In order to understand the popularity of Barack Obama, we must take into account the profound cynicism of the American people towards their own politicians for the last fifty years.
The capacity Obama has to move and inspire people has often caused comparisons to John F. Kennedy.
Kennedy represents a mythical figure. He is the president who offered a progressive and positive vision of the US, and Americans remember him as the last great President of the country. After his assassination, Lyndon B. Johnson became President and that began the Vietnam War era.
From President Nixon, the American people retain memories of the bombing of Cambodia, the defeat in Vietnam, and the Watergate scandal. When the nation needed a man of integrity, Jimmy Carter was elected, and although judged "credible," he was seen as weak during the Iranian hostage crisis.
Many Americans would say that Ronald Reagan was one of the greatest US Presidents, but others remember enormous budget deficits and his simplistic interpretations of national problems. The first George Bush accomplished a "correct" mandate, but had the bad luck to run for re-election during an economic slowdown.
After Bill Clinton, the American electorate was so divided that George W. Bush won the presidency with little or no advantage over Al Gore. Since then, Americans lived through September 11, the Afghan and Iraq wars, and, lastly, the collapse of the economy.
It is in this context that two very different politicians appeared, looking for the Democratic nomination. Aside from the face that she is the first woman and he the first African-American to get this far in the race, each one offers a specific vision of how to face the challenges currently facing America.
Hillary Clinton has competence, and has developed political positions on a number of questions. At a certain level, she is asking voters to have confidence in her in order to repeat the successes of the presidency of her husband.
Barack Obama, on the other hand, offers hope. Like Kennedy, Reagan and Clinton, he makes Americans feel that they can do better in every domain, and states that this election is a choice between "the past and the future." The actual success of the Obama campaign is due to his ability to give Americans hope of going beyond current divisiveness and of coming together again.
To understand the reasons that Obama is so strong in the US, we must go back to the success of Kennedy over Nixon in 1960. At that moment, the current explanation for why the young and little-experienced senator from Massachusetts could beat the popular Vice President was that Kennedy was the one who understood how to present himself on television.
What is clear about Obama's campaign is that the Internet was used as never before to raise funds, heighten the candidate's visibility, and mobilize voters.
Both the media and the message have been directed toward people under 35, who massively support the candidate. Almost 100,000 people have made donations each month, and most of them had never before given to a political campaign.
A musician turned Obama's speeches into music videos which Internet users then sent to their friends in asking them to vote (www.dipdive.com).
Will this campaign excitement last until the national convention in August? The road is long and the race is far from finished....Hillary Clinton hopes to win Ohio and Texas today. The most interesting question is perhaps to imagine the Obama arrives at the convention with a majority of delegates: in that case, will the 796 Super Delegates on the party divide between the two candidates or will they form a coalition to support Clinton? Obama has stated that it would be "imprudent" to go against the will of the people, but we must wait until the convention to see what will actually happen...
Pourquoi Obama pourrait être le prochain président des USA
03/03/2008 | Mise à jour : 18:08 | Commentaires 1
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Par Mike Rosenberg, professeur de management stratégique de l'IESE Business School (Université de Navarre, en Espagne).
Pour comprendre la popularité de Barack Obama, nous devons prendre en compte le profond cynisme des Américains envers les politiciens américains au cours des cinquante dernières années.
La capacité d'Obama à faire bouger et inspirer les gens lui a valu d'être souvent comparé à John F. Kennedy.
Kennedy représente une figure mythique. Il est le président qui a offert une vision progressiste et positive des États-Unis, et les Américains se souviennent de lui comme du dernier grand président du pays. Après son assassinat, Lyndon B. Johnson est devenu président et ce fut le début d'une période marquée par la guerre du Vietnam.
Du président Nixon, le peuple américain garde le souvenir du bombardement du Cambodge, de la défaite au Vietnam, ainsi que du scandale du Watergate. Quand la nation eut besoin d'un homme intègre, elle a élu Jimmy Carter, qui, malgré un mandat «crédible», a été faible pendant la crise iranienne.
Beaucoup d'Américains diront que Ronald Reagan a été l'un des plus grands présidents des États-Unis, mais d'autres se souviennent des énormes déficits budgétaires et de ses interprétations simplistes des problèmes nationaux. Le premier George Bush a accompli un mandat «correct», mais a eu la malchance de se présenter à sa réélection pendant un ralentissement économique.
Après Bill Clinton, l'électorat américain était tellement divisé que George W. Bush a remporté la présidence de très peu face à Al Gore. Depuis lors, les Américains ont vécu le 11 Septembre, les guerres d'Afghanistan et d'Irak et, dernièrement, l'écroulement de l'économie.
C'est dans ce contexte qu'apparaissent deux politiciens très différents, s'affrontant pour l'investiture démocrate. En dehors du fait qu'elle soit la première femme et lui le premier Afro-Américain à être arrivés aussi loin dans la compétition, chacun offre une vision particulière dans la perspective d'affronter les défis que l'Amérique doit relever.
Hillary Clinton a les compétences et a beaucoup travaillé sur ses positions politiques concernant de nombreuses questions. Jusqu'à un certain point, elle demande aux électeurs de lui faire confiance afin de répéter le succès connu pendant la période présidentielle de son mari.
Barack Obama, de l'autre côté, offre de l'espoir. Comme Kennedy, Reagan et Bill Clinton, il fait sentir aux Américains qu'ils peuvent mieux réussir dans tous les domaines et affirme que l'élection est un choix entre «le passé et le futur». Le succès réel de la campagne d'Obama trouve son origine dans son habilité à donner aux Américains l'espoir de pouvoir aller au-delà des divisions et se rassembler.
Pour conclure sur les raisons pour lesquelles Obama marche si fort aux États-Unis, il faut revenir sur le succès de Kennedy face à Nixon en 1960. À ce moment-là, l'explication la plus répandue du pourquoi le jeune et peu expérimenté sénateur du Massachusetts pourrait vaincre le populaire vice-président est que Kennedy avait été le seul à avoir compris comment se présenter à la télévision.
Ce qui est clair concernant la campagne d'Obama, c'est qu'Internet a été utilisé d'une manière jamais vue auparavant pour récolter des fonds, augmenter la visibilité du candidat et mobiliser les électeurs.
Tant le média que le message ont été dirigés vers les personnes de moins de 35 ans, qui soutiennent massivement le candidat. Près de 100 000 personnes ont fait des donations chaque mois, alors que la plupart n'avaient jamais donné d'argent pour une campagne politique.
Un musicien a fait des discours d'Obama, des vidéos musicales que les internautes partagent en demandant à leurs amis d'aller voter (www.dipdive.com).
Cet élan de campagne tiendra-t-il jusqu'à la convention nationale du mois d'août ? La course est longue et loin d'être finie… Hillary Clinton compte bien remporter aujourd'hui les élections de l'Ohio et du Texas. La question la plus intéressante est peut-être d'imaginer qu'Obama arrive à la convention avec une majorité de délégués : dans ce cas-là, les 796 officiels du parti se diviseront-ils parmi les deux candidats ou feront-ils coalition pour soutenir Clinton ? Obama a affirmé qu'il serait «imprudent» d'aller contre la volonté du peuple, mais on devra attendre la convention pour voir ce qui arrive…
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