The U.S. president is not simply facing the most crucial geopolitical challenge of his presidency with Putin in Ukraine. In a way, he is also staking Europe’s future and America’s role in international affairs on his ability to credibly deter further Ukrainian border violations by Russia.
Clearly, Barack Obama is aware of this and, like Harry Truman or Ronald Reagan in their times, he has firmly backed Ukraine since Monday. The dry warning he sent to the Kremlin, and his urgent dispatch of Secretary of State John Kerry to Kiev on Tuesday, prove this. “If in fact they continue on the current trajectory they’re on, then we are examining a whole series of steps — economic, diplomatic — that will isolate Russia and will have a negative impact on Russia’s economy and status in the world,” he threatened.
“Not a single piece of credible evidence supports any one of these claims [from Russia about a danger to minorities],” added the secretary of state in a speech from Kiev that had Churchillian overtones. Kerry praised the Ukrainian government’s coolness and restraint in the face of Russian aggression. Russia is “out of excuses” for its intervention, he said, after denouncing Putin’s propaganda as lies. “The United States of America would prefer to see this de-escalate … but if Russia does not choose to de-escalate … [we] absolutely [have] no choice but to … expand upon steps we have taken in recent days in order to isolate Russia,” threatened Kerry. “We will stand with the people of Ukraine.”
Washington severed all military cooperation with Moscow and threatened new sanctions this week. The State Department suggested freezing Russian bank accounts and banning certain visas, actions likely to affect an elite group of Putin supporters with a presence in Europe. Kerry has also promised urgent bilateral aid credits to Kiev in the amount of $1 billion. A larger aid plan will be implemented with the help of the International Monetary Fund, he promised.
For his part, Obama’s position is made even more difficult by the fact that his adversary is a “political animal” located in a mental universe light years away from his own. He’s “in another world,” said Angela Merkel on Monday after a conversation with Putin. Some have wondered whether Obama, a man of consensus and good will — not to mention a former constitutional law professor operating in a paralyzing democratic environment — can truly hold his weight against former KGB colonel Vladimir Putin.
The Kremlin leader has done little to respond to the remarks from the West, for whom he does not hide his contempt. In 14 years of power, he has become accustomed to operating without safeguards or restraint in a Russian political scene that he has completely cleaned out, sometimes quite violently. A master of propaganda, he has used Russian television to create an alternate version of reality by linking together lies about the chaos that has engulfed Ukraine, all the while ignoring the fact that it was he who actually orchestrated the violence. He seems to believe in his own artifice, having developed an anti-Western paranoia that could be clouding his judgment. His press conference on Tuesday was hardly reassuring. If he seemed at all hesitant to push his pawns beyond Crimea in the face of America’s heavy-handed response, he nevertheless affirmatively reserved the right to send troops to Ukraine. “It would naturally be the last resort.” Still, the reactions from Obama and Kerry should give him pause because Russia remains a weak and disorderly country despite its show of force.
One of Obama’s difficulties will be achieving a consensus in Congress, where an isolationist streak currently divides the Republican Party. Conservative hawks like John McCain and Lindsay Graham “had better help him, instead of accusing him of being weak,”* noted former Ambassador Christopher Hill on CNN on Tuesday. Hill was annoyed by what he saw as unjust critiques coming at Obama at a crucial time. Obama’s most important challenge, however, will be the Europeans, who are equally divided over how to proceed. Angela Merkel, linked to Russia by powerful economic ties and dependence on gas, will probably be the hardest to convince.
*Editor's note: The original quotation, accurately translated, could not be verified.
Obama et Kerry montent au front ukrainien
Le président américain ne vit pas seulement la partie géopolitique la plus cruciale de sa présidence face à Poutine en Ukraine. Il joue aussi, d'une certaine manière, l'avenir de l'Europe et la place de l'Amérique dans le système international, sa capacité à être une force de dissuasion crédible face à la violation par la Russie des frontières ukrainiennes.
