The death of Trayvon Martin in Florida, a young American of 17, for racial reasons, is troubling the United States. The police did not intervene as they should have, Barack Obama confessed being deeply upset. The death of this young man is symptomatic of an everyday racism still very much present across the Atlantic, according to Anne-Sophie Faivre Lecadre, student.
America too is racked with doubt after a racially motivated murder. “If I had a son, he’d look like Trayvon,” said President Obama, reacting to the tragedy.
The United States of America do not accept half measures. In a country where everything is divided by rigid religious duality, without a middle-ground to balance the excesses of one side or the other, the worse is constantly feared. And it was on Feb. 26 that it happened, in the form of the murder of a young 17-year-old man, killed because he was black. America, flung into the shock of self-doubt and sadness, is becoming more radical.
A Symptom of Everyday Racism
Racism has always been a component, suffered or accepted, of American social and political life. Slavery was succeeded by segregation, deprivation of civil rights and Ku Klux Klan murders. Rare cases of affirmative action, especially those relating to college admissions, are now being questioned.
Obama's election awoke, in a small minority of voters, a racism more or less repressed until recently. Attacks against the policies of the 44th President have become more radical: It is neither the decrees nor the laws that they are trying to shoot down, but the “nigger” himself. The night he took office, three white men set fire to a church under construction, and “hate crimes have been increasing ever since,” notes Mark Potok, from the organization Southern Poverty Law Center that defends civil rights. Forgotten in theory, racism is, in the United States, a lurking monster. And if a black president has finally gained access to power, this cannot make us forget how widespread the fear of the other is in American culture.
The Ku Klux Klan is Not Dead
As strange as it may seem, the Ku Klux Klan is still around. They even have an official website, where the nostalgic netizen can buy any of the dozens of T-shirts on sale, picturing sinister flaming crosses and hooded men. Not only is it still around, but the number of its supporters and sympathizers seems to have increased over the last few years. The day of the execution of Troy Davis, another resident of death row was living his final hours: Lawrence Brewer, 44, Ku Klux Klan member, was executed that Wednesday in Texas for the racist murder of a black man, James Byrd Jr.
It is impossible to quantify the number of followers the Ku Klux Klan organization enjoys today. But the number of victims of KKK attacks since 1865 is high: 10,000 according to historian Robert L. Zangrando in his work “The Reader’s Companion to American History,” published in 1991. The economic crisis, the 9/11 attacks, the end of the bipolar conflict between U.S. and the former Soviet Union: of all the reasons cited by the media to justify the heavy resurgence of extremism and racism, none seem valid in the face of these telling numbers.
The Emergence of Neo-Nazis
The First Amendment to the U.S. Constitution states:
"Congress shall make no law respecting an establishment of religion, or prohibiting the free exercise thereof; or abridging the freedom of speech, or of the press; or the right of the people peaceably to assemble, and to petition the Government for a redress of grievances."
Cherished above all others by the American people, it forbids law enforcement authorities from preventing meetings of neo-Nazis groups. So it is in complete serenity that they can demonstrate in the street, wearing the sinister red armbands of times past. In December 2008, an incident made the headlines: a New Jersey couple lost custody of their children for naming them Adolf Hitler Campbell, JoyceLynn Aryan Nation Campbell and Honszlynn Hinler Jeannie Campbell. Registering the names at the town hall had been done without a hitch, and it was only when a supermarket refused to ice a cake with the name of one of the children that the incident was brought to the attention of the media and of justice.
Blacks versus whites. Republicans versus Democrats. Pro-choice versus pro-life. Defenders of the right to bear arms versus its opponents. Political life in the United States seems to be made of a series of divisions. Will the murder of Trayvon Martin present an opportunity for an evolution of mindsets, towards the pursuit of peaceful coexistence?
La mort de Trayvon Martin, un jeune américain de 17 ans en Floride pour des raisons raciales agitent les Etats-Unis. La police n'est pas intervenue comme elle l'aurait dû, Barack Obama s'est dit bouleversé. La mort de ce jeune est révélatrice d'un racisme ordinaire encore très présent de l'autre côté de l'Atlantique, selon Anne-Sophie Faivre Lecadre, étudiante.
L'Amérique elle aussi est en proie au doute après un meurtre à caractère racial. "Si j'avais eu un fils, il aurait ressemblé à Trayvon", a dit le président Obama en réaction à la tragédie.
