Even without blowing up, American growth could make some on this side of the Atlantic envious: At the moment when the Euro zone once again falls into recession, American GDP continues to grow at a little more than 2 percent a year.
This (relative) dynamism derives, partially, from different budgetary strategies. Conscious of the difficulty to jumpstart an economy where the excess of private debt has a big effect on monetary policy, the United States, unlike Europe, has kept budgetary support in place until now.
If the failure of European strategy is nevertheless obvious, the success of the American bet is not so assured. First, in order to bring the unemployment rate under 6 percent, the United States still has to create more than five million jobs; at a clip of 150,000 a month, this underemployment will not be reabsorbed before… 2015!
The housing market is also far from having found its normal state and foreclosure sales are going to weigh on housing prices for a long time. By waiting, the situation of the most disadvantaged has every possibility to deteriorate further. The average income of 40 percent of households on the low end of the ladder is 35 percent less than it was in than in 1995 (while the incomes of the top 10 percent of earners has grown 140 percent!).
Finally, this recovery is fragile: if a shock derailed it, economic policy could be something bigger this time. The principal rates directors are in effect on the ground; after three years of a public deficit of around 10 percent of GDP, the budgetary lever may be harder to pull again.
The principal risk is, however, that the state cannot continue its strategy of gradual return gradual to budgetary equilibrium. What must be dreaded here isn’t an eventual pressure of the markets: if the obligatory rates threatened to brutally rise once more, the Federal Reserve would not hesitate to intervene, its statutes (the Federal Reserve Act) giving it explicitly the mission to maintain “moderate long-term interest rates.”
In the example of Europe, the U.S. has to first factor a political risk. In 2013, the budget could become very restrictive due to the expiration of the Bush tax cuts, but also from diverse measures of support put in place during the crisis from 2007-2009: if there is no change in legislation, the contraction would be close to 4 percent of GDP. Of course, a compromise between Democrats and Republicans could avoid this “budgetary shock.” But the debate over increasing the debt limit in summer 2011 recalls that, on top of that, a political impasse can quickly lead to drama.
Même sans éclat, la croissance américaine pourrait faire des envieux de ce côté-ci de l'Atlantique : au moment où la zone euro replonge en récession, le produit intérieur brut (PIB) américain continue, lui, de progresser à un peu plus de 2 % l'an.
Ce dynamisme (relatif) tient, pour une part, à la différence des stratégies budgétaires adoptées. Conscients de la difficulté de faire redémarrer une économie où l'excès d'endettement privé ôte à la politique monétaire une grande partie de ses effets, les Etats-Unis ont, à la différence de l'Europe, maintenu jusqu'à présent le soutien budgétaire en place.
Si l'échec de la stratégie européenne est désormais patent, le succès du pari américain n'en est pas pour autant assuré [1]. D'abord, pour ramener le taux de chômage sous les 6 %, les Etats-Unis ont encore plus de 5 millions d'emplois à créer ; au rythme de 150 000 par mois, ce sous-emploi ne sera pas résorbé avant… début 2015 !
Ensuite, le marché immobilier est loin d'avoir retrouvé son état normal et les ventes sur saisie vont, pendant encore de longs mois, peser sur les prix immobiliers. En attendant, la situation des plus défavorisés a toutes les chances de continuer à se détériorer. Le patrimoine médian des 40 % de ménages du bas de l'échelle des revenus est aujourd'hui 35 % plus faible qu'en 1995 (tandis que celui des 10 % ayant les revenus les plus élevés s'est, lui, accru de 140 % !).
Enfin, cette reprise est fragile : si un choc venait à la faire dérailler, la politique économique ne pourrait, cette fois, plus grand-chose. Les taux directeurs sont en effet au plancher et, après trois années d'un déficit public autour de 10 % du PIB, le levier budgétaire peut difficilement à nouveau être sollicité.
Le principal risque est toutefois que l'Etat ne puisse pas poursuivre sa stratégie de retour graduel à l'équilibre budgétaire. Ce qu'il faut redouter ici n'est pas une éventuelle pression des marchés : si les taux obligataires menaçaient de remonter brutalement, la Réserve fédérale n'hésiterait pas à intervenir, ses statuts (le Federal Reserve Act) lui donnant explicitement mission de maintenir " des taux d'intérêt à long terme modérés ".
A l'instar de l'Europe, les Etats-Unis ont d'abord à faire face à un risque politique. En 2013, le budget pourrait devenir très restrictif en raison de l'expiration programmée des baisses d'impôts Bush, mais aussi de diverses mesures de soutien mises en place pendant la crise de 2007-2009 : à législation inchangée, le resserrement serait de près de 4 points de PIB. Bien sûr, le plus probable est qu'un compromis entre démocrates et républicains permette d'éviter ce " choc budgétaire ". Mais le débat sur le relèvement du plafond de la dette à l'été 2011 rappelle que, là-bas aussi, une impasse politique peut vite mener au drame.
This post appeared on the front page as a direct link to the original article with the above link
.
The economic liberalism that the world took for granted has given way to the White House’s attempt to gain sectarian control over institutions, as well as government intervention into private companies,