On the occasion of the visit from the American secretary of state, the Kenyan prime minister calls on the United States to move past debates on governance.
It was 18:55 on Tuesday, August 5, when Secretary of State Hillary Clinton came out of her Boeing 707 to step onto Kenyan soil. The birthplace of Barack Obama’s father is the first stop of a twelve day trip that will take her to Angola, Nigeria, South Africa, Liberia, the Democratic Republic of Congo and Cape Verde. On the tarmac of the Jomo Kenyatta airport, she was welcomed by Minister of Foreign Affairs Moses Wetangula and American Ambassador Michael Ranneberger.
Numerous soldiers and secret service agents were among the crowd of as many Kenyans as Americans. I must say that since the attacks against the American embassies in Nairobi and Dar es Salaam, Tanzania, in 1998, Kenya has become one of the closest allies of the U.S. in the war on terrorism. Undoubtedly, it is a more respectable ally than two of its closest neighbors, Uganda and Ethiopia, which will not be visited by Clinton. In fact, the country has maintained its democratic governance since 2002, despite the clashes that followed the presidential election at the end of 2007. In Uganda, Yoweri Museveni changed the constitution and has held power since 1986. In Ethiopia, Meles Zenawi has been the only one in command since 1991.
Clinton's visit has been eagerly awaited due to the economic questions that arose in the eighth forum of the African Growth and Opportunity Act. The secretary of state has not forgotten to point a finger at the powerful coalition that has been stalling in Nairobi since the end of February 2008. This coalition includes, for better or worse, both yesterday’s enemies and certain potential candidates for elections in 2012. Among these are Prime Minister Raila Odinga, Vice President Kalonzo Musyoka and Vice Prime Minister Uhuru Kenyatta.
While emphasizing the need to reduce both corruption and the commercial barriers among African countries, Hillary Clinton has expressed her regret that those guilty for the violence of December 2007 and January 2008 have not been brought to justice. “We are truly disappointed to notice that the pursuits haven’t come to fruition a year and a half after [the violence]. That’s why we will lay out to Kenya to resolve this internal problem in putting in place a local tribunal.” Weary, the establishment of a local tribunal was one of many expected reforms in Kenya, but was always delayed by a heterogeneous coalition because it was viewed as costly and ineffective.
Increasing Economic Trade
It must be said that her program is loaded: adopt a new constitution, reform land tenure, fight against impunity, fight against corruption, lower youth unemployment, reduce poverty levels and end inequality. For her a collective vision must be cruelly lacking today, even if President Mwai Kibaki could assure the secretary of state that the suggested reforms would be put in place “with the shortest delay.”
On the eve of Hillary Clinton’s arrival, Prime Minister Raila Odina responded in advance to critiques targeted at the Kenyan government. “To give lessons on the problems of governance and transparency is in poor taste. The continent has hardly moved past years of dictatorship and authoritarian rule against which numerous African countries have fought against roughly. We don’t need lessons on how to govern. We need lessons on how we can trade with the rest of the world to prosper.”
On August 5, Odinga went at it again. "We need partners, not protectors!" Kenyans, who have hardly any trust in the political class that is known to be corrupt, will appreciate this statement. The inhabitants of the countries that fiddle with constitution will, without a doubt, also evaluate this declaration of the death of “authoritarian management” as they see fit.
A l’occasion de la visite de la secrétaire d’Etat américaine, le premier ministre kenyan invite les Etats-Unis à dépasser le débat sur la gouvernance.
Il est 18h55, ce mardi 4 août, quand tout juste sortie de son Boeing 707, la Secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton pose le pied sur le sol kenyan. Le pays qui a vu naître le père de Barack Obama est la première étape d’un voyage de onze jours qui la conduira ensuite en Angola, au Nigeria, en Afrique du Sud, au Libéria, en République démocratique du Congo et au Cap Vert. Sur le tarmac de l’aéroport Jomo Kenyatta, elle est accueillie par le ministre des Affaires étrangères Moses Wetangula et l’ambassadeur américain Michael Ranneberger.
Dans la foule, de nombreux militaires et des agents des services secrets, aussi bien kenyans qu’américains. Il faut dire que depuis les attentats contre les ambassades américaines de Nairobi et Dar es Salam (Tanzanie) en 1998, le Kenya est l’un des plus proches alliés des Etats-Unis dans sa lutte contre le terrorisme. Un allié sans doute plus fréquentable que ses deux voisins directs, l’Ouganda et l’Ethiopie, auxquels Clinton ne rendra pas visite. De fait, malgré les heurts qui ont suivi l’élection présidentielle de la fin 2007, le pays a connu une alternance démocratique en 2002. En Ouganda, Yoweri Museveni a fait modifier la Constitution et s’accroche au pouvoir depuis 1986, tandis qu’en Ethiopie, Meles Zenawi est seul maître à bord depuis 1991…
Attendue surtout sur les questions économiques évoquées au cours du huitième forum de l’AGOA (African Growth and Opportunity Act), la secrétaire d’Etat n’a pas manqué de pointer du doigt les atermoiements de la coalition au pouvoir à Nairobi depuis fin février 2008 - et au sein de laquelle cohabitent tant bien que mal des ennemis d’hier, pour certains potentiellement candidats à la présidence en 2012. A savoir le Premier ministre Raila Odinga, le vice-président Kalonzo Musyoka et le vice-Premier ministre Uhuru Kenyatta. Fustigeant la corruption, soulignant la nécessité de réduire les barrières commerciales entre les pays africains, Hillary Clinton a vivement regretté que les responsables des violences de décembre 2007 et janvier 2008 n’aient pas été traduits en justice. « Nous sommes vraiment déçus de constater que les poursuites n’ont pas été menées à leur terme un an et demi après [les violences]. C’est pourquoi nous engageons le Kenya à résoudre ce problème en interne et à mettre en place un tribunal local ». Las, la mise en œuvre d’un tribunal local faisait partie de ces nombreuses réformes attendues par les Kenyans et toujours repoussées par une Coalition hétéroclite, coûteuse et peu efficace.
Accroître les échanges économiques
Il faut dire que son programme est chargé : adoption d’une nouvelle Constitution, réforme foncière, combat contre l’impunité, lutte contre la corruption, chômage des jeunes, pauvreté, inégalités… Et qu’il lui faudrait une vision collective qui manque aujourd’hui cruellement. Même si le président Mwai Kibaki a assuré à la Secrétaire d’Etat que les réformes seraient mises en place « dans les plus brefs délais ».
La veille de l’arrivée de Hillary Clinton, le Premier ministre Raila Odinga avait par avance répondu aux critiques visant le gouvernement kenyan : « Donner des leçons sur les problèmes de gouvernance et de transparence est de mauvais goût. Le continent se remet à peine d’années de dictature et de gestion autoritaire contre lesquels de nombreux pays africains ont combattu rudement. Nous n’avons pas besoin de leçons sur la façon de gouverner… Nous avons besoin de leçons sur la manière de commercer entre nous et avec le reste du monde pour prospérer. »
Le 5 août, Odinga a récidivé : « Nous avons besoin de partenaires, pas de protecteurs ! ». Les Kenyans, qui n’ont guère confiance en une classe politique qu’ils savent globalement corrompue, apprécieront. Quant aux habitants des pays où l’on tripatouille les Constitutions, ils évalueront sans doute à sa juste mesure la mort affirmée de la « gestion autoritaire ».
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It wouldn’t have cost Trump anything to show a clear intent to deter in a strategically crucial moment; it wouldn’t even have undermined his efforts in Ukraine.