“It’s the economy, stupid!” The joke that served as Bill Clinton’s campaign slogan in 1993 to prevent George Bush Sr. from having a second term might well jinx this other president, Barack Obama, from pursuing reelection. All recent elections, in fact, have shown without exception that the economic crisis was fatal to all incumbents, whether on the right or left. Certainly, the situation in the United States is better than the famous one in Greece, of course, or even Italy, Spain or France. But the American revival is timid. The growth index was down in April after several months of improvement, and consumers, like investors, are waiting for a little more solid progress to reassure themselves.
American culture has its own special component which upsets opinion: The United States is less and less the leader country, a symbol of the prosperity, power and success that have been the pride of its citizens for a century. This downgrading has done more harm than the arrival of Barack Obama in the White House, with all the change that represented, could counteract by allowing Americans to hope for a new departure. It hasn’t been won yet.
Solid and Discreet
Certainly, the adversary whom the Republican party ended up with after endless primaries - Mitt Romney - is far from having Obama’s influence and popularity. But it’s now that the real campaign begins, and the Republican challenger will be able to devote all his time - and especially his money - on attacking the president and weakening his image. In one of its editorials, the Times remarked this week that from Mario Monti to Mariano Rajoy via Francois Hollande, in a crisis, voters do not necessarily chose charismatic personalities to take away their difficulties. A leaning towards “normal” presidents, as they say now in France, could benefit Mitt Romney.
Luckily for him, Obama has an argument of weight and charm, his wife Michelle. Whatever judgments a French person might make on her clothes, she is a favorite with Americans. Her popularity even easily exceeds that of her husband. Since the last Gallup poll this week, she was approved of by 66 percent of Americans against 52 percent for the President. Newspapers regularly boast about this 48-year-old lawyer’s personality; her presence, at once solid and discreet around the President; the way she raises her daughters; and the campaign for her fellow countrymen and women to have a healthier diet.
If the French, according to Valerie Trierweiler at least, are not comfortable with the status of a “first lady,” Michelle Obama, who we will often see at the President’s side during the upcoming five months of campaigns, is not in this predicament. And she’s even less reluctant to fill this role that she has ever been since they met at the Sidley Austin law firm in Chicago. In 1991, she was asked to welcome and accompany a summer intern named Barack Obama. She has not stopped since.
États-Unis : le meilleur atout d'Obama, c'est Michelle
Par Michel Colomès
À cinq mois de la présidentielle, la partie n'est pas si facile pour Obama. Il a heureusement une alliée de taille auprès de lui.
"It's economy, stupid !" La plaisanterie qui avait servi de slogan de campagne à Bill Clinton en 1993 pour empêcher George Bush (le père) de faire un second mandat, pourrait bien porter la poisse à cet autre président en quête de réélection qu'est Barack Obama. Toutes les élections récentes ont montré en effet que la crise économique était fatale, sans aucune exception, à tous les sortants, qu'ils soient de droite ou de gauche. Certes la situation des États-Unis est plutôt moins mauvaise que celle que connaissent la Grèce, bien sûr, et même l'Italie, l'Espagne ou la France. Mais la reprise américaine est timide, l'indice de croissance a reculé en avril après quelques mois d'embellie et les consommateurs comme les investisseurs attendent des progrès un peu plus solides pour se rassurer.
D'autant qu'il y a une composante propre à la culture américaine qui perturbe l'opinion : les États-Unis sont de moins en moins ce pays leader, symbole de prospérité, de puissance et de réussite qui depuis plus d'un siècle faisait la fierté de ses citoyens. Cette dégradation passe d'autant plus mal que l'arrivée d'Obama à la Maison-Blanche, avec tout ce qu'elle représentait de changement, pouvait laisser espérer un nouveau départ à beaucoup d'Américains. Ce n'est pas encore gagné.
Solide et discrète
Certes l'adversaire que le parti républicain a fini par lui désigner cette semaine après d'interminables primaires - Mitt Romney - est loin d'avoir l'aura, l'ascendant et la popularité d'Obama. Mais c'est maintenant que va commencer la vraie campagne et que le challenger républicain va pouvoir consacrer tout son temps, et surtout son argent, à attaquer le président et à affaiblir son image. Dans un de ses éditoriaux, le Times faisait remarquer cette semaine que les dernières élections en Europe montraient que "de Mario Monti à Mariano Rajoy en passant par François Hollande, dans la crise, les électeurs ne choisissent pas forcément des personnalités charismatiques pour les sortir des difficultés". Un penchant vers des présidents "normaux", comme on dit aujourd'hui en France, qui pourrait profiter à Mitt Romney.
Heureusement pour lui, Obama a un argument de poids et de charme, sa femme Michelle. Quels que soient les jugements qu'un Français peut porter sur ses toilettes, elle plaît énormément aux Américains. Sa popularité dépasse même largement celle de son mari puisqu'au dernier sondage Gallup de cette semaine elle était plébiscitée par 66 % des Américains contre 52 % pour le président. Les journaux vantent régulièrement la personnalité de cette avocate de 48 ans, sa présence à la fois solide et discrète auprès du président, la façon dont elle élève ses filles, et jusqu'à sa croisade pour que ses compatriotes se mettent à une nourriture plus diététique.
Si les Françaises, à en croire du moins Valérie Trierweiler, ne se sentent pas à l'aise avec le statut de "première dame", Michelle Obama, que l'on va donc voir souvent aux côtés du président pendant les cinq mois de campagne à venir, n'a pas cet embarras. Et d'autant moins de réticences à remplir ce rôle qu'elle est à ses côtés depuis qu'ils se sont rencontrés dans la firme d'avocats Sidley Austin de Chicago. En 1991, on lui avait demandé d'accueillir et de cornaquer un stagiaire d'été du nom de Barack Obama. Elle n'a jamais cessé depuis.
This post appeared on the front page as a direct link to the original article with the above link
.
It wouldn’t have cost Trump anything to show a clear intent to deter in a strategically crucial moment; it wouldn’t even have undermined his efforts in Ukraine.