So today was the day the last American soldier from the last combat brigade left Iraq as promised by Barack Obama. On August 2, the president had reiterated this promise at the Disabled Veterans of America’s convention in Atlanta. His speech on this occasion included a rather odd sentence: “The hard truth is we have not seen the end of American sacrifice in Iraq.”
The notion of sacrifice necessarily implies high moral qualities, such as generosity, noble-mindedness, significant altruistic tendencies — all qualities which, it goes without saying, and even better with saying, the American Army cannot in any way claim for themselves.
To talk about an American sacrifice in Iraq is pure demagogy, for the war that wrecked the country was not prompted by a desire to help the Iraqi people, as the individuals responsible for this disaster unsuccessfully tried to have us believe, but by a calculation in which selfishness and greed played a major part in the decision-making process that led to the invasion of Iraq.
If he wanted to be honest and stick to reality, President Obama should have told the disabled veterans of America that the hard truth is that nobody has seen the end of the consequences of the mistakes made by both Bush administrations. The hard truth is that neither Clinton, who succeeded the first Bush, nor Obama, who succeeded the second, has called into question the disastrous choices of their predecessors. On the contrary, Clinton mercilessly implemented the sanctions imposed on Iraq by Bush senior in 1991, and Obama failed to express the slightest criticism on what is now known as the biggest fiasco of American foreign policy since the creation of the United States.
They are not sacrificing themselves for Iraq, even if they are keeping 50,000 soldiers there to “train” the Iraqi army and police. They are instead paying for the tragic mistakes made by father and son in the Bush family, whose pathological obsession with Iraq has turned out to be the misfortune of millions of Iraqis and thousands of American families. Undoubtedly, Saddam Hussein was far from being a saint. He made monumental mistakes, which the enemies of Iraq used as a pretext to bring the country several decades backward into the past. But monumental though those mistakes were, they did not in any way justify the destruction of a country and its infection with a virus, which proved to be nightmarishly virulent.
This virus is al-Qaida, whom the American intervention instilled in the heart of Iraq and whose hordes of kamikazes have been targeting Iraqi civilians and their social and political institutions rather than the American occupation forces.
The American intervention in Iraq has had terrifying consequences for the Iraqi population. The capacity of destruction of the army sent by Bush was just as incredible as its incapacity to construct. It destroyed, in the blink of an eye, all the political, administrative and legal institutions of Iraq, but it never managed in over seven years of occupation to construct the slightest credible institution capable of correctly fulfilling its duties to the Iraqi people. As a result, the Iraqi people find themselves today in an economic, social and political situation much, much worse than that of the days of the Ba’ath. Let us illustrate this with just one example: In the time of Saddam, Baghdadis had electricity practically all the time, whereas today they have electricity for no longer than 6 hours per day.
But more serious than the destruction of infrastructures or institutions is the infection of Iraq by the al-Qaida virus, an infection which has largely spilled over into many countries of the region. Jordan suffered a series of fatal attacks against its hotel industry on November 9, 2005; Lebanon endured three months of deadly violence initiated by the terrorist group Fatah al-Islam in the fall of 2007; and today Yemen faces a vast campaign of destabilization orchestrated by radical groups linked to al-Qaida. It is plain to see that the terrorist violence suffered by those three countries is directly linked to the American intervention in Iraq.
Having achieved neither strategic, political nor military success, Americans today are falling back on the “success” of the withdrawal from Iraq of half their troops. This withdrawal is admittedly not comparable to the American debacle in Vietnam in spring 1975, but neither can it be called a “success.” Because for a withdrawal to be called a success, the soldiers should leave with their heads held high. However, in this particular case, the 50,000 soldiers leaving Iraq have few reasons to be proud of their mission. You cannot be proud or talk of “success” when you have taken part in a disgraceful mission that can be summed up in three words: intervention, destruction, abandonment.
C’est donc aujourd’hui que le dernier soldat américain de la dernière brigade de combat aura quitté l’Irak, conformément à la promesse de Barack Obama. Le 2 août dernier, le chef de la Maison-Blanche a réaffirmé cette promesse devant le congrès national des vétérans américains handicapés, réuni à Atlanta. Le discours qu’il avait prononcé à cette occasion comportait une phrase assez bizarre : «La dure vérité est que nous ne voyons pas la fin du sacrifice américain en Irak», avait-il dit.
La notion de sacrifice implique forcément de grandes qualités morales, telles que générosité, grandeur d’âme, penchant altruiste assez poussé, qualités dont l’armée américaine en Irak ne peut en aucun cas se prévaloir, cela va sans dire et mieux encore en le disant.
