présidence chaotique.
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