Given that everything has become politicized in the United States, including the COVID-19 pandemic, it should come as no surprise that the ongoing vaccination campaign is stirring up political division.
On April 1, the Republican governor of Vermont, Phil Scott, caused an uproar by giving priority in the COVID-19 vaccination campaign to residents of the state who identify as Black or indigenous.
One wonders about the constitutionality of such a decree, since it is based on racial criteria for offering medical protection to a limited segment of the population. But the question is broader.
Scientists have known for a year that the No. 1 risk factor for serious complications of COVID-19 is age, far and away. It is certainly not the only factor — obesity, diabetes and hypertension, to name but a few, are all additional risk factors. Moreover, the prevalence of comorbidities increases with age, which makes older people still more vulnerable.
If the goal is to “follow the science,” the latter could not be clearer when it comes to vaccination: age should be the No. 1 factor.
And yet, the governor’s decision theoretically permits young people in good health to go ahead of people over 55 with more comorbidities … which runs counter to the recommendations of the Centers for Disease Control and Prevention.
Not in a Vacuum
It may seem mystifying, but this pandemic is not operating in a vacuum: It is striking a society profoundly torn by disputes and division when it comes to identity and race. It quickly became apparent, from the earliest days of the health crisis last spring, that minority communities were suffering disproportionately from the virus.
The CDC estimates that, to date, African Americans and Native Americans are three to four times more likely than white people to be hospitalized as a result of a COVID-19 infection, and twice as likely to die of it. This is due not so much to intrinsic biological differences as to a set of socioeconomic factors that fundamentally disadvantage these groups.
If Scott decided to prioritize ethnic minorities, it is precisely because of their increased risk of hospitalization and because they are not actually vaccinated at the same rate as the white population. Scott claims that, in reaction to his decision, his cabinet and the state’s health department have been the targets, particularly on social media, of “vitriolic and uncalled-for comments” tainted with racism. Some have even accused the governor of placing their lives in danger. “So 45-year-old white cancer victims can’t get a vaccine but otherwise healthy teenage people of color can get it?” hammered an elected official from a neighboring state. Far from making a U-turn, the governor held the line.
In a sense, this situation constitutes a natural progression of things. Last year, particularly after the death of George Floyd in Minnesota in May, the spotlight was thrown on the issue of racial inequality, and reactions have become even more inflamed.
Since then, politicians throughout the country have sought to make themselves the standard bearers of a movement aiming to alleviate some of these inequalities. For some, that takes the form of pressing for the removal of monuments erected in honor of Confederate officers; for others, it takes the form of promising reform of the justice system. For Vermont, it translates into the establishment of priorities in vaccination against COVID-19.
Swirling Recommendations
Yet last week, the CDC and its director, Rochelle Walensky, issued statements that seemed contradictory. First, Walensky stated that “vaccinated people do not carry the virus,” a statement from which the organization quickly distanced itself. Then, after the CDC announced that those fully vaccinated could travel, its director reiterated that she still recommends avoiding travel, to which the CDC replied that traveling under these conditions represented only a very small risk. Admittedly, permitting travel and recommending it are two different things. And yet, the lack of cohesion is clear: these flip-flops haven’t taken place within a few months, a few weeks or even a few days, but in the space of a few hours. Perhaps the science evolves quite rapidly, but not to that extent.
The science seems to indicate that vaccination would almost completely reduce the threat of serious complications linked to an infection. Because there is no such thing as zero risk, humans come to different conclusions about what should and shouldn’t be encouraged in an environment where a minimal risk subsists. And it is in this conflict of ideas, values and perspectives that a scientific agency’s recommendations are issued.
Vermont : politique et vaccination s’entremêlent
Sachant que tout a été politisé au États-Unis, y compris la pandémie de COVID-19, il ne faut pas s’étonner que la campagne de vaccination en cours attise les divisions politiques.
Rafael Jacob
8 avril 2021
Le 1er avril dernier, le gouverneur républicain du Vermont, Phil Scott, a provoqué un tollé en accordant la priorité, dans la campagne de vaccination contre le coronavirus, aux résidants de l’État qui s’identifient comme noirs ou autochtones.
On s’interroge sur la constitutionnalité d’un tel décret, puisqu’il se base sur un critère racial pour offrir une protection médicale à une partie limitée de la population. Mais la question est plus large.
