Bolstered by the Chinese Communist Party’s plenum, the president seized the occasion and sent two positive signs about his relationship with Washington, giving the impression that Beijing would like to continue the dialogue.
In case there were any doubts, things are clear now. Xi Jinping will continue to lead China following the 20th meeting of the Chinese Communist Party Congress, which will meet again in the second half of 2022. The full meeting of the central committee, held behind closed doors Nov. 8-11, sent an unambiguous message. He is the one that party leadership is entrusting with the job of “realiz[ing] the Second Centenary Goal” of making China a modern country by 2035, twice as rich as in 2020.
By having the party adopt a resolution on its major successes since its creation in 1921, Xi had just one goal — to reinforce his own power and guarantee his succession. It is a done deal. His place in the party is similar to that of Mao Zedong.
Officially, the party is carrying out the reform and opening up that Deng Xiaoping brought after Mao’s death, but this has led to problems — rising inequality, corruption, ideological sloppiness — that, according to the resolution, could have been devastating if Xi had not addressed them as soon as he came to power in 2012. Western leaders know what to expect from now on: “The Communist Party of China and the Chinese people have shown the world that the Chinese nation has achieved the tremendous transformation from standing up and growing prosperous to becoming strong,” we read in the resolution. Those who, these past few years, worried about a totalitarian and nationalist turn in China will see confirmation of their fears in this text.
No Other Choice
But another reading of this plenum is possible. Two directly related external events happened during these four days. Overnight on Nov. 10-11, the United States and China put out, to everyone’s surprise, a joint statement on fighting climate change. In addition, the American media revealed that Joe Biden and Xi will hold a virtual summit the week of Nov. 15. Either the Chinese president, knowing that the resolution’s adoption was no longer in doubt, decided to send a reassuring message to Washington quickly, or this mixed message was meant to reassure a faction of communist leaders who were worried about rising tensions with the United States.
In both cases, the consequence for Westerners is the same: Beijing wants to pursue dialogue. Incidentally, when it comes to Taiwan — the question that is currently the most delicate — the resolution is rather restrained. Nowhere does it indicate that reunification should not be left to future generations, as Xi has stated. On the contrary, emphasis is placed on the country’s modernization and its stability. Yet, everything indicates that a war to reunify with Taiwan would put these goals in danger.
In the United States, hawks believe that the “engagement” with China that has been going on for the last 50 years is a mistake. History cannot be changed. China is henceforth a powerful nation that is not on a path toward democracy. That is a fact. But Westerners have no other choice but to carry on a dialogue with the world’s second largest power, a country whose self-congratulatory statements go hand in hand with pragmatic compromises.
Encore renforcé par le récent plénum du comité central du Parti communiste chinois, le president n’en a pas moins profité pour envoyer deux signaux positifs sur sa relation avec Washington, laissant entendre que Pékin voulait poursuivre le dialogue.
Pour qui pouvait en douter, au moins les choses sont-elles claires à présent : Xi Jinping continuera de diriger la Chine à l’issue du XXe congrès du Parti communiste chinois, qui se réunira au second semestre 2022. Le plénum du comité central, qui s’est réuni à huis clos du 8 au 11 novembre, a envoyé un message sans ambiguïté : c’est à lui que la direction du Parti confie le soin de « réaliser l’objectif du deuxième centenaire » : faire de la Chine un pays moderne en 2035, deux fois plus riche qu’en 2020.
En faisant adopter par le parti une résolution sur les succès majeurs remportés depuis sa création en 1921, Xi Jinping n’avait qu’un objectif : renforcer son propre pouvoir et imposer sa ligne. C’est chose faite. La place qu’il occupe dans le parti est comparable à celle de Mao Zedong.
Officiellement, le parti poursuit la réforme et l’ouverture inaugurées par Deng Xiaoping à la mort de Mao, mais celles-ci ont engendré des dérives – hausse des inégalités, corruption, laisser-aller idéologique – qui, selon la résolution, auraient pu être fatales si Xi Jinping ne s’y était attaqué dès son arrivée au pouvoir en 2012. Les dirigeants occidentaux savent donc désormais à quoi s’en tenir : « Le Parti communiste chinois et le peuple chinois déclarent solennellement au reste du monde que la nation chinoise est en train d’accomplir un grand bond, passant d’une nation qui s’est relevée à une nation prospère puis à une nation puissante », peut-on lire dans la résolution. Ceux qui, ces dernières années, s’inquiétaient d’un tournant à la fois totalitaire et nationaliste en Chine verront dans ce texte la confirmation de leurs craintes.
Pas d’autre choix
Mais il y a une autre lecture possible de ce plénum. Deux événements extérieurs se sont produits durant ces quatre jours, qui ont un lien direct avec celui-ci. Dans la nuit de mercredi 10 à jeudi 11 novembre, les Etats-Unis et la Chine ont publié, à la surprise générale, une déclaration conjointe sur la lutte contre le réchauffement climatique. Par ailleurs, les médias américains ont révélé que le président américain, Joe Biden, et Xi Jinping tiendraient un sommet virtuel, vraisemblablement dès le début de la semaine prochaine. Soit le président chinois, sachant que l’adoption de la résolution ne faisait plus de doute, a décidé d’envoyer sans tarder un message rassurant à Washington, soit ce double message était destiné à rassurer une partie des dirigeants communistes qui s’inquiètent de la montée des tensions avec les Etats-Unis.
Dans les deux cas, la conséquence pour les Occidentaux est la même : Pékin est désireux de poursuivre le dialogue. D’ailleurs, sur Taïwan, la question actuellement la plus sensible, la résolution est plutôt modérée. Nulle part il n’est indiqué que la réunification ne doit pas être laissée aux générations futures, comme l’a déjà dit Xi Jinping. Au contraire, l’accent est mis sur la modernisation du pays et sur la stabilité. Or tout indique qu’une guerre déclenchée pour réunifier Taïwan mettrait ces objectifs en péril.
Aux Etats-Unis, les faucons estiment que l’« engagement » à l’égard de la Chine mené depuis un demi-siècle constituait une erreur. On ne refait pas l’histoire. La Chine est désormais une nation puissante qui ne prend pas le chemin de la démocratie. C’est un fait. Mais les Occidentaux n’ont d’autre choix que de dialoguer avec la deuxième puissance du monde, un pays dont les communiqués triomphalistes s’accompagnent fort bien de compromis pragmatiques.
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