A taboo subject lies at the heart of the debates about the fight against COVID-19. What is a human life worth?
From a moral, noble point of view, human life has no price.
The political and economic reality is different: human life has a political cost and an economic cost. The two costs are not necessarily the same.
For example, in North Korea, human life is not worth much, either politically or economically. Conversely, in Canada, human life has a high political and economic value. The proof of this is in the gigantic debt incurred by Canadian governments, especially the federal government, in the fight against COVID-19. Canadian leaders preferred closing the economy over risking tens of thousands of deaths.
Low Economic Cost
In the United States, human life has a high political cost, as is shown by the deaths of soldiers killed in recent wars or the death of George Floyd. But human life has little economic value, especially to Donald Trump and his allies.
Closing the American economy is out of the question for them. As far as they are concerned, confinement measures need to be done in part, and need to be done in a limited way as exceptions to the rule.
For Trump, the economic cost of human lives matters more than their political cost. This economic cost is low. Hotels, golf courses and other Trump tourist attractions lose a lot of money during a pandemic. Too much for his taste.
Until now the pandemic has caused 140,000 deaths in the United States, even more if you count deaths which have occurred indirectly. This number could double, and a few million people could become extremely sick. But what do the numbers matter when looking at a population of 330 million? From one monstrously cold point of view, strictly speaking, these numbers are no big deal.
But the United States is not a heartless dictatorship. For its people, the political cost of human life remains extremely high. Yet, curiously, it just so happens that an election is coming in November. Trump will be judged as much by his economic performance as by the performance of his heart. In either case, the outlook is very bad.
A Cold Heart
Trump cannot portray himself as a generous leader. He has created a dearth of business due to his dearth of heart. He wants the economy to pick up again, but to do that, the U.S. must halt confinement measures. However, many Americans are afraid to return to work.
The polls show a decline in the number of people who intend to vote for Trump, but his approval rating still remains around 42%.
The illness and deaths from COVID-19 are very bad publicity for Trump. An increasing number of Americans hold him responsible for the effects of the pandemic. This is what may cost him the election. In short, he underestimates the cost of American lives.
Trump et le coût des vies humaines
Un sujet tabou est au cœur des débats aux États-Unis sur la lutte contre la COVID-19. Combien vaut une vie humaine ?
D’un point de vue moral, noble, la vie humaine n’a pas de prix.
La réalité politique et économique est différente : les vies humaines ont un prix politique et un prix économique. Les deux prix ne sont pas nécessairement les mêmes.
Par exemple, en Corée du Nord, la vie humaine ne vaut pas grand-chose, ni politiquement ni économiquement. Inversement, au Canada, la vie humaine a un grand prix politique et économique. Preuve en est la dette gigantesque accumulée par les gouvernements, en particulier au fédéral, pour lutter contre la COVID-19. Les dirigeants canadiens ont préféré fermer l’économie plutôt que de risquer des dizaines de milliers de morts.
Faible prix économique
Aux États-Unis, les vies humaines ont un prix politique élevé, comme le montrent les soldats tués dans les guerres récentes ou la mort de George Floyd. Mais les vies humaines ont peu de valeur économique, en particulier auprès de Donald Trump et de ses alliés.
Pas question pour eux de fermer l’économie américaine. Selon eux, les mesures de confinement devraient être partielles, limitées et exceptionnelles.
Pour Trump, le prix économique des vies humaines compte davantage que leur prix politique. Ce prix économique est faible. Les hôtels, terrains de golf et autres attraits touristiques de l’empire Trump perdent beaucoup d’argent en temps de pandémie. Trop à son goût.
Jusqu’à présent, la pandémie a fait 140 000 morts aux États-Unis. Ce nombre pourrait doubler, et plus encore, en comptant les décès indirects. Quelques millions de personnes pourraient devenir très malades. Mais que sont ces chiffres en regard d’une population qui compte 330 millions d’habitants ? D’un point de vue strictement comptable, dans une perspective monstrueusement froide, ces chiffres ne représentent pas grand-chose.
Mais les États-Unis ne sont pas une dictature froide. Pour la population, le prix politique en vies humaines demeure extrêmement élevé. Or, par un curieux hasard, les élections arrivent en novembre. Trump sera jugé autant sur sa performance économique que sur sa performance de cœur. Or, l’une et l’autre sont très mauvaises.
Cœur sec
Trump ne peut pas offrir l’image d’un dirigeant généreux. Il a fait de son manque de cœur une marque de commerce. Mais au moins, il voudrait que l’économie redémarre. Or, pour cela, il faut la déconfiner. Sauf que beaucoup d’Américains ont peur de retourner travailler.
Les sondages indiquent que les intentions de vote pour Trump déclinent. Mais le taux de satisfaction à son endroit demeure aux alentours de 42 %.
Les malades et les morts de la COVID-19 font une très mauvaise publicité à Trump. De plus en plus d’Américains le tiennent responsable des effets de la pandémie. C’est ce qui risque de le perdre. Bref, il sous-estime le coût des vies américaines.
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It wouldn’t have cost Trump anything to show a clear intent to deter in a strategically crucial moment; it wouldn’t even have undermined his efforts in Ukraine.