Harper and Obama: The Same Economic Struggle

Published in La Presse
(Canada) on 8 February 2010
by Pierre Harvey (link to originallink to original)
Translated from by Andrew Lusztyk. Edited by Jessica Boesl.
Several weeks ago, the prime minister of Canada sent a clear message to China and, against all odds, made Canada’s ongoing alignment with the United States even clearer, despite his minority position within his own country.

Despite strong criticism of the prime minister, one has to admit that he now has another ally serving the Chinese the very same medicine: Barack Obama. Of course, there will always be fundamental differences between Conservative and Democrat, but let’s not forget that an American Democrat is simply not the same as a Canadian Liberal — far, far from it. And what’s more, a Republican in America is on another planet compared to the average Conservative in Canada. Once this fact has been well-established, we can consider the similarities and the potential for a free exchange between Canada and the United States. The challenge of facing Communist China cannot be managed by any one man.

President Obama’s decision to meet with the Dalai Lama pleased the entire world — except China, which still considers it to be the ultimate affront on their supposed sovereignty over the tiny, defenseless state of Tibet. As far as I am concerned, [Tibet] probably respects the most essential of international conventions more than China and, furthermore, aims to emerge from isolation in the most peaceful way possible by reaching out to the world. And again, as if history were repeating itself, seeing China behave indignantly toward the American president can only ensure that the sale of arms to Taiwan will continue.

This situation can only be explained in one of two ways: an aligned North America consisting of Canada and the United States, or simply one of life’s coincidences. Let’s wager that the former of the two is correct. Is it desirable?

For those who would like to hear it, not only is it desirable, it is the salvation for both our economies. Our future and our economic sustainability are presently in jeopardy, and both of our countries risk becoming powerless spectators if nothing is done. In the course of the past 30 years, we have seen most of our manufacturing sector and financial strength shrink to the benefit of a country that plays its cards in the manner it sees fit, according to its own rules and according to its own objectives for domestic growth. China has done all this without taking into account the environmental consequences of its “bulldozer” industrialization and, above all, without being held accountable to anyone else.

On the other hand, America, Europe, Northern Africa and Latin America are expanding multilateral relations and endeavoring to align their economic, social and environmental policies in accordance with the common good and more stable trade, all in the spirit of cooperation. They also seek to establish major international conventions that deal as much with labor and children's rights as human rights, international trade regulation, and the rules governing them and all participating companies.

It seems very easy to criticize Stephen Harper for his attitude toward China a few weeks ago, but if Barack Obama suddenly acted the same way, the pill would seem easier to swallow and we might even sympathize with him. The solution is very simple. We here in Canada need to figure out what we want. Do we desire to pursue a policy that supports the disastrous departure of the jewels of our manufacturing sector through a program of industrial cooperation that encourages our entrepreneurs to manufacture abroad in the supposed spirit of cooperation and solidarity? Do we also want the same entrepreneurs to become mere unmotivated and insipid distributors? Or should we take a harder line against China and even the other BRIC countries, who, solely through low wages and all that comes with them, succeed in competing with both of our countries and those in Europe with nothing but the offer of lower prices?

Should we wait for the same BRIC countries to no longer be the only ones in the know; to perhaps see the same defiant attitude seize the new tigers of Southeast Asia? I think not. It seems to me that the Obama-Harper method is actually the most likely way to bring about the necessary changes required not only for the future of Western countries, but also for the planet itself and its environment.


Il y a quelques semaines, on a vu le premier ministre du Canada lancer un message clair à la Chine et poursuivre encore plus clairement l'alignement du Canada avec les États-Unis, envers et contre tous, malgré sa position minoritaire à l'intérieur de son propre pays.

