In war, like in politics, it is always the one that manufactures the biggest lie who is right. For weeks, Western leaders (American and French, oddly enough) have been insisting that the Syrian authorities are “responsible” for the chemical weapons attack of Aug. 21, 2013 in Syria. They did so without providing a shred of credible evidence that could be verified by institutions not involved in the conflict. We are, of course, supposed to believe them since the allegations are coming from them. Whatever they say must be true, but they are suspicious of claims that come from others.
The other day, one of President Obama’s national security deputy advisers, Ben Rhodes, stated that the Russians “have continually supported Assad no matter what the facts show, no matter what the regime does,” thereby suggesting that we should not wholly trust the people who remain loyal to their allies. In fact, the Russians could argue that the military and financial support that the Americans are giving to a rebellion (made up of army deserters, mercenaries and jihadis) against a sovereign state and a member of the U.N., like the U.S., disqualifies Washington from getting involved with resolution of the Syrian situation for being a part of the Syrian conflict itself.
Consequently, the United States has become the problem as opposed to the solution. Let’s not even get into the American declaration of faith, repeated by the American presidents after barely having crossed the threshold of the White House, according to which “whatever Israel does, we will support it no matter what.” Indeed, for 66 years, Washington has used its veto to ensure the impunity of the Hebrew state for the atrocities committed against the Palestinian people. But it is not just the Americans who play that card to clear their name. The French also want to play with the big boys, despite the fact that they lack the means to get involved with such costly politics.
Thus, some would point out facts that they hope to be crippling to the other party in an attempt to hide their own abuse of authority. As a result, the spokesman for the French foreign affairs minister, Philippe Lalliot, gave these words about Iran: “We are all aware of the extent to which Iran is involved in the Syrian regime [through] military as well as political support, recognized as such by the Iranian authorities.” Furthermore, he believes that France “… struggles to see how a country that is so involved in this crisis alongside one of the sides — the Syrian regime — could be a mediator who, by definition, must be neutral and unbiased toward the parties in a conflict.”
“Neutral and unbiased toward the parties in a conflict.” Is France neutral and unbiased in the Syrian conflict? It would essentially be an event for a country that supports the Syrian rebellion by all means, organized into what is called “the Syrian National Coalition.” France, the U.S. and the UK are the pivots of the so-called “Friends of Syria.” This fact alone eliminates France, a stakeholder in the conflict, from mediation of any kind between the Syrian government and the opposition. In any event, it is strange that some would give themselves the right to support one of the belligerent parties while deeming themselves qualified to assess this conflict, but refuse this right to others for the very same reasons (supporting one of the opposing parties).
However, it seems that there will be a certain balance from now on, which will ensure that the Americans will no longer be able to do to Syria what they did to Iraq — around the time of the fall of the Soviet Union — by going ahead without the green light from the U.N., as the decision was taken to revert to Russia’s initial plan. In fact, in light of their position on the international geopolitical spectrum, certain countries are allowing themselves to do things that they forbid other countries from doing. In reality, we already know these facts, but the Syrian conflict has shed a harsh light on them.
This situation is fueled by the United Nations’ weakness, as it is unable to impose international law on everyone, especially the superpowers, who, in fact, lead the world according to their own interests. International law is only effective when the interests of the superpowers are aligned. And the small states have not finished paying for the crimes committed by the powerful, “no matter what they do ….”
Quoi qu'ils fassent
A la guerre, comme en politique, c'est toujours celui qui débite le plus gros mensonge qui a raison. Depuis des semaines, les dirigeants occidentaux, singulièrement américains et français, martèlent - sans apporter, ne serait-ce qu'un début de preuve, crédible et vérifiable par des institutions non engagées dans le conflit - que les autorités syriennes sont «responsables» des attaques aux armes chimiques du 21 août 2013 en Syrie. Il faut, bien sûr, les croire puisque ce sont «eux» qui le disent et l'affirment. Ce qu'ils disent est vrai, mais ce que peuvent avancer les autres est tenu en suspicion.
