Obama In Africa

Published in Cyberpress.ca
(Canada) on 10 July 2009
by Mario Roy (link to originallink to original)
Translated from by Mulanga Diane. Edited by Alex Zhao.
Barack Obama arrives, today, the final part of a highly symbolic visit abroad started earlier this week. He will deliver a speech in Ghana tomorrow addressing the African people. This is a speech that one would believe to be as substantial and important as that address in Cairo to the Muslim world.

As the son of a Kenyan father and the spouse of a descendant of slaves, will the president of the United States take a fresh look at Africa? Will he do so in a world whose problems desperately need to be approached from a new angle?

The signals that Obama have recently sent on this matter (including in an interview with ALLAfrica.com) are mixed. He has not fundamentally questioned the form of aid that has existed for half a century, simply noting that good governance and accountability are prerequisites for progress.

Perhaps that’s true. However, it is not sufficient.

The reality is that the development aid provided to Africa over the past half century has failed miserably. Rich countries are just throwing money down the drain, motivated both by guilt, self-interest, and a “glamorous” humanism. In the West, in fact, the unquestionable authority on African development seems to be Bono, lead singer of U2!

“The public speech on Africa has become a public disco and we are not fighting against an electric guitar!” said Dambisa Moyo, a Zambian economist, sarcastically. She is the author of a remarkable book entitled Dead Aid: Why Aid Is Not Working and How There Is a Better Way for Africa.

Moyo calls “Bono’s thesis” urging Western countries to double or even triple development aid provided to Africa a moral plea that comforts those who are nestled in the opulence of rich countries. However, it will not work.

To date, $1 trillion in aid has been given to Africa. However, between 1970 and 1998, during which the manna was the most significant, the poverty rate on the continent increased from 11% to 66%! Kenya was more prosperous than South Korea: the former is now miserable while the latter is rich, as Barack Obama himself noted.

“The most depressing aspect of this fiasco is that donors, policy makers, governments, intellectuals, economists and development specialists know in their hearts, that the aid does not work,” said Moyo, “everyone knows that [aid] doesn’t work, but it sells t-shirts!”

In Dead Aid, she argues that not only aid doesn’t help, but in fact harms countries by enforcing corruption, conflict, inefficiency, dependency - for details, see the blog on the editorial Cyberpresse.

In fact, the African economist is not the first to question the old ways. In The White Man's Burden, American economist William Easterly wrote the same. Even the former boss of CARE Canada, John Watson, has declared, “We live in the wreck of dreams.”

Will Obama find a way?

He must first fix the things in America. If the United States is looking to be the largest distributor of aid to Africa, the huge subsidies paid to U.S. farmers are an obstacle to the enrichment of the African continent.

Tomorrow, in Ghana, he will have to talk about these issues.


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Barack Obama débarque en Afrique, aujourd'hui, dernier segment hautement symbolique d'un séjour à l'étranger amorcé en début de semaine. Il y prononcera au Ghana, demain, une allocution destinée à la population du continent. C'est un discours que l'on estime devoir être aussi substantiel et important que celui donné au Caire, en juin, à l'intention du monde musulman.

Fils d'un père kényan, époux d'une descendante d'esclaves, le président des États-Unis saura-t-il jeter un regard neuf sur l'Afrique? Sur cette terre qui a désespérément besoin qu'on aborde d'un angle nouveau les problèmes qui la grugent?



Les signaux qu'Obama a récemment envoyés à ce sujet (notamment dans une entrevue à AllAfrica.com) ne permettent pas de le dire. Il n'y a pas fondamentalement remis en question les formes d'aide existant depuis un demi-siècle, constatant simplement que la bonne gouvernance et l'auto-responsabilisation sont des pré-requis à tout progrès.


Sans doute est-ce vrai. Mais c'est peu.

La réalité est que l'aide au développement consentie à l'Afrique depuis un demi-siècle a lamentablement échoué. Et que les pays riches ne font que s'enfoncer dans ce cul-de-sac, motivés à la fois par la culpabilité, par l'intérêt et par l'humanisme «glamour». En Occident, en effet, l'incontestable autorité en matière de développement africain semble être... Bono, le chanteur de U2!

«Le discours public (sur l'Afrique) est devenu une disco publique... et on ne se bat pas contre une guitare électrique!» ironise une économiste zambienne, Dambisa Moyo. Elle est l'auteure du percutant ouvrage Dead Aid (L'aide est morte: Pourquoi l'aide ne fonctionne pas et comment faire mieux pour l'Afrique, non disponible en français).

Appelons la «thèse Bono» celle qui enjoint les pays du Nord de doubler ou même de tripler l'aide au développement consentie à l'Afrique. C'est un plaidoyer moralement confortable pour ceux qui sont lovés dans l'opulence des pays riches. Mais ça ne marchera pas.

À ce jour, 1000 milliards de dollars ont été transférés à l'Afrique. Or, entre 1970 et 1998, période au cours de laquelle cette manne a été la plus considérable, le taux de pauvreté sur le continent est passé de 11 à 66%! En 1960, le Kenya était plus prospère que la Corée du Sud; le premier est misérable aujourd'hui alors que la seconde est riche, a lui-même remarqué Barack Obama.

«L'aspect le plus déprimant de ce fiasco, c'est que les donneurs, les décideurs, les gouvernements, les intellectuels, les économistes et les spécialistes du développement savent, au fond de leur coeur, que l'aide ne fonctionne pas. (L'un d'eux) remarque: tout le monde sait que c'est de la m..., mais ça fait vendre des T-shirts!» rapporte Dambisa Moyo.

Dans Dead Aid, elle soutient non seulement que l'aide... n'aide pas. Mais elle nuit, alimentant la corruption, les conflits, l'inefficacité, la dépendance - pour plus de détails, voir le blogue de l'édito sur Cyberpresse.

En fait, l'économiste d'origine africaine n'est pas la première à remettre en question les vieilles façons de faire. Dans The White Man's Burden (dont nous avons déjà parlé dans cette colonne, bientôt disponible en français sous le titre: Le fardeau de l'homme blanc), l'économiste américain William Easterly faisait de même. Et l'ex-patron de CARE Canada, John Watson, a déjà déclaré: «Nous vivons le naufrage de ces rêves»...

Obama, donc, saura-t-il y faire?

Il devra d'abord s'appliquer à corriger les choses chez lui. Si les États-Unis sont le plus important distributeur d'aide à l'Afrique, les gigantesques subventions versées aux agriculteurs américains constituent par contre l'un des freins importants à l'enrichissement du continent noir.

Au Ghana, demain, il faudra parler de ça aussi.

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