Parler de sacrifice américain en Irak relève de la démagogie, car la guerre qui a détruit ce pays n’était pas motivée par le désir d’aider le peuple irakien, comme ont tenté vainement de le faire croire les responsables de ce désastre, mais par un calcul où l’égoïsme et la cupidité de grande puissance ont joué un rôle de premier plan dans le processus de prise de décision qui a conduit à l’invasion de l’Irak.
S’il voulait être honnête et coller à la réalité, le Président Obama aurait dû dire aux vétérans américains handicapés que la dure vérité est que personne ne voit la fin des conséquences des erreurs commises par les administrations Bush I et Bush II. La dure vérité est que ni Clinton, qui a succédé à Bush I, ni Obama, qui a succédé à Bush II, n’ont remis en question les choix désastreux de leurs prédécesseurs. Bien au contraire, Clinton a appliqué avec un zèle impitoyable les sanctions imposées à l’Irak par Bush père en 1991, et Obama n’a pas émis la moindre critique de ce qui est désormais connu comme le plus grand fiasco de la politique étrangère américaine depuis la création des Etats-Unis d’Amérique.
Ceux-ci ne sont pas en train de se sacrifier pour l’Irak, même s’ils ont maintenu 50.000 soldats pour «former» l’armée et la police irakiennes, mais sont en train de payer les erreurs tragiques commises par les Bush père et fils, dont la fixation pathologique sur l’Irak a provoqué le malheur de millions d’Irakiens et de milliers de familles américaines.
Sans doute Saddam Hussein était loin d’être un saint. Il a commis des erreurs monumentales que les ennemis de l’Irak ont pris pour prétexte pour ramener le pays plusieurs décennies en arrière. Mais aussi monumentales que fussent ces erreurs, elles ne justifiaient nullement la destruction d’un pays et son infection par un virus qui s’est révélé d’une virulence cauchemardesque.
Le virus est celui d’Al Qaïda que l’intervention américaine a implanté dans le cœur de l’Irak et dont les hordes de kamikazes avaient pris pour cibles les Irakiens et leurs institutions sociales et politiques plutôt que les forces d’occupation américaines.
L’intervention américaine en Irak a eu des conséquences terrifiantes pour la population irakienne. L’armée envoyée par Bush avait une incroyable capacité de destruction et une tout aussi incroyable incapacité de construction. Elle a détruit en un clin d’œil les institutions politiques, administratives et judiciaires de l’Irak, mais elle n’est pas arrivée en plus de sept ans d’occupation à construire la moindre institution crédible capable de s’acquitter convenablement de son devoir vis-à-vis du peuple irakien. De sorte que, aujourd’hui, celui-ci se trouve dans une situation économique, sociale et politique bien pire qu’au temps du règne du Baâth. Pour illustrer le propos avec un seul exemple, au temps de Saddam, les Bagdadis avaient de l’électricité pratiquement 24 heures sur 24, aujourd’hui ils ne l’ont pas plus de 6 heures par jour.
Mais plus grave que la destruction des infrastructures ou des institutions est l’infection de l’Irak par le virus d’Al Qaïda, infection qui a déteint largement sur de nombreux pays de la région. La Jordanie a essuyé une série d’attaques meurtrières contre ses installations hôtelières le 9 novembre 2005, le Liban a connu trois mois de violences meurtrières initiées par le groupe terroriste Fatah Al Islam en automne 2007, et le Yémen fait face aujourd’hui à une vaste campagne de déstabilisation orchestrée par des groupes radicaux liés à Al Qaïda. Il est évident que les violences terroristes subies par ces trois pays ont un lien direct avec l’intervention américaine en Irak.
N’ayant réalisé ni succès stratégique, ni succès politique, ni succès militaire, les Américains se rabattent aujourd’hui sur «le succès» du retrait de la moitié de leurs troupes d’Irak. Ce retrait ne peut certes pas être comparé à la déroute américaine au Vietnam au printemps 1975, mais il ne peut pas non plus être qualifié de «succès». Car pour qu’un retrait soit qualifié de succès, les soldats devraient se retirer la tête haute. Or, dans le cas d’espèce, les 50.000 soldats ayant quitté l’Irak ont peu de raisons d’être fiers de leur mission. On ne peut pas être fiers ni parler de succès quand on a participé à une mission indigne qui se résume en trois mots : intervenir, détruire, partir.
This post appeared on the front page as a direct link to the original article with the above link
.
Right now, Japan faces challenges unprecedented in recent years. Its alliance with the U.S., which has been the measuring stick for diplomacy, has been shaken.
It is doubtful that the Trump administration faces a greater danger than that of dealing with the Jeffrey Epstein files, because this is a danger that grew from within.