Les scientifiques savent depuis un an que le tout premier facteur de risque en ce qui concerne les complications graves de la COVID-19 est, et de loin, l’âge. Ce n’est pas le seul, bien sûr — l’obésité, le diabète et l’hypertension, pour ne citer que ceux-là, constituent tous des facteurs de risque additionnels. De plus, la prévalence des comorbidités augmente avec l’âge, ce qui rend les personnes plus vieilles encore plus vulnérables.
Si l’objectif est de « suivre la science », cette dernière est on ne peut plus claire lorsqu’il est question de vaccination : l’âge devrait être le facteur numéro un.
Et pourtant, la décision du gouverneur permet théoriquement à des jeunes en bonne santé de passer devant des personnes de 55 ans et plus ayant des comorbidités… ce qui va à l’encontre des recommandations des Centers for Disease Control and Prevention (CDC).
Pas de vase clos
Cela peut sembler mystifiant, mais cette pandémie n’agit pas en vase clos : elle frappe une société profondément déchirée par des débats et des divisions sur le plan identitaire et racial. Il est vite devenu apparent, dès les débuts de la crise sanitaire, au printemps 2020, que les communautés minoritaires souffraient disproportionnellement du virus.
Les CDC estiment à ce jour que les Afro-Américains et les Américains d’origine autochtone sont de trois à quatre fois plus susceptibles que les Blancs d’être hospitalisés en raison d’une infection au coronavirus, et risquent deux fois plus d’en mourir. Cela n’est pas tant dû à des différences biologiques intrinsèques qu’à un ensemble de facteurs socioéconomiques désavantageant ces groupes à la base.
Si le gouverneur du Vermont a décidé de prioriser des minorités ethniques, c’est justement à cause de leur risque accru d’hospitalisation et parce qu’elles ne sont pas vaccinées actuellement au même rythme que la population blanche. Phil Scott affirme que, en réaction à sa décision, son cabinet et le département de la Santé de l’État ont été la cible, particulièrement sur les médias sociaux, de « commentaires au vitriol et déplacés » teintés de racisme. Certains ont même accusé le gouverneur de mettre des vies en danger : « Des personnes blanches de 45 ans touchées par le cancer ne peuvent pas se faire vacciner, mais des adolescents de couleur en santé, eux, le peuvent ? » a martelé une élue d’un État voisin.
Loin de faire demi-tour, le gouverneur maintient le cap.
Dans un sens, cette situation constitue une progression naturelle des choses. La dernière année, particulièrement après la mort de George Floyd au Minnesota en mai 2020, a braqué les projecteurs sur la problématique des inégalités raciales, et les réactions se sont enflammées encore davantage.
Depuis, des politiciens à la grandeur du pays ont cherché à se faire les porte-étendards d’un mouvement visant à atténuer certaines de ces inégalités. Pour certains, cela a pris la forme d’un appui au retrait de monuments érigés en l’honneur d’officiers confédérés ; pour d’autres, celle de la promesse de réformer le système de justice. Pour le Vermont, cela s’est traduit par l’établissement de priorités dans la vaccination contre la COVID–19.
Recommandations virevoltantes
Toujours la semaine dernière, les CDC et leur directrice Rochelle Walensky ont fait des déclarations qui semblaient contradictoires. Tout d’abord, Mme Walensky a affirmé que « les personnes vaccinées ne transportaient pas le virus », une information dont l’organisme s’est rapidement distancié. Puis, après que les CDC ont annoncé que les personnes pleinement vaccinées pouvaient voyager, leur directrice a rappelé qu’elle recommandait toujours d’éviter les voyages. Ce à quoi les CDC ont répliqué que voyager dans ces conditions ne représentait qu’un très faible risque. Certes, permettre les voyages et les recommander sont deux choses. Or, le manque de cohésion est manifeste : ces volte-face n’ont pas eu lieu à l’intérieur de quelques mois, de quelques semaines ou même de quelques jours, mais en l’espace de quelques heures.
La science évolue peut-être très rapidement, mais pas à ce point.
La science semble indiquer que la vaccination réduirait de façon presque complète la menace de complications graves liées à une infection. Le risque zéro n’existant pas, des êtres humains arrivent à des jugements humains différents quant à ce qui devrait être encouragé ou non dans un environnement où subsiste un risque minime. Et dans ce conflit d’idées, de valeurs et de perspectives… des recommandations d’une agence scientifique sont émises.
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The elderly president, vengeful and bearing a grudge, is conducting an all-out war against individuals, private and public institutions, cities and against U.S. states.