In vain, he denigrated justice. The president of the United States faced a serious setback on Thursday: his anti-immigration decree remains inapplicable. Nevertheless, his obstinacy is disturbing, according to our U.S. correspondent Valérie de Graffenried.
The legal battle may not be over, but Donald Trump suffered a major setback Thursday night. His anti-immigration decree, which caused panic and chaos, remains suspended and therefore inapplicable. With the decision from the U.S. Court of Appeals in San Francisco, the U.S. president will eventually realize that his omnipotence has limits. He is above neither the law nor the Constitution. It is sometimes necessary to remind him of this.
The decision is all the more important because it affects the most emblematic measure of his presidency. The executive order, which specifically prohibited nationals from seven majority-Muslim countries from stepping onto American soil, was not only profoundly discriminatory and arbitrary, but also dangerous. It unnecessarily fuels fear and hatred. Remember, no nationals from the countries concerned have ever committed an attack on American soil.
Contradictory Statements
Recently, the Trump administration has slalomed as protests grow ever louder. It has disseminated contradictory statements, and its erratic attempts to fight the temporary suspension of the ban have only brought its negative impacts to the forefront.
Worse, Trump went so far as to take on U.S. District Court Judge James Robart, who issued the temporary suspension, by intimating, in a threatening manner, that Judge Robart would be responsible in the event of an attack. These statements, which trample the principle of separation of powers, are unacceptable. Even the conservative Neil Gorsuch, nominated by Trump to be the ninth judge on the Supreme Court, found Trump’s attacks on judges to be “disheartening” and “demoralizing.”
In his obstinacy, the White House’s newest tenant has gone so far as to claim that the temporary closure of borders is the absolute prerogative of the president of the United States. “False,” the judges retorted on Thursday. That things have reached this point only confirms the fact that the Trump presidency brings disturbing auspices.
La justice pour neutraliser Donald Trump
Il a beau dénigrer la justice, le président des Etats-Unis a dû faire face à un sérieux revers jeudi: son décret anti-immigration reste inapplicable. Son obstination est toutefois inquiétante, estime notre correspondante aux Etats-Unis Valérie de Graffenried
La bataille juridique n’est peut-être pas terminée, mais Donald Trump vient bien d’essuyer un important revers jeudi soir. Son décret anti-immigration, qui a semé panique et chaos, reste suspendu et donc inapplicable. Avec cette décision de la Cour d’appel de San Francisco, le président des Etats-Unis va finir par se rendre compte que sa toute-puissance a des limites: il n’est ni au-dessus des lois, ni au-dessus de la Constitution. Il est parfois nécessaire de le lui rappeler
La décision est d’autant plus importante qu’elle touche la mesure la plus emblématique de sa présidence. Ce décret, qui voulait notamment interdire aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane de fouler le sol américain, est non seulement profondément discriminatoire et arbitraire, mais il est aussi dangereux. Il attise inutilement la peur et la haine. Aucun ressortissant des pays visés n’a, il faut le rappeler, jamais commis un attentat sur sol américain.
Déclarations contradictoires
Ces derniers jours, l’administration Trump a slalomé, alors que la contestation grondait toujours plus. Elle s’est répandue en déclarations contradictoires, et ses tentatives erratiques pour lutter contre la suspension provisoire des mesures n’ont fait que mettre leurs impacts négatifs en exergue.
Pire, Donald Trump a été jusqu’à s’en prendre au juge Robart, à l’origine de la suspension provisoire. En laissant entendre, de façon menaçante, qu’il serait responsable en cas d’attentat. Ces propos, qui piétinent le principe de la séparation des pouvoirs, sont inacceptables. Même le conservateur Neil Gorsuch, nommé par Donald Trump pour devenir le neuvième juge de la Cour suprême, a jugé ses attaques contre les juges «décourageantes» et «démoralisantes».
Dans son obstination, le nouveau locataire de la Maison-Blanche va jusqu’à prétendre que la fermeture temporaire des frontières est une prérogative absolue du président des Etats-Unis. Faux, ont dû lui rétorquer les juges jeudi. En arriver là ne fait que confirmer à quel point la présidence Trump se présente sous des auspices inquiétants.
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