This week, the fate of the UNESCO-Obiang Nguema prize will be determined. The United States proposes canceling the distinction named for the president of Equatorial Guinea despite support for the prize among African officials.
A storm is brewing over Washington’s relations with Malabo. The United States is leading the charge against the UNESCO-Obiang Nguema prize for research in life sciences, which, though instituted in 2008, has never been awarded due to successive long polemics.
During the course of the opening session of the Executive Council of UNESCO on October 11, the American UNESCO delegation explained to the press its proposal on October 8 to simply cancel the prize.
“We could not have known what this prize would have generated,” explained a senior official of the American delegation to UNESCO, referring to an NGO-initiated campaign against the said distinction. “The prize tarnishes the organization’s honor ... Now we know that it is not viable. We are very concerned about the negative effects that its adoption had and will have on UNESCO if it is not canceled.”
Concerns since the Award’s Inception
To justify its point of view, Washington expressed its fear of a rupture between the organization and non-governmental organizations. “UNESCO is a unique organization which was designed to be influenced by civil society, which does not want this prize,” explained the same representative of the American delegation. The United States has expressed its “concerns” about the prize since its creation in 2008.
Washington’s position seems courageous — American businesses are among the principal operators of Equatorial Guinea’s petroleum sector — but it is hardly enough to bring about the prize’s cancellation. The unusual media coverage of the case on the part of the United States is unusual at UNESCO, an institution where, even according to the American delegation, decisions are usually reached by consensus.
In fact, the rancor of certain Arab countries following the rejection of the Egyptian candidate Farouk Hosni last year under extravagant conditions will not help Washington build much of a movement in favor of its proposal.
North Versus South?
Furthermore, Teodoro Obiang Nguema’s initiative enjoys, above all, the support of numerous African representatives. The opinions of the “Western” camp at UNESCO do not have much weight relative to those of the Southern countries. It totals only 16 seats out of 58, Eastern Europe included. This is without even counting that it is “insufficiently united,” according to an NGO member. The very engaged position of certain notably Scandinavian countries conflicts with the more measured tones of countries like France, for example.
Finally, if Western NGOs attack the president of Equatorial Guinea over issues of human rights and corruption, the Africans remark maliciously that there is also a UNESCO-L’Oréal prize, though the main stakeholder of this cosmetics line, Liliane Bettencourt, is in hot water with the French justice system, notably over alleged fiscal fraud.
For his part, the Senegalese representative to UNESCO, Papa Momar Diop, is attempting mediation with Equatorial Guinea. One of the proposed compromise solutions would consist of changing the name of the prize. But the American delegation strongly rejects this. “We do not think that we can continue with this prize. We must find a more creative solution,” reaffirmed the same representative of the American delegation on Monday.
Will the United States go so far as to threaten to withdraw from UNESCO? “We’re not at that point yet,” the American delegation assures. Under pressure from Ronald Reagan, Washington left the organization, which it found consumed too much funding and was not malleable enough in the cadre of the Cold War. This withdrawal lasted almost 19 years…
Washington propose l'annulation du prix Unesco-Obiang Nguema
Le sort du prix Unesco-Obiang Nguema, du nom du président équato-guinéen, doit être fixé cette semaine. Les États-Unis proposent l’abrogation de cette distinction, mais les représentants africains la soutiennent.
Les nuages s'amoncellent au-dessus de la relation entre Malabo et Washington. Les États-Unis ont entrepris de mener la contestation contre le prix Unesco-Obiang Nguema pour la recherche dans les sciences de la vie, institué en 2008 mais jamais décerné du fait de longues polémiques successives.
À la faveur de l’ouverture de la session du Conseil exécutif de l'Unesco, lundi 11 octobre, la délégation américaine au sein de l'institution a expliqué à la presse sa proposition, déposée le 8 octobre, d'abroger purement et simplement le prix.
« On ne pouvait pas savoir ce que ce prix allait engendrer », explique un haut responsable de la délégation américaine à l’Unesco, faisant référence à la campagne lancée par de nombreuses ONG contre ladite distinction. « Le prix ternit l’honneur de l’organisation. […] Maintenant nous savons qu'il n’est pas viable. Nous sommes très inquiets des effets négatifs que son adoption a eu et va avoir sur l’Unesco s’il n’est pas annulé. »
Inquiétudes dès la création du prix
Pour justifier son point de vue, Washington dit craindre une rupture de l’organisation avec les ONG. « L’Unesco est une organisation unique, qui a été conçue pour être infiltrée par la société civile. Or celle-ci ne veut pas de ce prix », explique le même responsable de la délégation américaine. Qui soutient que les États-Unis ont exprimé leurs « inquiétudes » dès la création du prix en 2008, même si elles n'étaient pas publiques.
La position de Washington paraît courageuse – les entreprises américaines font partie des principaux opérateurs dans le secteur du pétrole en Guinée équatoriale – mais elle est loin de suffire à entraîner l'annulation du prix. En témoigne notamment la médiatisation du dossier par les États-Unis, plutôt inhabituelle à l'Unesco, une institution où, de l’aveu même de la délégation américaine, les décisions sont souvent prises par consensus.
De fait, la rancœur de certains pays arabes suite au rejet de la candidature de l’Égyptien Farouk Hosni dans des conditions rocambolesques l’année dernière, ne devrait pas aider Washington à susciter un large mouvement en faveur de sa proposition.
Un air de Nord contre Sud
Ensuite et surtout, l’initiative de Teodoro Obiang Nguema jouit de l’appui de nombreux représentants africains et, à l'Unesco, le camp « occidental » ne pèse pas très lourd face aux pays du Sud. En comptant l’Europe de l’Est, il ne totalise que 16 sièges sur 58. Sans compter qu'il est « insuffisamment uni », d’après un membre d’ONG. La position très engagée de certains pays, notamment scandinaves, tranche avec celle, plus mesurée, de pays comme la France par exemple.
Enfin, si les ONG occidentales attaquent le président équato-guinéen sur la question des droits de l’homme et de la corruption, les Africains font malicieusement remarquer qu’il existe aussi un prix Unesco-L’Oréal, alors que l'actionnaire majoritaire de cette maison de cosmétique, Liliane Bettencourt, est en délicatesse avec la justice française, notamment pour fraude fiscale présumée.
Le représentant sénégalais à l’Unesco, Papa Momar Diop, tente pour sa part une médiation auprès de la Guinée équatoriale. Une des solutions de compromis évoquées consisterait à changer le nom du prix. Mais elle est vivement rejetée par la délégation américaine. « Nous ne pensons pas que nous pouvons continuer avec ce prix. Nous devons trouver une solution plus créative », affirmait toujours le même responsable de la délégation américaine, lundi.
Les États-Unis iront-ils jusqu’à mettre leur départ de l’Unesco dans la balance ? On n’en est pas là, assure en substance la délégation américaine, dont l'attitude n'est sans doute pas étrangère à la nouvelle doctrine Obama en matière de développement. En 1984, sous l'impulsion de Ronald Reagan, Washington avait quitté l’organisation, trop budgétivore et pas assez malléable à son goût dans le cadre de la guerre froide. Un retrait qui avait duré près de dix-neuf ans…
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The madness lies in asserting something ... contrary to all evidence and intelligence. The method is doing it again and again, relentlessly, at full volume ... This is how Trump became president twice.
It wouldn’t have cost Trump anything to show a clear intent to deter in a strategically crucial moment; it wouldn’t even have undermined his efforts in Ukraine.