At the same time the House of Representatives has opened an impeachment inquiry against him, it is becoming increasingly clear that the president of the United States, in the way he exercises power, is undermining democracy.
The words have meaning. “We are at war,” President Donald Trump warned on Thursday, Sept. 26, referring to the decision made by the House of Representatives, under the control of the Democratic opposition, to begin impeachment proceedings.
The commander in chief of the United States is not only “at war” with the party that opposes him in Congress and will run a candidate against him in 2020. He is also – and this is more serious – at war with the United States’ democratic institutions.
The decision announced by Democratic House Speaker Nancy Pelosi to open an inquiry against Trump – the first step in impeachment proceedings – in light of remarks made public by the publication of a telephone conversation with Ukrainian President Volodymyr Zelensky is very risky. There is no guarantee it will work – none of the three previous impeachment proceedings resulted in the president being removed from office – and there is no guarantee that the process will not backfire on Democrats 13 months before the president’s term ends.
But did Democrats have a choice? The framework within which American politics takes place has fundamentally changed in comparison to previous occupants of the White House. Executive, legislative and judicial power no longer seem to follow the same rules. Ever since the Democrats took control of the House in the 2018 midterm elections, Trump has rejected all forms of congressional oversight.
The Battle Will Be Hard
His attacks on the courts, police and intelligence services, and multiple government agencies, and his constant hostility toward the media, which he regularly calls the “enemy of the people,” spreaders of “fake news” and corrupt, have increased in the past three years. It is becoming increasingly clear that Trump, in the way he exercises power, is undermining democracy.
What the July 25 telephone conversation between Trump and his young Ukrainian counterpart insinuates goes even further. If the inquiry confirms it, this is a case of an American president abusing power by giving military aid to a foreign country on the condition that it intervene against his likely rival in a presidential election.
Confronted with this president who defies norms, Democratic representatives felt duty-bound to draw a line beyond which they feel America’s famous system of checks and balances can no longer function. In their eyes, this line has been crossed.
The battle will be hard. Bill Clinton, the last president who was impeached after being accused of lying about his relationship with White House intern Monika Lewinsky in 1998, fought back and was eventually acquitted, but he accepted the rules and followed procedure.
Trump, of course, plays out of bounds, surrounding himself with people who do not care about norms and refuting the evidence. Forced to make the transcript of his conversation with the Ukrainian president public, he claimed on social media that it proves he is innocent, while it is, in fact, damning. As far as he is concerned, anything goes. As far as American democracy is concerned, this risky test will be crucial.
Editorial. Alors que la Chambre des représentants a déclenché une procédure de destitution à son encontre, il est de plus en plus clair que le président des Etats-Unis, par son exercice du pouvoir, mine le fonctionnement de la vie démocratique.
Les mots ont un sens. « Nous sommes en guerre », a averti le président Donald Trump, jeudi 26 septembre, en évoquant, au cours d’un événement privé à New York, la décision de la Chambre des représentants, dominée par l’opposition démocrate, de déclencher une procédure de destitution à son encontre.
« En guerre », le chef de l’exécutif américain ne l’est pas seulement contre le parti qui s’oppose à lui au Congrès et qui lui disputera la Maison Blanche à la faveur de l’élection présidentielle de 2020. Il l’est aussi, et c’est plus grave, contre les institutions démocratiques des Etats-Unis.
La décision annoncée par la présidente de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi, d’ouvrir une enquête contre M. Trump, premier pas dans la procédure de destitution, en raison des propos révélés par la publication de sa conversation téléphonique avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est une initiative à haut risque. Rien ne garantit qu’elle aboutira – aucun des trois précédents déclenchements de cette procédure n’a entraîné le départ du président en exercice – et rien ne garantit qu’elle ne se retournera pas contre le Parti démocrate, à treize mois de l’échéance présidentielle.
Mais les démocrates avaient-ils le choix ? Le cadre dans lequel s’exerce désormais la politique aux Etats-Unis a fondamentalement changé par rapport aux précédents occupants de la Maison Blanche. Pouvoir exécutif, pouvoir législatif et pouvoir judiciaire ne semblent plus obéir aux mêmes règles. Depuis que les démocrates ont remporté la majorité à la Chambre basse du Congrès aux élections de mi-mandat de 2018, le président Trump refuse toute forme de contrôle parlementaire.
La bataille sera rude
Ses attaques contre les tribunaux, les services de police et de renseignement, de multiples agences de l’administration publique, et son hostilité permanente à l’égard des médias, régulièrement traités d’« ennemis du peuple », de « falsificateurs » et de « corrompus », sont allées croissant depuis trois ans. Il est de plus en plus clair que M. Trump, par son exercice du pouvoir, mine le fonctionnement de la vie démocratique.
Ce que laisse supposer l’entretien téléphonique, le 25 juillet, de Donald Trump avec son jeune homologue ukrainien va plus loin encore : il s’agit, si l’enquête le confirme, d’un abus de pouvoir de la part d’un président américain qui conditionne l’aide militaire à un pays étranger à une opération politique contre son probable adversaire à l’élection présidentielle.
Confrontés à ce président hors norme, les élus démocrates se devaient de fixer une limite au-delà de laquelle ils considèrent que les contre-pouvoirs, les fameux « checks and balances » du système américain, ne peuvent plus jouer leur rôle : à leurs yeux, cette limite a été franchie.
La bataille sera rude. Le dernier président visé par une procédure de destitution, Bill Clinton, accusé d’avoir menti sur sa relation avec la stagiaire Monica Lewinsky en 1998, s’était battu et avait finalement été acquitté, mais il acceptait les règles et respectait la procédure.
Donald Trump, lui, joue hors des clous, s’entoure de gens qui n’ont que faire des normes et nie l’évidence. Contraint de rendre public le texte de sa conversation avec le président ukrainien, il proclame sur les réseaux sociaux qu’il le blanchit, alors qu’il est accablant. Il monte ses électeurs contre les institutions. Pour lui, tous les coups sont permis. Pour la démocratie américaine, ce test périlleux sera vital.
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