A summit on nuclear safety begins Monday (April 12, 2010) in Washington. Barack Obama entered into a comprehensive strategy to fight against the spread of nuclear weapons.
The danger was obvious after the collapse of the Soviet Union, with these weapons and nuclear technology suddenly abandoned, seemingly ready to be sold to the highest bidder. Then it resurfaced around Pakistan before losing some of its relevance. The United States today, however, asserts bluntly: "The reality of the nuclear danger has only increased in recent years," said Secretary of State Hillary Clinton.*
For two days in Washington, nearly 50 countries are invited to meditate on the issue of nuclear terrorism and to make their battle cry. In other words, they are looking to find a means to ensure "nuclear security" and to prevent terrorists, criminals and other players from acquiring nuclear materials.
A nuclear bomb exploding in Times Square, New York, and causing one million deaths. An atomic cloud floating over Paris or London... The draft of the final communiqué on which delegations will work on mentions that states "have a fundamental responsibility" to prevent the occurrence of such disastrous scenarios. The text remains vague on measures to accomplish this, merely calling on countries to "undertake liable national measures” and to achieve international cooperation that is "sustainable and effective." Behind these vague goals, those at the summit should, in the eyes of U.S. officials, try to revive two moribund international conventions that more clearly define the responsibility of states in the matter; for now, these conventions are largely ignored or have been pending ratification for years.
Pragmatism
In fact, gathering such a high number of heads of state and government is quite exceptional — even for a city such as Washington. The summit this week is a pawn in a much broader strategy designed by the White House to fight against nuclear proliferation. After the renewal of the START treaty with the Russians and the publication of a new doctrine for the use of U.S. nuclear weapons, the Obama administration is trying to close the gap with this conference, which will be followed next month by negotiations in New York on the Nuclear Non-Proliferation Treaty (NPT) to limit access the access of states to nuclear weapons.
In pursuing this strategy from all directions, the U.S. government appears ready to inject a good dose of pragmatism into the discussions. On the eve of the conference, Barack Obama has agreed to contribute to the legitimization of the contested leader of Kazakhstan, Nursultan Nazarbayev, highlighting his own accomplishments in the fight against nuclear proliferation after the fall of the USSR. Similarly, India and Pakistan, who will receive the same preferential treatment in Washington, now seem to be able to walk straight into the club of nuclear states, after forcing the door for a dozen years.
Even if the act of fighting the terrorist threat seems more acceptable to states than the interference represented by the NPT, the game is far from won. The absence in Washington of Israeli Prime Minister Binyamin Netanyahu, who fears being called out again about the "nuclear duplicity” of the Jewish state (he stands on the front lines regarding the risk of a nuclear weapon being deployed), shows how various issues are interrelated. It raises existential threats to the states and also interferes in the heart of their national prerogatives.
Thus, like France, with great suspicion, other countries view greater control over what they produce as something that could simultaneously contribute to nuclear terrorism: plutonium and highly enriched uranium. Potential jurisdiction over their production and storage will barely be mentioned in Washington; other than in promises, anything agreed upon will not be binding. But the 500 tons of plutonium and 1,600 tons of enriched uranium stored on the planet would be sufficient to achieve 120,000 times the grim prophecy of a massacre around Times Square...
*Editor’s Note: Quote could not be verified
Un sommet sur la sécurité nucléaire débute ce lundi à Washington. Barack Obama l’inscrit dans une stratégie globale de lutte contre la dissémination.
Le danger avait sauté aux yeux après l’effondrement de l’empire soviétique, avec ces armes et cette technologie nucléaires soudain à l’abandon, semblant prêtes à se donner au plus offrant. Puis elle a ressurgi autour du Pakistan, avant de perdre un peu de son actualité. Les Etats-Unis l’affirment cependant aujourd’hui sans ambages: «La réalité du danger nucléaire n’a fait que s’accroître ces dernières années», estime la secrétaire d’Etat Hillary Clinton.
