The evolution of the situation in Ukraine in recent days is hard to predict. And a similar crisis is a test for President Obama: His management of it may indeed have a major impact on the realization of his goals and objectives in foreign policy.
Responding in an exaggerated fashion when faced with a case in which the United States has no interest, however, shows that the U.S. president is — at the moment — a very tender chess player opposite Vladimir Putin.
The Limited Effectiveness of Retaliation against Moscow
On Friday, Barack Obama warned Moscow that any intervention by armed forces in Ukraine would have a cost.
However, retaliatory measures available to the U.S. administration are very limited.
The options referred to include canceling the president’s travel plans to the G-8 Summit in Sochi in June, the restoration of the G-7 and thus the exclusion of Russia from an informal forum for international discussions, the suspension of negotiations on a trade agreement and the deployment of warships in the Black Sea.
Similar options were presented to President Bush in 2008 during the Russian military intervention in Georgia. American ships had then traveled the Black Sea, and discussions of Russian-American cooperation in the civil nuclear field were interrupted, relations with NATO were suspended and the U.S. Army had even repatriated Georgian forces operating in Iraq to Tbilisi.
What was the result? Sure, the Russian troops did not enter the Georgian capital. But because they did not leave the areas they were told to evacuate in accordance with the cease-fire, they secured the de facto independence of the two rebel provinces of Abkhazia and South Ossetia for six years.
In addition, as of 2009 the relative diplomatic isolation of Moscow had ended. Newly elected to the White House, Barack Obama made the renewal of the relationship between Washington and Moscow one of the priorities of his foreign policy.
Thus, the case of Georgia shows that the effectiveness of any retaliatory measures envisaged by Washington is uncertain at best, if not at zero. All this, and the mention by Vladimir Putin that he is ready to accept any costs to his decisions if he considers that they serve national interests. And Barack Obama does not have special credibility when it comes to getting tough when dealing with leaders who are a bit headstrong.
The Russian president certainly has not forgotten that his American counterpart gave up enforcing his "red lines" when he didn’t launch a military operation against the regime of Bashar Assad, who used chemical weapons against his population in August 2013.
Ukraine Should Not Distract Obama's Foreign Policy Objectives
If Barack Obama seems unable to bend Vladimir Putin regarding the case of Ukraine, it would be wise to prevent a cooling in relations between the United States and Russia.
Washington must, in fact, rely on the cooperation of Moscow in much larger cases: Syria, the fight against proliferation and toward the reduction of nuclear arsenals, North Korea, Iran and Afghanistan.
Ukraine is not a member of the European Union or NATO. There is therefore no reason that President Obama would take the risk of any confrontation with Moscow.
For the latter, Ukraine — and Crimea — is of major importance from a historical and strategic perspective, as well as the presence of large Russian-speaking minorities.
Moreover, despite the current demonstrations of support and calls for Russian intervention on the part of the people of eastern and southern Ukraine, it is not assumed that a form of occupation or annexation by Moscow would be easily accepted. A nationalist background and the tensions between different communities may indeed be a source of serious problems for the Russian forces.
Washington would be well advised to seriously consider the parameters of an acceptable Russian influence in Ukraine — even including a form of annexation of Crimea — in exchange for the constructive cooperation of Moscow on the issues outlined above.
Such is the price, however modest: Barack Obama must agree to pay for the results of major issues in foreign policy.
L’évolution de la situation en Ukraine depuis quelques jours est difficilement prévisible. Et une crise semblable constitue un test pour le président Barack Obama, dont la gestion du conflit pourrait avoir des conséquences majeures sur la réalisation de ses ambitions et de ses objectifs en matière de politique étrangère.
L’évolution de la situation en Ukraine depuis quelques jours est difficilement prévisible. Et une crise semblable constitue un test pour le président Obama.
Sa gestion de celle-ci pourrait en effet avoir des conséquences majeures sur la réalisation de ses ambitions et de ses objectifs en matière de politique étrangère.
En réagissant de manière exagérée face à une affaire dans laquelle les États-Unis n’ont aucun intérêt, le président américain démontre cependant pour le moment qu’il est un joueur d’échecs bien tendre face à Vladimir Poutine.
