La COVID-19, amie de la démocratie?
Après un débat qui a laissé pantois le monde entier, voici que Donald Trump attrape la COVID-19. Une blague circule en ce moment sur les médias sociaux : l’ancienne juge en chef de la Cour suprême, Ruth Bader Ginsburg, aurait plaidé avec succès sa première cause devant Dieu…
Cependant, les médecins de Trump sont parmi les meilleurs au monde. Trump devrait guérir. Il s’en vantera. On l’entend déjà affirmer que ses médecins n’avaient jamais vu quelqu’un se rétablir aussi bien que lui. Le narcissisme est plus difficile à soigner que la COVID-19.
Comme d’habitude, la COVID-19 expose impitoyablement les faiblesses des États. Aux États-Unis, la COVID-19 vient cette fois de souligner que les clefs du pouvoir sont entre les mains d’une gérontocratie.
Les intentions de vote aux États-Unis semblent coulées dans le béton. Si Trump survit à la COVID-19 sans grandes séquelles, ses partisans clameront qu’il est fort et en santé. Trump est loin d’être fini.
Mépris
Trump, et avec lui une bonne partie de la classe politique américaine, souffre d’une autre maladie, plus grave encore : le mépris qu’il engendre. Est-ce que la démocratie américaine n’est capable de produire que des leaders dangereux ou de second ordre ? Pourquoi aucun des grands partis n’est-il pas parvenu à élire un candidat fort et respectueux de la démocratie ?
Chez les démocrates, c’est parce que les douairières Hillary Clinton et Nancy Pelosi pèsent lourdement sur le choix des candidats. Chez les républicains, c’est parce que les hauts dirigeants sont des prostitués prêts à se vendre à n’importe quel groupe, du Tea Party aux Évangélistes, pourvu que ces groupes leur apportent assez de votes pour demeurer au pouvoir.
Changements sociaux
La société américaine change profondément. Les minorités deviennent majoritaires. Malgré tout, ces changements sociaux modèlent le Parti démocrate puisqu’une Kamala Harris est colistière de Biden. Les républicains refusent ce changement social. Ce déni les pousse dans la voie de l’autoritarisme.
C’est une des raisons pour lesquelles Trump peut si ouvertement tenir des propos dictatoriaux.
Les médecins ont coutume de dire que la pneumonie est l’amie des vieillards. La COVID-19 sera-t-elle l’amie de la démocratie ?
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