Roland Hureaux addresses the delicate question of international relations in the context of the G-20. The Chinese case in particular pushes the envelope a bit further with regards to solidarity, France’s return within NATO and its armed forces parachuted into Afghanistan.
The Atlanticist rhetoric, dwelt upon by the United States and by all those in Europe who are partisans of a close alliance with it, is well known: “We Westerners, who share the same fundamental values — liberty, democracy, market economy and open society — must stick together and react as one to the dangers threatening us from every direction.” For a long time this alleged threat was communism. Today it is “terrorism” pushed by Islamic fundamentalism.
It is in the name of this necessity for solidarity — from which Russia, which has not been Communist for twenty years, is curiously excluded — that France has returned to NATO and enlisted its armed forces in Afghanistan.
This rhetoric essentially operates fully in the Afghan question where, in the name of doubtful geopolitical considerations, the only play is to prevent backward tribes from living as they please deep in forgotten valleys. Because who still believes in the least in the link between Afghanistan and terrorism?
But curiously, as the last G-20 illustrated, the Western bloc does not address the question that nonetheless underlines its common and more essential interests: the survival of its industries in a globalized universe where China, by undervaluing the yuan, and through its exports and off-shoring, boldly cheats and destroys the substance of both the American and European economies, little by little. The TGV affair, where the Chinese assimilated our techniques and then the buyers became rivals, is significant. Tomorrow, it will be the turn of the aeronautics industry, then that of automobiles and machine tools.
Unwisely, the United States allowed China’s entry into the WTO (World Trade Organization) in 2001. With no monetary rules and only trade rules, the means of pressuring China — the most obvious being importation rights proportional to the estimated undervaluation of the yuan — are difficult to apply. There is little doubt, however, that pressure from a united Atlantic bloc (which includes the top two importers in the world) would lead to results. But everything happens as if Westerners were intimidated by China, which affirmed loud and strong before the Toronto summit that the exchange rate of China’s currency concerned no one but itself. Which, at its base, is obviously false.
President Obama certainly tried, timidly, to put the question of the yuan’s exchange rate on the table. But no European was heard coming to his rescue. And yet, isn’t it there, rather than in the valleys of the Hindu Kush, that solidarity should play out?
It could be that the United States is thus paying the price of its consistent policies for the last thirty-five years, as admitted by Brzezinski, which are directed toward controlling and annihilating the will of Western Europeans, transforming them, and let’s not hesitate to say it, into “wet blankets.” One only leans on that which resists. Western Europe — which already has the world’s weakest military budgets, while the rest of the planet’s are increasing — will doubtless reduce them more due to its new passion for austerity. Of course, one always hopes that arms will not be used, but possessing them provides the assurance of speaking loudly and strongly — something that Europeans are no longer capable of doing, particularly with China. Anesthetized by the globalized ideology, ceasing to have its own will and no longer being a true actor in international policies, one wonders if Europe is still a genuine ally for Washington.
Roland Hureaux traite de la question délicate des relations internationales, dans le cadre du G20. Plus particulièrement, du cas chinois qui pousse le bouchon un peu loin quant à la solidarité, la réintégration de la France au sein de l'OTAN et ses forces armées parachutées en Afghanistan.
La rhétorique atlantiste, ressassée par les Etats-Unis et par tous ceux qui, en Europe, sont partisans d’une alliance étroite avec eux est bien connue : « Nous, les Occidentaux, qui partageons les mêmes valeurs fondamentales : liberté, démocratie, économie de marché, société ouverte, devons nous serrer les coudes, réagir comme un seul homme face aux périls qui nous menacent de toute part. Ce péril allégué, ce fut longtemps le communisme. C’est aujourd’hui le « terrorisme », appuyé sur le fondamentalisme islamique.
C’est au nom de cet impératif de solidarité – dont curieusement la Russie, qui pourtant n’est plus communiste depuis vingt ans, est exclue – que la France a réintégré l’OTAN et que ses forces armées sont engagées en Afghanistan.
Cette rhétorique fonctionne en effet à plein dans la question afghane, dont l’enjeu n’est pourtant, au nom de considérations géopolitiques douteuses, que d’empêcher des tribus arriérées de vivre à leur guise au fond de vallées perdues. Car qui croit encore au moindre lien entre l’Afghanistan et le terrorisme ?
Mais curieusement, le dernier G20 en a donné l’illustration, ce bloc occidental ne fonctionne pas sur une question où pourtant les Etats-Unis et l’Europe occidentale partagent des intérêts autrement plus essentiels : la survie de leur industrie dans un univers mondialisé où la Chine, en sous-évaluant le yuan, triche effrontément et détruit peu à peu, par ses exportations et par les délocalisations, la substance de l’économie tant américaine qu’européenne. L’affaire des TGV, où les Chinois, après avoir digéré nos techniques, d’acheteurs sont devenus concurrents, est significative. Demain, viendra le tour de l’aéronautique, puis de l’automobile et des machines outils.
Imprudemment, les Etats-Unis avaient, en 2001, permis l’entrée de la Chine à l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce). Aucune règle monétaire ne doublant, dans cette enceinte, les règles commerciales, les moyens de pression à l’égard de la Chine – le plus évident étant des droits aux importations proportionnés la sous-évaluation estimée du yuan - sont difficiles à appliquer. Il fait pourtant peu de doutes qu’une pression conjointe du bloc atlantique, qui comprend les deux premiers importateurs du monde, aboutirait à des résultats. Mais tout se passe comme si les Occidentaux étaient intimidés par la Chine, qui a affirmé haut et fort avant le sommet de Toronto que le taux de change de sa monnaie ne regardait qu’elle. Ce qui, quant au fond, est évidemment faux.
Le président Obama, a certes tenté, timidement, de mettre la question du taux de change du yuan sur le tapis. Mais on n’a entendu aucun Européen venir à son secours. Or n’est-ce pas là, bien plutôt que dans les vallées de l’Hindou Koush, que la solidarité devrait jouer ?
Il se peut que les Etats-Unis paient ainsi le prix de leur politique constante depuis trente-cinq ans, avouée par Brzezinski, laquelle vise, au motif de les contrôler, à annihiler la volonté des Européens de l’Ouest, de les transformer, n’hésitons pas à le dire, en « chiffes molles ». On ne s’appuie que sur ce qui résiste. L’Europe occidentale qui a déjà les budgets militaires les plus faibles du monde – alors que le reste de la planète les augmente -, va sans doute les réduire encore par sa passion nouvelle de la rigueur. Certes, il faut toujours espérer que les armes ne serviront pas, mais les posséder donne l’assurance de parler haut et fort, ce que les Européens ne sont plus capables de faire, en particulier face à la Chine. Anesthésiés par l’idéologie mondialiste, cessant d’avoir une volonté propre, n’étant plus de vrais acteurs de la politique internationale, on peut se demander s’ils sont encore un allié sérieux pour Washington.
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This isn't a moment for partisanship. It's also not a moment for division. And it’s certainly not a moment to cherry-pick which incidents of political violence count and which do not.