Ainsi, l'autre jour, un conseiller adjoint de la sécurité nationale de M.Obama, Ben Rhodes, a indiqué que les Russes «ont soutenu Assad, quels que soient les faits, quoi que le régime fasse», laissant dès lors entendre qu'il ne fallait pas faire trop confiance à ces gens qui restent fidèles à leurs alliés. En fait, les Russes peuvent aussi répliquer que le soutien - militaire et financier - que les Américains apportent à une rébellion (constituée de déserteurs de l'armée, de mercenaires et de jihadistes) contre un Etat souverain, membre comme les Etats-Unis de l'ONU, disqualifie Washington du processus syrien en étant partie au conflit syrien.
Dès lors, les Etats-Unis deviennent le problème, ils ne sont pas la solution. Ne relevons même pas la profession de foi américaine, répétée par les présidents américains à peine le seuil de la Maison-Blanche franchi, selon laquelle «quoi que fasse Israël, nous le soutiendrons en toute circonstance». De fait, depuis 66 ans, Washington assure - par l'emploi du veto - l'impunité à l'Etat hébreu pour les exactions commises contre le peuple palestinien. Mais il n'y a pas que les Américains à pratiquer ce jeu pour se dédouaner. Il en est ainsi des Français qui jouent dans la cour des grands alors qu'ils n'ont pas les moyens de cette politique dispendieuse.
On pointe ainsi du doigt ce qui est estimé être rédhibitoire chez l'autre pour mieux cacher ses propres forfaitures. De ce fait, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, s'est laissé allé à cette apostrophe à l'endroit de l'Iran: «Nous connaissons tous l'implication de l'Iran aux côtés du régime syrien, (à travers) non seulement un soutien politique mais aussi militaire, reconnu comme tel par les autorités iraniennes.» Aussi, selon lui, la France «(...) voit mal comment un pays aussi impliqué dans cette crise aux côtés d'une des parties, le régime syrien, pourrait être un médiateur qui, par définition, doit être neutre et tenir des positions équidistantes entre les parties à un conflit.»
«Neutre et tenir des positions équidistantes entre les parties à un conflit». La France est-elle neutre dans le conflit syrien, tient-elle cette «position équidistante» de neutralité? Ce serait effectivement un événement pour un pays qui soutient par tous les moyens la rébellion syrienne, regroupée dans ce qui est appelé «La Coalition nationale syrienne». Ce seul fait - la France, comme les Etats-Unis et la Grande-Bretagne sont les pivots de ce qui est dénommé «les Amis de la Syrie» - élimine en fait la France, qui est partie prenante dans le conflit, de toute médiation de quelque nature qu'elle soit entre le gouvernement syrien et l'opposition. En tout état de cause, voilà une rhétorique anormale qui fait que les uns se donnent le droit de soutenir une des parties belligérantes, tout en s'estimant qualifiés pour juger de ce conflit, mais ce droit est refusé aux autres pour ces mêmes raisons (soutien à l'une des parties en opposition).
Mais il semble qu'il y ait désormais un certain équilibre qui fait que ce que les Américains ont pu réaliser contre l'Irak - au moment de l'effondrement de l'Union soviétique - en se passant du feu vert de l'ONU, ils ne peuvent plus le rééditer contre la Syrie du fait du retour au premier plan de la Russie. En fait, au regard de leur position sur l'échiquier géopolitique international, des pays s'autorisent ce qu'ils refusent aux autres. En réalité, ce sont là des choses connues, mais sur lesquelles le conflit syrien a jeté une lumière crue.
Cette situation est induite par la faiblesse de l'Organisation des Nations unies (ONU) incapable d'imposer le droit international à tous, et surtout y compris aux superpuissances, qui, en réalité, conduisent le monde uniquement en fonction de leurs intérêts. Le droit international n'a en effet de réalité que dans la convergence des intérêts bien compris des puissants. Et les petits Etats n'ont pas fini de payer pour les crimes des puissants, «quoi qu'ils fassent...».
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It wouldn’t have cost Trump anything to show a clear intent to deter in a strategically crucial moment; it wouldn’t even have undermined his efforts in Ukraine.