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Obama déçoit. L’élection d’un président noir, jeune et démocrate après huit ans d’obscurantisme et de chauvinisme républicains avait suscité d’immenses espoirs. Aux Etats-Unis et au-delà. A quatorze mois de la présidentielle américaine, la cote d’Obama est en berne selon tous les sondages. Pour une raison simple : «C’est l’économie, espèce d’idiot», avait expliqué James Carville, l’un des stratèges de la victoire de Clinton (Bill) en 1992. Le chômage reste ainsi exceptionnellement élevé aux Etats-Unis avec ses graves conséquences sociales – dépossession de sa maison, pertes de ses plans de santé, déclassement des classes moyennes – qui avaient fait le succès d’Obama. Tout n’est pas à porter au passif du Président qui s’est retrouvé à la tête d’un pays littéralement ruiné par les politiques de Bush, qui avait creusé le déficit et la dette des Etats-Unis tout en menant des guerres coûteuses et aventureuses.

Il n’en demeure pas moins le commander in chief, que ce soit dans Air Force One ou Bus Force One, le nouvel instrument de sa reconquête. Il ne faut pas pour autant enterrer Obama, bête politique d’immense talent lorsqu’il est en campagne et qui jusqu’à présent a toujours pris ses électeurs pour des adultes, intelligents, une méthode qui lui a plutôt réussi. Surtout, tous les sondages montrent que ses adversaires républicains sont encore plus impopulaires et déconsidérés que lui. Ils sont prisonniers d’une frange extrémiste, idéologique et fermée à tout compromis, même dans l’intérêt de leur pays. Ce que martèle avec raison Obama. Et qui finira par être entendu.

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