Les Etats-Unis d'Amérique ne tolèrent pas la demi-mesure. Dans un pays où tout s'oppose de façon manichéenne, sans la présence d'un centre pour équilibrer les dérives d'un camp ou de l'autre, le pire est à craindre sans cesse. Et c'est le 26 février qu'il est arrivé, au travers du meurtre d'un jeune homme de 17 ans, tué parce qu'il était noir. L'Amérique, plongée dans le choc du doute et de la tristesse, se radicalise.
Un meurtre révélateur d'un racisme ordinaire
Le racisme a toujours été une composante, subie ou acceptée, de la vie sociale et politique américaine. À l'esclavage ont succédé la ségrégation, la privation des droits civiques, les meurtres du Klu-Klux Klan. Les rares applications de la discrimination positive, notamment lorsqu'elles sont appliquées pour la sélection à l'entrée des universités, sont aujourd'hui remises en question.
L'élection de Barack Obama a ravivé chez une petite minorité de l'électorat un racisme jusqu'alors plus ou moins refoulé. Les attaques visant la politique du 44e président des Etats-Unis se sont racialisées : ce ne sont ni les décrets ni les lois que l'on cherche à faire tomber, mais le "nigger". Au soir de son accession au pouvoir, trois blancs mettaient le feu à une église noire en construction, et "les crimes raciaux n'ont fait qu'augmenter depuis", souligne Mark Potok, de l'organisation de défense des droits civiques Southern Poverty Law Center. En théorie oublié, le racisme est, aux Etats-unis, un monstre tapi. Et si un président noir a enfin eu accès au pouvoir, cela ne peut nous faire oublier l'étendue de la peur de l'autre dans la culture américaine.
Le Klu-Klux Klan n'est pas mort
Aussi étrange que cela puisse paraître, le Klu-Klux Klan existe encore. Il a même un site internet officiel, sur lequel l'internaute nostalgique pourra s'offrir les dizaines de T-Shirts proposés à la vente, à l'effigie de sinistres croix en flammes et hommes encapuchonnés. Non seulement il existe, mais encore le nombre de partisans et de sympathisants au cours de ces dernières années semble avoir augmenté. Le jour de l'éxécution de Troy Davis, un second résident du couloir de la mort vivait ses dernières heures : Lawrence Brewer, 44 ans, membre du Ku Klux Klan, a été exécuté mercredi au Texas pour le meurtre raciste d'un Noir, James Byrd.
Il est impossible de quantifier le nombre d'adhérents que compte aujourd'hui l'organisation du Klu-Klux Klan. Mais le chiffre des victimes des attaques du KKK depuis 1865 est élévé : 10.000 selon l'historien Robert L. Zangrando dans son ouvrage "The Reader's Companion to American History" publié en 1991. Crise économique, attentats du 11 septembre, fin du conflit bipolaire entre les Etats-Unis et l'URSS : de toutes les raisons invoquées par les médias pour justifier ce retour en force de l'extrémisme et du racisme, nulle ne semble valable au vu des chiffres édifiants.
L'émergence de néo-nazis
Le premier amendement de la constitution américaine dit :
"Le Congrès ne fera aucune loi pour conférer un statut institutionnel à une religion, aucune loi qui interdise le libre exercice d'une religion, aucune loi qui restreigne la liberté d'expression, ni la liberté de la presse, ni le droit des citoyens de se réunir pacifiquement et d'adresser à l'État des pétitions pour obtenir réparation de torts subis sans risque de punition ou de représailles."
Chéri entre tous par le peuple d'amérique, il interdit aux forces de l'ordre d'empêcher les rassemblements de groupuscules néo-nazis. C'est donc en toute tranquillité que ceux-ci défilent dans la rue, portant les funestes brassards rouges d'une époque révolue. En décembre 2008, un fait divers avait défrayé la chronique : un couple du New-Jersey s'était fait retirer la garde de ses enfants pour les avoir nommés Adolf Hitler Campbell, JoyceLynn Aryan Nation Campbell et Honszlynn Hinler Jeannie Campbell. L'enregistrement des prénoms en mairie s'est fait sans anicroches, et ce n'est que lorsqu'un supermarché a refusé de décorer un gâteau du nom de l'un des enfants que l'affaire a été portée devant les médias et devant la justice.
Noirs contre blancs. Républicains contre démocrates. Pro-avortements contre pro-life. Défenseurs du droit de posséder des armes contre ses détracteurs. La vie politique, aux Etats-unis, semble être une succession de clivages. Le meurtre de Trayvon Martin sera-t-il l'occasion d'une évolution des mentalités, vers la recherche d'un "vivre-ensemble" ?
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It wouldn’t have cost Trump anything to show a clear intent to deter in a strategically crucial moment; it wouldn’t even have undermined his efforts in Ukraine.