En dépit de vives critiques envers le premier ministre, force est d'admettre qu'il a maintenant un autre allié qui sert aussi la même médecine aux Chinois: Barack Obama. Certes, il demeurera toujours des différences fondamentales entre le conservateur et le démocrate, mais n'oublions jamais qu'un démocrate aux États-Unis ce n'est tout simplement pas un libéral au Canada, loin, très loin de là. Et qui plus est, le républicain américain est à des lunes du conservateur moyen canadien. Une fois cet état de fait bien établi, on peut regarder les similitudes et le potentiel des vases communicants entre le Canada et les États-Unis. Et le défi face à la Chine communiste ne peut être mené que par un seul homme.

La décision du président Obama de rencontrer le dalaï-lama réjouit la planète entière, sauf la Chine qui y voit toujours l'affront ultime à leur supposée souveraineté sur ce petit État sans défense, le Tibet, et qui, ma foi, respecte probablement plus l'essentiel des conventions internationales et cherche aussi par tous les moyens pacifiques possibles à se sortir de l'isolement en tendant la main au monde. Et là encore, comme si l'histoire se répète, on voit les Chinois s'indigner aussi devant le président américain qui confirme que les ventes d'armes à Taiwan se poursuivront.

Il n'y a que deux hypothèses à cette situation: une politique nord-américaine bien alignée entre le Canada et les États-Unis, ou alors une coïncidence et des hasards de la vie. Parions que la première est juste. Est-elle souhaitable?

À qui veut bien l'entendre, elle est non seulement souhaitable, mais absolument salvatrice pour nos deux économies. Notre avenir et notre pérennité économique se jouent en ce moment et nos deux pays risquent bien de ne devenir que d'impuissants spectateurs si rien n'est fait. Au cours des 30 dernières années, nous avons vu s'étioler comme peau de chagrin l'essentiel de notre secteur manufacturier et l'essentiel de notre puissance financière au profit d'un pays qui joue les cartes à sa manière, selon ses paramètres et en fonction de ses seuls objectifs de croissance intérieure. La Chine fait cela sans tenir compte, non seulement des conséquences pour l'environnement de son industrialisation «bulldozer'», mais surtout sans devoir rendre de comptes à personne.

De l'autre côté, l'Amérique, l'Europe, l'Afrique du Nord et l'Amérique latine multiplient les relations multilatérales et s'efforcent d'aligner leurs politiques économiques, sociales et environnementales en fonction du bien commun et d'échanges plus harmonieux dans un esprit de collaboration. Ils cherchent aussi à mettre en force, les grandes conventions internationales qui traitent tant des droits du travail et de l'enfance que des droits de l'homme ou de la régulation du commerce international et des règles qui doivent régir celui-ci et toutes les entreprises qui y participent.

Il semblait bien facile de critiquer Stephen Harper face à son attitude avec la Chine il y a quelques semaines, mais tout à coup, lorsque c'est Barack Obama qui agit ainsi, la pilule semble mieux passer, on sympathise même. La réponse est bien simple. Il faudrait savoir ce que l'on veut, nous ici au Canada. Souhaitons-nous poursuivre une politique tragique qui finance le départ de nos plus beaux fleurons manufacturiers par un programme de coopération industrielle qui encourage nos entrepreneurs à faire fabriquer ailleurs dans un supposé esprit de coopération et de solidarité? Souhaitons-nous aussi que ces mêmes entrepreneurs ne deviennent que de simples distributeurs démotivés et sans saveur? Ou alors, est-ce que nous devons prendre la ligne plus dure face à la Chine et même face aux pays du BRIC, qui réussissent uniquement par de bas salaires, et tout ce qui vient avec, à concurrencer nos deux pays et ceux de l'Europe avec seulement un prix plus bas?

Devrons-nous attendre que ces mêmes pays du BRIC ne soient plus dans le coup, pour voir peut-être la même attitude défiante s'emparer des nouveaux tigres de l'Asie du Sud-est ? Je ne crois pas. La méthode Obama-Harper me semble effectivement la plus sujette à provoquer les changements nécessaires requis, à la fois pour l'avenir des pays occidentaux, mais aussi pour la planète elle-même en fonction de son environnement.
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