Pour deux jours à Washington, près de 50 pays sont ainsi invités à méditer sur la question du terrorisme nucléaire et à en faire leur cheval de bataille. A trouver, en d’autres termes, des moyens visant à assurer une «sécurité nucléaire» en prévenant «les terroristes, les criminels ou d’autres acteurs non autorisés d’acquérir du matériel nucléaire».
Une bombe nucléaire explosant en plein Times Square, à New York, et provoquant un million de morts. Un nuage atomique flottant sur Paris ou sur Londres… Les Etats, dit le brouillon de communiqué final sur lequel vont plancher les délé¬gations, ont «une responsabilité fondamentale» pour empêcher la réalisation de tels scénarios catastrophes. Le texte reste cependant vague sur les mesures à réaliser, se contentant d’appeler les pays à «mener des actions nationales responsables» et à entreprendre une coopération internationale «durable et efficace». Derrière ces objectifs flous, la grand-messe de Washington devrait toutefois, aux yeux des responsables américains, servir à raviver deux conventions internationales moribondes qui définissent plus clairement la responsabilité des Etats en la matière, mais restent pour l’instant largement ignorées ou en attente d’être ratifiées depuis des années.
Pragmatisme
En réalité, pour représenter une concentration de chefs d’Etat et de gouvernement tout à fait exceptionnelle – même pour une ville comme Washington –, le sommet de cette semaine n’est qu’un pion dans une stratégie beaucoup plus vaste dessinée par la Maison-Blanche en matière de lutte contre la dissémination nucléaire. Après le renouvellement du traité START avec les Russes, puis la publication d’une nouvelle doctrine de l’usage de l’arme nucléaire américaine, l’administration de Barack Obama cherche à refermer le piège grâce à cette conférence sur la menace terroriste, qui sera suivie, le mois prochain, de négociations à New York sur le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), visant à limiter l’accès des Etats à l’armement atomique.
En poursuivant cette stratégie tous azimuts, le gouvernement américain se montre prêt à injecter dans les discussions une bonne dose de pragmatisme. A la veille de la conférence, Barack Obama a ainsi accepté de contribuer à la légitimation de l’homme fort contesté du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaev, en mettant en avant ses seules réalisations en matière de lutte contre la prolifération nucléaire après la chute de l’URSS. De même, l’Inde et le Pakistan, qui recevront le même traitement de faveur à Washington, semblent désormais entrer de plain-pied dans le club des Etats nucléaires, après en avoir forcé la porte depuis une douzaine d’années.
Même si le fait de combattre la menace terroriste semble plus acceptable pour les Etats que les immixtions que représente le TNP, la partie est loin d’être gagnée. L’absence à Washington du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, qui craint que ne soit mise en lumière une nouvelle fois la «duplicité nucléaire» de l’Etat hébreu, mais qui se sent en première ligne face aux risques d’une dissémination, démontre bien à quel point les divers dossiers sont intimement liés. Ils soulèvent à la fois des menaces existentielles pour les Etats mais s’immiscent aussi en plein cœur de leurs prérogatives nationales.
Ainsi, à l’instar de la France, d’autres pays voient avec beaucoup de suspicion un contrôle accru sur les deux matières qu’ils sont les seuls à produire mais qui font rêver les éventuels candidats au terrorisme nucléaire: le plutonium et l’uranium hautement enrichi. Un potentiel droit de regard sur leur production et leur stockage sera à peine mentionné à Washington, autrement que par des promesses qui n’engageront pas leurs auteurs. Or les quelque 500 tonnes de plutonium et les 1600 tonnes d’uranium enrichi stockées sur la planète suffiraient à réaliser 120 000 fois la sinistre prophétie d’une hécatombe autour de Times Square…
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U.S. companies, importers and retailers will bear the initial costs which most economists expect to filter through the supply chain as a cost-push inflation.