Meet the French Liberals Who Want Romney to Win

Published in Rue 89
(France) on 23 October 2012
by Pierre Haski (link to originallink to original)
Translated from by Louis Standish. Edited by Heather Martin.
All our congratulations to the Liberal Democratic Party (if are you unfamiliar with them like I am: They claim to follow Alain Madelin), that has to be the only French political party that hopes Mitt Romney beats Barack Obama, or in any case saying that loudly and strongly.

The signatories are not complete unknowns:
Charles Beidbeiger, brother of… but also entrepreneur, member of both the national board of the Union for a Popular Movement and senior management of Medef
Arnaud Dassier, also an entrepreneur, former Nicolas Sarkozy supporter in 2007, thwarted by the Union for a Popular Movement that refused to support him in the 2012 legislative election
• Philippe Karsenty, Neuilly deputy mayor, Union for a Popular Movement dissident candidate for the parliamentary seat of the French living abroad, including Israel, staunch supporter of Israel and of the colonization of Palestinian territories
• Aurélien Véron, president of the PLD, Alan Madelin disciple.

In their platform, they show their true colors in the first sentence: “Mitt Romney’s victory in the U.S. presidential election on November 6 would be pleasing news, not just for America, but for the Western world overall, which could thus regain its prosperity, its grandeur, its power and its values.”

But they are the first to notice and lament that “every French political leader, including the Union for a Popular Movement, wants Obama to win.”

Maybe there is a reason behind this French quasi-consensus. In 2008 France was overcome by a delirious Obamania, ascribing all qualities to he who defeated George Bush, including the achievement of peace in the Middle East, reconciliation between the West and the Arab-Muslim world, the renewal of love toward America…

No “Obamiracle”

A more sober evaluation is setting in four years later. Obama hasn’t performed any miracles, especially not in the Middle East… Neither is he taking any steps to closing the prison camp at Guantanamo, like he promised, nor putting an end to all of the extrajudicial mistakes in the “war on terror.”

But the French and largely European consensus hangs on the fact that the White House’s current occupant has made U.S. foreign policy more predicable — an important element of diplomacy, more rational, more “European compatible” — even if Europe is one of furthest things from Barack Obama’s mind, as Monday night’s debate demonstrated, where the old continent was not even mentioned.

Obama pulled combat troops out of Iraq, has committed to do the same in Afghanistan in 2014 and seemed put off by aggressive military adventures, while his Republican rival wants to raise the defense budget and swagger about like in the good old days of U.S. hegemony.

Romney, No Thanks!

Now, to kick out the deceiving-but-reasonable Obama for a Mitt Romney whose “world tour” last summer was an accumulation of gaffes and whose inexperience promises at best to be a long apprenticeship and at worse a calamitous new era for U.S. diplomacy after Bush Jr., no thanks!

In view of the fact that the American choice is between these two men, Europe chooses the lesser of two evils, which may also be the better.

If we see that our liberals share the ideological preferences of the Republican candidate and his anti-statist primary in particular, it is unclear what seduces them in his foreign policy agenda — except in the case of Philippe Karsenty, who must be back in alignment with the hardliners of the right wing and the Israeli extreme right.

Not sure what would be the best way make a political group seeking notoriety credible.


Toutes nos félicitations au Parti libéral démocrate (si, comme moi, vous ne connaissiez pas : il se réclame d’Alain Madelin), qui doit être la seule formation politique française à souhaiter la victoire de Mitt Romney contre Barack Obama, ou en tout cas à le dire haut et fort.
Les membres du bureau national de ce parti ont courageusement affiché leur position dans les pages Rebonds de Libération la semaine dernière, et un communiqué envoyé ce mardi à la presse disait leur disponibilité à être interviewés sur leur soutien au candidat républicain.

Les signataires ne sont pas tout à fait des inconnus :

• Charles Beidbeiger, frère de... mais pas seulement, entrepreneur, également membre du comité national de l’UMP et de la direction du Medef ;

• Arnaud Dassier, lui aussi entrepreneur, ancien soutien de Nicolas Sarkozy en 2007, déçu de l’UMP qui lui a refusé l’investiture aux législatives en 2012 ;

• Philippe Karsenty, maire-adjoint de Neuilly, candidat dissident de l’UMP malheureux pour le siège de député des Français à l’étranger pour la circonscription incluant Israël, farouche partisan d’Israël et de la colonisation des territoires palestiniens ;

• Aurélien Véron, président du PLD, disciple d’Alain Madelin.

Dans leur tribune, ils affichent la couleur dès la première phrase :

« La victoire de Mitt Romney à l’élection présidentielle américaine du 6 novembre serait une heureuse nouvelle, non seulement pour l’Amérique, mais plus généralement pour le monde occidental, qui pourrait ainsi retrouver sa prospérité, sa grandeur, sa puissance et ses valeurs. »

Mais ils sont les premiers à constater, et à regretter, que « tous les dirigeants politiques français, y compris à l’UMP, souhaitent la victoire d’Obama »

Peut-être y a-t-il une raison à ce quasi consensus français. En 2008, la France était traversée par une Obamania délirante, qui attribuait toutes les qualités au tombeur de Georges Bush, y compris celles de faire la paix au Proche-Orient, de réconcilier l’Occident avec le monde arabo-musulman, de faire aimer de nouveau l’Amérique...

Pas de miracle « obamesque »

Quatre ans après, une évaluation plus sobre est de mise. Obama n’a pas fait de miracle, surtout pas au Proche-Orient... Pas plus qu’il n’est arrivé à fermer le camp de détention de Guantanamo comme il l’avait promis, ni à mettre fin à tous les travers extrajudiciaires de la « guerre contre le terrorisme ».

Mais le consensus français, et largement européen, porte sur le fait que l’actuel occupant de la Maison Blanche a rendu la politique étrangère américaine plus prévisible – un élément important en diplomatie –, plus rationnelle, plus « européo-compatible » – même si l’Europe est l’avant-dernier des soucis de Barack Obama, comme l’a montré le débat de lundi soir, où le vieux continent n’a même pas été mentionné.

Obama a retiré ses troupes combattantes d’Irak, s’est engagé à en faire de même en Afghanistan en 2014, et semble vacciné contre les aventures militaires agressives quand son rival républicain veut augmenter le budget de la défense et bombe le torse comme au bon vieux temps de l’hégémonie US.

Romney, non merci !

Alors, quitter le décevant-mais-raisonnable Obama pour un Mitt Romney dont la tournée « mondiale » l’été dernier a été une accumulation de gaffes, et dont l’inexpérience promet au mieux un long apprentissage et au pire une nouvelle ère calamiteuse pour la diplomatie américaine après celle de Bush Junior, non merci !

Vu que le choix américain est entre ces deux hommes, l’Europe choisit le moins pire, qui peut parfois être aussi le meilleur.

Si on conçoit que nos libéraux partagent les options idéologiques du candidat républicain, et en particulier son anti-étatisme primaire, on voit mal ce qui les séduit dans son programme de politique étrangère – sauf dans le cas de Philippe Karsenty, qui doit s’y retrouver dans son alignement sur l’aile dure de la coalition de droite et d’extrême droite israélienne.

Pas sûr que ce soit le meilleur moyen de crédibiliser une formation politique en quête de notoriété.

Bonus : le duel sur France Info

Le dernier débat de la nuit Obama-Romney sur la politique étrangère a été le thème du « duel » de France Info qui m’a opposé ce mardi matin à Jean-Sébastien Ferjou, du site Atlantico, dont sont actionnaires plusieurs des dirigeants du PLD.
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