To stop the warmongering of Israel, the U.S. will not deliver military equipment that could be used against Tehran.
Facing an Iranian nuclear threat, Israeli officials feel curbed by Washington. The Americans have indeed once again vetoed every attempt to purchase destruction weapons that would allow Israeli air raid attacks on Iranian nuclear facilities. In other words, The U.S. does not want to be caught by surprise and placed in front of an accomplished fact, as was the case in 1981, when Israeli aircraft destroyed an Iraqi nuclear power facility under the regime of Saddam Hussein. At that time, the Jewish state did not ask for the permission of anyone.
But this time, a hasty tactic could be much more dangerous for the United States. Tens of thousands of American soldiers deployed in Iraq could be the target of retaliation by Iran if Israel were to attack. As a result, the Americans are trying to curb the aggression of their ally. According to the Haaretz daily, the Jewish state has been denied the delivery of anti-bunkers bombs which weigh 2.2 tons, and are capable of drilling equipment reinforced by concrete six meters deep. This type of equipment is necessary because the Iranians took the precaution of not only dispersing twenty or more nuclear sites identified by international experts, but also burying them underground in mountainous and remote areas.
The United States does not want to provide the Boeing 767 specially designed for in-flight refueling, but without these devices, much of the Israeli fighters can not bombard locations on the eastern border of Iran and still have enough fuel to return to their base.
The United States also maintains a corridor in the Iraqi airspace, airspace necessary for the Israeli planes to reach Iran. But the U.S. has so far refused fly-over rights to Israel, meaning pilots would risk being targeted by airplanes and American missiles deployed in Iraq.
To compensate for this series of rebuffs, Israel has been given a nice consolation prize. The U.S. will install an ultra-sophisticated radio in Negev, a southern part of Israel, which will locate a missile firing at 2000 kilometers (twice the capacity of the current Israeli equipment). The station will allow Israeli anti-aircraft batteries to be alerted by incoming missiles. Any attack against the station will endanger the lives of civilians and U.S. soldiers responsible for its functioning. Given that every nation leading an attack must consider their consequences before taking action it remains to be seen whether this "gift" will be sufficient to calm the Israeli enthusiasm. For now, the political and military leaders advocate a tightening of economic sanctions imposed by the international community to compel Tehran to freeze its uranium enrichment operations.
In other words, Israel reserves the right to act alone if diplomacy fails. As advocated by Amos Gilad, a senior Minister of Defense, "it is better to remain discreet. If we decide to attack, we must attack and remain silent."
But how far can the Jewish State afford to challenge the great American ally?
Washington refuse des armes
à Israël pour attaquer l'Iran
Marc Henry, à Jérusalem
12/09/2008 | Mise à jour : 21:39 | Commentaires 53 .
Les USA ont refusé de fournir des Boeing 767 conçus pour le ravitaillement en vol, ainsi que des bombes antibunkers capables de percer le béton des centrales iraniennes (ici Busherh dans le golfe Persique).
Pour freiner le bellicisme israélien, les États-Unis ne livreront pas des matériels militaires suceptibles d'être utilisés contre Téhéran.
Face à la menace atomique iranienne, les responsables israéliens se sentent bridés par Washington. Les Américains ont en effet mis une nouvelle fois leur veto à toutes les demandes d'achat d'armes «offensives» susceptibles de permettre des raids aériens israéliens contre les installations nucléaires iraniennes. En d'autres termes, les États-Unis ne veulent pas être pris par surprise et mis devant un fait accompli, comme cela avait été le cas en 1981 lorsque l'aviation israélienne avait détruit une centrale atomique irakienne sous le régime de Saddam Hussein. À l'époque, l'État hébreu n'avait demandé d'autorisation à personne.
Mais cette fois-ci, une tactique aussi expéditive pourrait s'avérer beaucoup plus dangereuse pour les États-Unis. Des dizaines de milliers de soldats américains déployés en Irak pourraient en effet être la cible privilégiée de représailles de l'Iran en cas d'attaque israélienne. Résultat : les Américains tentent de refréner les ardeurs de leur allié. L'État hébreu s'est ainsi vu refuser, selon le quotidien Haaretz, la livraison de bombes antibunkers d'un poids de 2,2 tonnes capables de percer des installations en béton renforcé à six mètres de profondeur. Ce type de matériel est indispensable, car les Iraniens ont pris la précaution non seulement de disperser au maximum la vingtaine de sites nucléaires recensés par les experts internationaux, mais aussi de les enfouir sous terre dans des régions montagneuses et reculées.
Station radio sophistiquée
Les États-Unis ne veulent pas non plus fournir des Boeing 767 spécialement conçus pour le ravitaillement en vol. Or, sans ces appareils, une bonne partie des chasseurs israéliens ne peuvent pas bombarder des sites situés à la frontière est de l'Iran et disposer de suffisamment de carburant pour retourner à leur base.
Autre précaution : les États-Unis se sont bien gardés d'accorder un couloir dans l'espace aérien irakien, indispensable aux avions israéliens pour atteindre l'Iran mais aussi pour être clairement identifiés et ainsi ne pas être pris pour cible par les avions et missiles américains déployés en Irak.
Pour compenser cette série de rebuffades, Israël a obtenu un beau lot de consolation. Les États-Unis vont installer une station radio ultrasophistiquée dans le Negev, au sud d'Israël, qui permettra de repérer un missile dès sa mise à feu et ce à 2 000 km de distance (le double par rapport aux capacités actuelles du matériel israélien). Cette station aura l'avantage de faciliter la mise en alerte des batteries de missiles antimissiles israéliennes. Détail important : il s'agira de la première installation permanente de l'armée américaine sur le territoire israélien. Toute attaque contre cette station mettra en péril la vie de civils et de militaires américains chargés de son fonctionnement. Une donnée dont tout pays attaquant devra tenir compte avant de passer à l'action Reste à savoir si ce «cadeau» suffira à calmer les ardeurs israéliennes. Pour le moment, les responsables politiques et militaires prônent un durcissement des sanctions économiques imposées par la communauté internationale en vue de contraindre Téhéran à geler ses opérations d'enrichissement d'uranium.
En d'autres termes, Israël se réserve le droit d'agir seul au cas où la diplomatie échouerait. Comme le préconise Amos Gilad, un haut responsable du ministère de la Défense, «mieux vaut rester discret. Si l'on décide de tirer, il faut tirer et ne pas parler». Mais jusqu'à quel point l'État hébreu peut se permettre de prendre le risque de défier le grand allié américain ?
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