Clairement, Barack Obama en a pris conscience et, comme Harry Truman ou Ronald Reagan en leur temps, se pose fermement en rempart de l'Ukraine depuis lundi. La mise en garde très sèche qu'il a adressée au Kremlin et l'envoi en urgence du secrétaire d'État, John Kerry, ce mardi à Kiev, le prouvent. «Si les Russes continuent sur leur trajectoire actuelle, nous examinerons un ensemble de mesures économiques et diplomatiques qui isoleront la Russie», a-t-il menacé.
«Il n'y a pas la moindre trace de preuve de l'existence d'un danger sur les minorités que la Russie prétend défendre», a lancé de son côté le secrétaire d'État, de Kiev, dans un discours aux accents churchilliens dans lequel il a loué «le sang-froid»et «la retenue»du gouvernement de Kiev face à l'agression russe. «La Russie a beaucoup travaillé pour trouver un prétexte», mais elle n'en a pas, a-t-il dit, après avoir démonté les mensonges de la propagande poutinienne. «L'Amérique préférerait la désescalade, mais, si la Russie n'y est pas prête, nous n'aurons pas d'autre choix que d'élargir les mesures pour l'isoler, menace Kerry. Les États-Unis sont au côté du peuple ukrainien.»
Washington a rompu toute coopération militaire avec Moscou et menacé de nouvelles sanctions «dès cette semaine». Le département d'État évoque le gel de comptes bancaires russes et des interdictions de visas, actions susceptibles d'émouvoir une élite poutinienne très présente en Europe. Kerry a promis l'octroi à Kiev d'une aide bilatérale d'urgence de 1 milliard de dollars de crédits. Un plan d'aide «plus large» sera mis en place, avec l'aide du FMI, a-t-il promis.
La partie qu'engage Obama est d'autant plus difficile que l'adversaire est un «animal politique» situé dans un univers mental à des années-lumière du sien. «Il est dans un autre monde», a constaté Angela Merkel, lundi, après une conversation avec Poutine. Certains ont pu se demander si l'Américain, homme de consensus et de bonne volonté, ex-professeur de droit constitutionnel opérant dans un environnement démocratique paralysant, peut faire le poids face à l'ancien colonel du KGB Vladimir Poutine.
Le chef du Kremlin n'a que faire des considérations de droit qu'invoquent les Occidentaux, pour lesquels il ne cache pas son mépris. En quatorze ans de pouvoir, il a pris l'habitude d'opérer sans garde-fous et sans frein sur une scène politique russe qu'il a totalement nettoyée, parfois très violemment. Maître de la propagande, il a créé avec cynisme, via les télévisions russes, une «version alternative» de la réalité, en enchaînant sans complexes les mensonges sur le chaos qui aurait embrasé l'Ukraine, alors qu'il est celui qui orchestre les violences. Il semble s'être mis à croire à ses propres artifices, développant une paranoïa antioccidentale qui pourrait à terme brouiller son jugement. Sa conférence de presse de mardi n'est guère rassurante. S'il semble hésiter à pousser ses pions au-delà de la Crimée, face à la réaction plutôt musclée de l'Amérique, il s'est réservé le droit d'envoyer des troupes en Ukraine. «En dernier ressort, bien sûr.» La réaction d'Obama et de Kerry devrait toutefois le faire réfléchir. Car, malgré ses démonstrations de force, la Russie reste un pays faible et en désordre.
L'une des difficultés d'Obama va être de faire l'union sacrée du Congrès, où un courant isolationniste divise le parti républicain. Les faucons conservateurs comme John McCain ou Lindsay Graham «feraient mieux de lui venir en aide, plutôt que de l'accuser d'être faible», notait, ce mardi sur CNN, l'ancien ambassadeur Christopher Hill, agacé par leurs critiques injustes et déplacées «dans un moment grave». Le défi le plus important sera toutefois de faire l'union sacrée des Européens, divisés sur la marche à suivre. Angela Merkel, liée à la Russie par des liens économiques puissants et une dépendance au gaz, sera sans doute la plus difficile à convaincre.
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[T]he recent back-and-forth between Washington and Beijing over rare earth minerals looks technical on the surface, but it points to a deeper shift in global leverage.
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