The Oscar-winning documentary-thriller was released in theaters on Wednesday. It relates a week in camera with the young computer specialist.
The whole world is tapped. And the whole world knows it since Edward Snowden provided some journalists in 2013 with hundreds of thousands of internal National Security Agency documents, proving the existence of a generalized surveillance system set up by the major intelligence agencies.
Prism, Tempora, XKeyscore ... The general principle of surveillance programs is well-known. But we know very little about Edward Snowden, the whistleblower at the origin of the leak. Why did he decide to reveal this scandal? Did he measure all the risks he was taking? And his relatives, did he think about them? Some are even wondering whether he is insane.
"Citizenfour," the thriller-like Academy-Award-winning documentary, directed by Laura Poitras, partly answers these questions. For this third opus of a trilogy on post-9/11 America, the director filmed the whole week when she and Glenn Greenwald, the Guardian journalist, met the whistleblower in a hotel room in Hong Kong where he had taken refuge.
No Desire for Heroism
Snowden, an American computer specialist, 29, occupies most of the documentary, a paradox because, from the beginning, Snowden expresses his distrust toward the media that tend to turn away from the subject of the case to focus on the author of the leak.
Not falling into this contradiction is the genius of Laura Poitras. On the one hand, she lets other people like William Binney, a former NSA middle manager who has condemned the agency's practices, speak. On the other hand, in the privacy of a closed-door hotel room with Snowden, she brings to light a man of infinite simplicity, perfectly measuring risks, a citizen of outstanding courage, without any desire for heroism.
To explain his gesture, Edward Snowden simply looks back on what the Internet was at the beginning: a lost paradise where "anywhere in the world, children could discuss as equals, with the assurance that we respect their ideas, with experts at the other end of the world, about anything, anywhere, anytime, in a totally free way.” He also points out the unkept promises of Barack Obama, who, instead of slowing down mass surveillance, has, on the contrary, accentuated it.
To lighten the documentary, Laura Poitras sometimes uses humor, which reinforces the dramatic tension.
Neither the First Nor Last Whistleblower
While Snowden gets to the heart of the matter, the surveillance system, the fire alarm system starts to ring. Surprise, surprise! ... Snowden and the journalists put a nervous smile on their faces. False alarm: It was only a maintenance test. The movie theater explodes with laughter.
Equally hilarious is the passage where Snowden puts a blanket on his head to type his password in absolute discretion. Glenn Greenwald looks back at the camera. The movie theater explodes with laughter.
"Citizenfour" is the nickname with which Edward Snowden signed encrypted mail sent to Laura Poitras because he is neither the first nor last citizen whistleblower. Actually, during a post-revelations meeting, the journalist Glenn Greenwald tells Edward Snowden that other sources contacted him.
The two men communicate by scribbling on pieces of paper to avoid the prying microphones (and the camera of the director). After reading the information obtained by the journalist, Edward Snowden is stunned. And that is when we understand that Edward Snowden was merely a firecracker. The real bomb is primed, and it is about to explode.
Quand Edward Snowden livre ses secrets dans le film "Citizenfour"
Primé aux Oscars, le documentaire-thriller est sorti en salles mercredi. Il raconte une semaine à huis clos avec le jeune informaticien.
La personne d’Edward Snowden, un informaticien américain de 29 ans, occupe la majeure partie du documentaire. Ici, dans sa chambre à Hong-kong. Laura Poitras/Haut et Court
Le monde entier est sur écoute. Et le monde entier le sait depuis qu'Edward Snowden a fourni en 2013 à quelques journalistes des centaines de milliers de documents internes de la NSA, attestant l'existence d'un système de surveillance généralisée mis en place par les grandes agences de renseignement.
Prism, Tempora, XKeyscore… Le principe général des programmes de surveillance est bien connu. Mais on en sait très peu sur Edward Snowden, le lanceur d'alerte à l'origine de la fuite. Pourquoi a-t-il pris la décision de révéler ce scandale? A-t-il mesuré tous les risques qu'il prenait? Et ses proches, y a-t-il pensé? Est-il fou, se demandent même certains?
Citizenfour, documentaire aux allures de thriller, réalisé par Laura Poitras et primé aux Oscar, répond en partie à ces questions. Pour ce 3e opus d'une trilogie sur l'Amérique post-11 septembre, la réalisatrice a filmé la semaine entière où elle et Glenn Greenwald, journaliste au Guardian, ont rencontré le lanceur d'alerte dans une chambre d'hôtel à Hong-kong où il s'était réfugié.
Aucun désir d'héroïsme
La personne de Snowden, un informaticien américain de 29 ans, occupe la majeure partie du documentaire. Un paradoxe, car dès le début Snowden confie sa méfiance à l'égard des médias qui ont tendance à se détourner du sujet de l'affaire pour se focaliser sur l'auteur de la fuite.
Ne pas tomber dans cette contradiction, c'est le génie de Laura Poitras. D'une part, elle fait intervenir d'autres personnes comme William Binney, un ancien cadre de la NSA ayant dénoncé les pratiques de l'agence. D'autre part, dans l'intimité du huis clos de la chambre d'hôtel avec Snowden, elle met au jour un homme d'une simplicité infinie mesurant parfaitement les risques, un citoyen au courage hors pair, sans aucun désir d'héroïsme.
Pour expliquer son geste, Edward Snowden se remémore simplement ce qu'était Internet à ses débuts: un paradis perdu où "n'importe où dans le monde, des enfants pouvaient discuter d'égal à égal, en étant assurés qu'on respecte leurs idées, avec des experts à l'autre bout du monde, de n'importe quel sujet, n'importe où et à tout moment. De manière totalement libre". Il pointe aussi les promesses non tenues de Barack Obama qui, au lieu de freiner la surveillance de masse, l'a au contraire amplifiée.
Pour alléger le documentaire, Laura Poitras, use parfois de l'humour. Ce qui renforce la tension dramatique.
Ni le premier, ni le dernier lanceur d'alerte
Alors que Snowden entre dans le vif du sujet –le système de surveillance– l'alarme incendie se met à retentir. Comme par hasard… Snowden et les journalistes affichent sur leur visage un sourire nerveux. Fausse alerte: ce n'était qu'un test de maintenance. La salle de cinéma explose de rire.
Tout aussi hilarant, le passage où Snowden se coiffe d'une couverture pour taper son mot de passe en absolue discrétion. Glenn Greenwald jette un regard interloqué à la caméra. La salle de cinéma explose de rire.
"Citizenfour", c'est le pseudo avec lequel Edward Snowden signait les mails cryptés envoyés à Laura Poitras. Parce qu'il n'est ni le premier ni le dernier citoyen lanceur d'alerte. En effet, lors d'une rencontre post-révélations, le journaliste Glenn Greenwald raconte à Edward Snowden que d'autres sources l'ont contacté.
Les deux hommes communiquent en griffonnant sur des morceaux de papier, afin d'éviter les micros indiscrets (et la caméra de la réalisatrice). A la lecture des informations obtenues par le journaliste, Edward Snowden est abasourdi. C'est alors qu'on comprend que Edward Snowden n'était qu'un pétard. La vraie bombe est amorcée, et elle est sur le point d'exploser.
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The economic liberalism that the world took for granted has given way to the White House’s attempt to gain sectarian control over institutions, as well as government intervention into private companies,
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