L’efficacité limitée de toute mesure de rétorsion contre Moscou
Dès vendredi, Barack Obama a averti Moscou qu’une éventuelle intervention de ses forces armées en Ukraine aurait un coût.
Or, les mesures de rétorsion dont dispose l’administration américaine sont très limitées.
Les options évoquées sont l’annulation du déplacement du président pour le sommet du G8 prévu à Sotchi, en juin ; le rétablissement du G7 et, donc, l’exclusion de la Russie d’une enceinte informelle de discussions internationales ; la suspension des négociations en cours sur un accord commercial ; ou encore le déploiement de navires de guerre en mer Noire.
Des options similaires avaient été présentées au président Bush en 2008, lors de l’intervention militaire de la Russie en Géorgie. Des navires américains avaient alors parcouru la mer Noire ; les discussions sur une coopération russo-américaine dans le domaine du nucléaire civil avaient été interrompues ; les relations avec l’OTAN avaient été suspendues ; et l’armée américaine avait même rapatrié à Tbilissi les forces géorgiennes présentes en Irak.
Quel fut le résultat ? Certes, les troupes russes ne sont pas entrées dans la capitale géorgienne. Mais en ne quittant pas les zones qu’elles auraient dû évacuer conformément à l’accord de cessez-le-feu, elles sécurisent depuis six ans l’indépendance de facto des deux provinces rebelles d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud.
De plus, dès 2009, le relatif isolement diplomatique de Moscou avait pris fin. Nouvellement élu à la Maison-Blanche, Barack Obama faisait du renouveau de la relation entre Washington et Moscou l’une des priorités de sa politique étrangère.
Ainsi, le cas de la Géorgie démontre que l’efficacité de toute mesure de rétorsion envisagée par Washington sera au mieux incertaine, pour ne pas dire nulle. Et cela, sans compter que Vladimir Poutine est prêt à accepter d’éventuels coûts à ses décisions s’il estime que celles-ci servent les intérêts nationaux et que Barack Obama ne jouit pas d’une crédibilité extraordinaire lorsqu’il s’agit de sévir face à des dirigeants un brin fortes têtes.
Le président russe n’a certainement pas oublié que son homologue américain a renoncé à faire respecter ses «lignes rouges» en ne lançant pas d’opération militaire contre le régime de Bachar Al-Assad, qui a usé d’armes chimiques contre sa population en août 2013.
L’Ukraine ne doit pas détourner Obama de ses objectifs de politique étrangère
Si Barack Obama semble être dans l’incapacité de faire plier Vladimir Poutine en ce qui a trait au dossier ukrainien, il serait bien avisé de ne pas provoquer un refroidissement dans la relation entre les États-Unis et la Russie.
Washington doit en effet compter sur la coopération de Moscou dans des dossiers bien plus importants : la Syrie, la lutte contre la prolifération et la réduction des arsenaux nucléaires, la Corée du Nord, l’Iran ou encore l’Afghanistan.
L’Ukraine n’est membre ni de l’Union européenne ni de l’OTAN. Il n’y a donc aucune raison à ce que le président Obama prenne le risque d’un quelconque affrontement avec Moscou.
Pour cette dernière, l’Ukraine — et encore plus la Crimée — est, au contraire, d’une importance majeure d’un point de vue historique et stratégique, ainsi que par la présence de fortes minorités russophones.
Qui plus est, malgré les actuelles manifestations de soutien et les appels à une intervention russe de la part des populations de l’est et du sud de l’Ukraine, il n’est pas acquis qu’une forme d’occupation ou d’annexion de la part de Moscou soit facilement acceptée. Un fond nationaliste ainsi que des tensions entre les différentes communautés pourraient en effet être des sources de problèmes sérieux pour les forces russes.
Washington serait donc bien avisée de considérer sérieusement les paramètres d’une influence russe acceptable en Ukraine — incluant même une forme d’annexion de la Crimée — en échange de la coopération constructive de Moscou sur les dossiers évoqués plus haut.
Tel est le prix, modeste, que Barack Obama doit accepter de payer pour obtenir des résultats sur les principaux enjeux de sa politique étrangère.
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President Donald Trump is calling on people to distrust environmental measures and ... the scientific community. He will have to prove there are no floods caused by unrelenting rain ...and that the wildfires in his country have not been caused by ... climate change.