Barack Obama managed an impressive victory. To see this, all you have to do is look to Europe. Almost all leaders that were in charge during the peak of the financial crisis in 2008 were beaten in recent elections. Obama is, along with Angela Merkel, one of the rare few that were re-elected. Also, he and Bill Clinton are the only Democrats to have secured a second term since 1945. Even if Tuesday’s winning margin was not as sizeable as it was in 2008, it was clear and decisive nonetheless.
Between Mitt Romney’s indecisiveness and Barack Obama’s seriousness – a byproduct of his brilliance – Americans did not hesitate. They confirmed their renewed faith in the first black president in the history of the United States.
They chose the man of the center. The one who, without any ideological blinders, handled a difficult economic situation to the best of his ability. The one who conducted foreign policy pragmatically and prudently. In other words, Mr. Obama fully deserved his standing ovation on Tuesday night in Chicago, to the soundtrack of Aretha Franklin’s aptly named track “Respect.” Let him take advantage of it. His near future is laden with obstacles.
His upcoming foreign diplomatic missions will not be easy: Syria and Iran are some notable examples. Not to mention the state of disgruntlement on his home front. Unemployment is steadily high at 8 percent (20 percent among young adults), and recovery is fragile. Also, the makeup of Washington has not changed: the House of Representatives remains Republican, and the Democrats have a small majority in the Senate.
This will not make Mr. Obama’s job any easier. His number one priority is the budget – the reduction of a deficit that, cumulatively, totals to a debt worth over 100 percent of the country’s gross domestic product. Before December 31, he urgently needs to come to an agreement with the Republicans.
If the 44th president does not find a solution to the “fiscal cliff,” there will be serious consequences: automatic cuts in federal spending and a tax hike of $600 billion. Suffice to say that, if this is the case, the stimulus and everything that comes with it will be compromised: job creation, confidence in the market, investors… and the country’s morale, which is not at its highest. Can he count on the Republicans to find a “grand compromise” that will resolve America’s debt crisis frenzy? Mr. Romney’s defeat should at least entice them to do so. His defeat was one for the books: with such high unemployment, the Republican had a paved way to the entrance of the White House.
Mr. Romney only gained points when he moved back to the center. The politician that voters rejected was the one who had allied himself with the extreme-right Tea Party. They condemned this fundamentalist branch of the Republican Party whose obstructionism in the House only had one goal: to make it impossible for Obama to govern. They failed.
The results of Tuesday must encourage them to cooperate with the president. He must, in turn, foster a constructive professional relationship with Congress. If so, then everyone will be able to listen to the great Aretha.
Barack Obama a remporté une belle victoire. Pour en prendre la mesure, il faut aller en Europe. Presque tous les dirigeants en place au plus fort de la crise, en 2008, et qui se sont représentés devant les électeurs ont été battus. Il est, avec Angela Merkel, l'un des rares sortants réélus. Avec Bill Clinton, il est aussi le premier démocrate depuis 1945 à remporter un second mandat. Même si sa victoire du 6 novembre n'est pas aussi imposante que celle de 2008, elle reste nette et sans discussion.
Entre un Mitt Romney incapable de se définir et un Barack Obama sérieux, faute d'être flamboyant, les Américains n'ont pas hésité. Ils ont renouvelé leur confiance au premier président noir de l'histoire du pays.
Ils ont choisi l'homme du centre. Celui qui, sans oeillères idéologiques, a géré au mieux une situation économique des plus difficiles. Celui qui, avec pragmatisme, a conduit une politique étrangère prudente. Bref, M. Obama a bien mérité d'être ovationné, mardi soir, à Chicago, au rythme d'une chanson d'Aretha Franklin opportunément intitulée : Respect. Qu'il en profite. L'avenir est truffé d'ornières.
Les rendez-vous à l'étranger ne sont pas faciles, de la Syrie à l'Iran, par exemple. Et le front intérieur est ingrat. Le chômage reste élevé (près de 8 %, plus de 20 % chez les jeunes), la reprise est fragile. La configuration politique à Washington ne change pas : la Chambre des représentants reste dominée par les républicains ; les démocrates disposent d'une petite majorité au Sénat.
Cela ne va pas faciliter la tâche de M. Obama. Sa priorité numéro un est le budget - la réduction d'un déficit chronique et qui, cumulé, leste le pays d'une dette de plus de 100 % du produit intérieur brut. Il lui faut trouver d'urgence, d'ici au 31 décembre, un accord avec les républicains.
Si le 44e président ne franchit pas ce "mur budgétaire", le couperet tombe : l'application automatique de coupes dans les dépenses de l'Etat fédéral et de hausses d'impôts de l'ordre de 600 milliards de dollars. Autant dire, dans ce cas, que la relance est compromise et tout ce qui va avec - emploi, confiance des marchés et des investisseurs, en somme le moral du pays, qui n'est déjà pas au plus haut. Peut-il compter sur les républicains pour trouver un "grand compromis" qui sorte l'Amérique de la folie de la dette ? La défaite de M. Romney devrait les y inciter. Elle est historique : avec un chômage aussi fort, le républicain disposait d'un boulevard pour entrer à la Maison Blanche.
M. Romney n'a marqué des points que lorsqu'il s'est recentré. L'homme que les électeurs ont rejeté, c'est celui qui collait aux extrémistes de droite du Tea Party. Ce qu'ils ont condamné, c'est cette dérive fondamentaliste d'un Parti républicain dont l'obstructionnisme à la Chambre n'avait qu'un seul but : empêcher M. Obama de gouverner. Ils ont échoué.
Le score de mardi doit les inciter à coopérer avec le président. Celui-ci doit nouer une relation de travail constructive avec le Congrès. Alors, les uns et les autres pourront écouter la grande Aretha.
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The economic liberalism that the world took for granted has given way to the White House’s attempt to gain sectarian control over institutions, as well as government intervention into private companies,