Pittsburgh’s Delicate Work

Published in Le Figaro
(France) on 24 September 2009
by Gaëtan de Capèle (link to originallink to original)
Translated from by Flo Ballige. Edited by Alex Brewer.
The decor has changed since the last G-20 summit. Whereas in London it all looked like extinguishing a fire, Pittsburgh is remaining relatively calm.


Six months have passed since the first G-20 summit that took place in London. Six months during which the economical background has changed radically. In April, everything was faltering: recession was striking three quarters of the world, states and central banks were trying to rescue a banking system that was threatened to suffocation, most car manufacturers were close to bankruptcy and factory closures were following each other at an alarming rate. Today, some signs of stabilization are emerging; banks partly have stabilized their assets and are making profits again, whereas the stock exchange markets sound happy again and keep soaring.

No one will complaint about this change. However, there is a risk hovering over the G-20 summit: whereas in London, it all looked like a fire needed to be extinguished, in Pittsburgh all is relatively calm. Why rush and impose new rules when things are all getting back to normal already?

This is the trap that world leaders, despite their disagreements and varying interests, have the duty to avoid. First of all, because the economic progress is still quite relative. Numerous experts doubt the economy’s strength and fear a worse future. Although there is an uncertainty about the future, the necessity to encourage economic activity is more important than ever, just like the necessity to resist any form of protectionist measures.

The bank system is not totally healed from the disease that almost caused its death last year. It is getting back its profit margin assuring the smooth operation of the financial networks thanks to a generous influx of cash from central banks. This exceptional situation will not last. Nevertheless, before unplugging this oxygen mask, it is imperative to establish a new regulation framework to enable strict control of risk. A limitation on bonuses – this surely is not the only thing in need of reform – is the logical step. On the same level, accounting norms must be reviewed because they distort the banks’ balances and have widely fueled the crisis. As Christine Lagarde (The French Finance Minister) says, all the systems demand “lace work.” Undoubtedly. Nonetheless, concrete results must be achieved, starting with the Pittsburgh summit.


Ouverture jeudi du G20 à Pittsburgh. La ville est prête à accueillir les «champions» du monde. Crédits photo : AP
EDITO - Changement de décor depuis le dernier G20. Alors qu'à Londres il s'agissait de maîtriser l'incendie, plus rien ne presse à Pittsburgh. Par Gaëtan de Capèle

Six mois se sont écoulés entre le premier G20 de Londres et celui qui s'ouvre jeudi à Pittsburgh. Six mois durant lesquels le contexte économique a radicalement changé. En avril, tout vacillait : la récession frappait les trois quarts de la planète, les États et les banques centrales se pressaient au chevet d'un système bancaire menacé d'étouffement, la plupart des constructeurs automobiles se trouvaient au bord de la faillite, et les fermetures d'usines se succédaient à un rythme sidérant. Aujourd'hui, les signes de stabilisation de l'économie se dessinent, les banques ont en partie nettoyé leurs bilans et recommencent à faire des profits, tandis que les marchés boursiers ont rechaussé leurs lunettes roses et grimpent sans discontinuer.

Nul ne se plaindra de ce changement de décor. Mais on voit bien le risque qui plane désormais sur le G20 : alors qu'à Londres il s'agissait de maîtriser l'incendie, à Pittsburgh, plus rien ne presse. Pourquoi se précipiter et vouloir à tout prix imposer de nouvelles règles, alors que les choses rentrent déjà dans l'ordre ?

Voilà le piège que les grands de ce monde, malgré leurs divergences et les intérêts qu'ils défendent, ont le devoir d'éviter. D'abord, parce que la rémission de l'économie est encore toute relative. De nombreux experts doutent fort de sa solidité et craignent des lendemains qui déchantent. Faute de certitudes sur l'avenir, la nécessité de coordonner les plans de soutien à l'activité s'impose plus que jamais, tout comme celle de résister aux réflexes protectionnistes.

Ensuite et surtout, parce qu'au-delà des apparences le système bancaire n'est pas totalement guéri de la maladie qui faillit l'emporter l'an dernier. S'il reconstitue ses marges, c'est à l'abri de la garantie explicite ou implicite des États, qui assure le bon fonctionnement des circuits financiers, et grâce au refinancement quasi gratuit et illimité que lui fournissent les banques centrales. Cette situation exceptionnelle ne perdurera pas. Mais, avant de débrancher cette tente à oxygène, il est impératif d'établir un nouveau cadre réglementaire qui permette un contrôle strict des risques. Le dossier des bonus, mais pas seulement lui, entre dans cette logique. De même est-il urgent de revoir les normes comptables en vigueur, qui dénaturent les bilans des banques et ont largement alimenté la crise. Comme le dit Christine Lagarde, tout cela demande un «travail de dentelle». Sûrement. Mais il doit aboutir à des résultats concrets, dès le sommet de Pittsburgh.
This post appeared on the front page as a direct link to the original article with the above link .

Hot this week

Canada: Negotiating a Business Deal without Trust

Spain: Another Threat from Trump

Mexico: Trump vs. Cuba: More of the Same

Germany: Tariffs? Terrific!

Topics

Russia: The Issue of Weapons Has Come to the Forefront*

Colombia: How Much Longer?

Germany: Tariffs? Terrific!

Spain: The New American Realism

Mexico: Trump vs. Cuba: More of the Same

Ireland: US Tariffs Take Shine Off Summer Economic Statement

Israel: Epstein Conspiracy: When the Monster Has a Life of Its Own and Rises Up

Related Articles

France: Donald Trump’s Dangerous Game with the Federal Reserve

France: Trump Yet To Make Progress on Ukraine

France: Tariffs: The Risk of Uncontrollable Escalation

France: Donald Trump’s Laborious Diplomatic Debut

France: Trump’s Greenland Obsession